Ronaldinho au cœur de la polémique qui secoue le Barça

Par Alexis Pereira
3 min.
Chelsea FC @Maxppp

Saviez-vous que le FC Barcelone aurait pu vendre Ronaldinho à Chelsea à l'été 2004 pour la somme astronomique de 100 M€ ? Non ? Alors délectez-vous de cette authentique bombe lâchée par le président du Barça Joan Laporta dans son livre, où son ancien bras droit Sandro Rosell et les Blues sont visés.

Pour de nombreux observateurs, le FC Barcelone de Pep Guardiola est actuellement la meilleure équipe du monde. Sa merveilleuse partition récitée ce mercredi soir pendant une heure face à Arsenal en quart de finale aller de Ligue des Champions en est encore la preuve. Et si le résultat final (2-2) n'est pas forcément à la hauteur des attentes au vu du spectacle offert, il laisse les Blaugrana dans une position plus que favorable avant le match retour au Camp Nou le 6 avril. Si tout va donc plutôt bien sur le terrain, le Barça se voit aujourd'hui secoué par une drôle de polémique en coulisse. Cette polémique prend racine dans les révélations du président du club catalan Joan Laporta faites dans son livre «Un somni per als meus fills» (un rêve pour mes enfants, en français).

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Le dirigeant azulgrana accuse en effet son vice-président de l'époque Sandro Rosell d'avoir voulu vendre Ronaldinho (30 ans, aujourd'hui au Milan AC) le 24 avril 2005, à l'issue de la première saison de l'artiste brésilien en Espagne (15 buts en 32 rencontres en Liga). Il reproche à son ancien bras droit d'avoir voulu céder à une offre de 100 M€ pour l'international auriverde en provenance de Chelsea pour percevoir une juteuse commission, dévoile le quotidien espagnol El Mundo. L'intérêt du club londonien pour le natif de Porto Alegre n'est pas un scoop, puisqu'il avait déjà proposé 30 M€ en cash au Paris SG durant l'été 2004. Ce sont cette fois la méthode et les montants qui interpellent. « Je lui ai dit de s'enlever cette idée de la tête, que Ronnie n'était pas à vendre, que je ne voulais plus aborder le sujet, mais il a ajouté : "Joan, ils nous offrent une commission de 10% du montant du transfert". Sandro a insisté à nouveau avec cette offre de Chelsea comme s'il ne voulait pas comprendre. Je me rappelle que, si nous avions accepté cette proposition, Chelsea nous aurait donné 10 M€ à nous partager. Cette attitude m'avait alors indigné », peut-on lire à la page 77 de l'ouvrage de Laporta.

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Au-delà du fait que l'on apprend que Ronnie aurait pu revêtir la tunique des Blues alors qu'il était au sommet de son art, cette information commence déjà à provoquer des remous dans les coulisses du FC Barcelone à quelques semaines des prochaines élections présidentielles. Rosell, annoncé comme un candidat potentiel au titre, a de son côté tenu à démentir immédiatement par le biais d'un communiqué officiel. « Il est absolument faux qu'une telle offre de ma part à M. Laporta ait existé. Le récit de cet épisode dans ce livre, par sa totale et absolue malhonnêteté, constitue une grave atteinte à mon honneur, raison pour laquelle je me réserve le droit de recourir aux actions juridiques de rigueur. Non obstant, en vertu du respect que je voue à la présidence du club et que la défense de mon honneur est actuellement accessoire au vu des intérêts du club, je commencerai les actions juridiques annoncées une fois la saison et les élections terminées »".

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En lâchant cette véritable bombe, Joan Laporta jette le discrédit sur celui qui fut son bras droit, mais aussi sur Chelsea, qui est en substance accusé de graisser la patte à ses homologues pour lâcher leur meilleur joueur. Si les relations entre les deux hommes se sont dégradées au fil de leur aventure commune au FC Barcelone, ce procédé laisse quelque peu songeur. Il risque en tout cas d'avoir de graves répercussions sur le déroulement des prochaines élections électorales du club. On peut donc s'attendre à voir éclater au grand jour de nouveaux dossiers transferts croustillants, jusqu'ici tenus secrets...

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