Tottenham : la pression s'accentue sur AVB

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Tottenham Hotspur Luís André Pina Cabral Villas-Boas @Maxppp

Une gifle à Manchester City, une animation offensive très pauvre et une gestion psychologique des joueurs contestée, André Villas-Boas traverse une période difficile à Tottenham.

« Comment une équipe de rêve à 130 M€ se transforme en cauchemar ? » Le Daily Mail n’y va pas avec le dos de la cuillère ce matin pour revenir sur la déroute de Tottenham à Manchester City dimanche dernier. Giflés 6-0, les Spurs ont totalement sombré, de Lloris à Soldado en passant par Vertonghen et Sandro. Joueurs majeurs comme recrues n’ont pas été au niveau d’un adversaire avec lequel il pensait pouvoir lutter pour le titre cette saison. Car c’était bien l’objectif annoncé cette année par les dirigeants, fiers du recrutement XXL réalisé, financé entre autres par la vente pharaonique de Gareth Bale au Real Madrid.

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Mais il se heurte depuis deux matches à la réalité de la Premier League. Battu par Newcastle à domicile puis étrillé par Manchester City, l’entraîneur André Villas-Boas commence à sentir la pression des dirigeants sur ses épaules. Aujourd’hui 9es de Premier League, à 8 points d’Arsenal (qui les a également battus cette saison), les Spurs sont loin de ressembler à une équipe capable de gagner le titre, et ce malgré un départ prometteur. Il est plutôt facile de cibler les manquements de cette équipe, à commencer par une animation offensive terriblement pauvre (seulement 9 buts inscrits en 12 journées, soit la 2e plus mauvaise attaque du pays avec West Ham, 1 unité devant Sunderland qui est lanterne rouge). Une statistique honteuse lorsque 80 M€ ont été dépensés pour acheter des éléments offensifs (Soldado, Lamela, Eriksen, Chadli).

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Soldado ne pèse pas, Lamela est encore un mystère, Chadli fait ce qu’il peut et Eriksen est aligné au gré des envies de Villas-Boas. L’entraîneur portugais est d’ailleurs désigné comme l’un des responsables de la mauvaise passe des Spurs. Et comme à Chelsea, sa gestion psychologique des joueurs est montrée du doigt. Son discours après la déroute à Manchester City (« on doit tous avoir honte ») aurait été très mal digéré par certains joueurs qui n’apprécient pas de se voir pointés du doigt en public. Les dirigeants de Chelsea s’en souviennent, AVB n’est pas du genre à ménager ses troupes. C’est ce qui lui avait valu sa perte à Stamford Bridge puisque’il avait méprisé l’apport et l’expérience que pouvaient avoir les vieux briscards Terry et Lampard. Deux hommes qui s’étaient retournés contre lui, avec le soutien d’une grande partie du vestiaire.

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À Tottenham, AVB est-il en train de répéter ses erreurs dans la gestion psychologique des joueurs ? Sa façon de traiter la concurrence entre Friedel et Lloris à l’arrivée du gardien français avait déjà été jugée particulière. Dimanche contre Manchester City, il a étrangement relancé Adebayor à la mi-temps alors qu’il avait écarté le Togolais du groupe professionnel depuis plusieurs mois. Un cadeau empoisonné au regard du scénario du match. Il ne peut être exonéré non plus des flops des derniers marchés des transferts et de la méforme de plusieurs joueurs majeurs. S’il n’est pas encore vraiment menacé, le Portugais va vite devoir retrouver l’inspiration. Et ce dès dimanche face à… Manchester United cette fois-ci.

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