Longoria, Qatar, LFP : John Textor règle ses comptes avec tout le football français !
Après la défaite de son équipe (2-3) contre le PSG, le président américain, John Textor, a sorti la sulfateuse contre plusieurs acteurs du football français, à l’heure où la LFP traverse l’une des plus importantes crises de son histoire. La guerre d’égo se poursuit dans l’Hexagone.

La rencontre opposant l’Olympique Lyonnais au Paris Saint-Germain ce dimanche soir prenait une dimension particulière avec le clash cinglant entre John Textor et Nasser Al-Khelaïfi. Pour rappel, un extrait d’une réunion privée en visio entre Vincent Labrune et les présidents des clubs. Au cours de cet appel, le président parisien avait violemment apostrophé le dirigeant lyonnais : «John, John, John, John, John, arrêter de parler. Tu ne comprends rien. Tu viens de je ne sais où, cowboy. Et tu nous parles. Jean-Pierre, je sors de cet appel parce que lui vraiment va me fâcher, je te jure, je perds mon temps, je sors de la réunion, lui ne comprend rien, je te jure». Une réponse acide aux propos de Textor précédemment tenus : «Nasser, tu tyrannises tout le monde». Sur DAZN après la rencontre, Textor est revenu sur sa brouille avec NAK : «c’est une simple requête, que tout le monde soit au même niveau, notamment avec les règles. Je ne me bats pas que pour l’OL, mais pour le championnat français. On ne peut pas avoir le même vainqueur vingt ans d’affilée».
Avant même le coup d’envoi, les esprits s’échauffaient déjà. John Textor, pour répondre à Nasser Al-Khelaïfi de manière amusante, a décidé d’arriver au Groupama Stadium vêtu d’un chapeau de cow-boy sur la tête. Un clin d’œil sous la forme de tacle glissé sur le président qatari que l’Américain a parfaitement assumé en zone mixte : «je m’amusais à essayer de prendre cela à la légère. Vous savez, je ne suis pas vraiment un cow-boy. C’est étrange, ma mère française était très douée à cheval avant de décéder. Je ne peux pas monter à cheval. Mon surnom a toujours été Tex en grandissant, mais je ne porte pas de chapeaux de cowboy, sauf à Halloween. Alors, j’ai juste pensé que je m’amuserais avec ça. C’était, oui, c’était un message amusant pour Nasser. Ce n’était rien de plus que ça». Pour autant, la suite de la zone mixte risque d’avoir un sacré impact cette semaine sur la planète du foot français.
Tout le monde en a pris pour son grade !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, John Textor a été invité à réagir au pétage de câble de Pablo Longoria samedi soir à Auxerre. Ce dernier avait critiqué l’arbitrage français, utilisant des mots forts tels que «corruption» et «championnat de merde». Pour l’Américain, un président aussi influent, membre du conseil d’administration de la LFP, ne devrait pas tenir de tels propos : «je n’ai pas l’habitude de regarder les matchs de Marseille, donc je ne sais pas ce qui s’est passé. Je pense qu’il est membre du conseil d’administration. Je pense qu’il est très décevant, alors que nous essayons réellement de projeter la force et la qualité du football français, qu’un membre du conseil d’administration puisse faire une déclaration aussi violente sur la ligue, mais sur un match difficile. Il est au milieu de tout ça. Je suis sûr qu’il s’est probablement calmé et a regretté ces commentaires. Tout le monde a le droit de s’énerver de temps en temps. La corruption, c’est un mort fort. C’est un mot vraiment fort. J’ai lutté contre la corruption dans différents domaines du football, la manipulation des matchs par contre-performance, ce genre de choses», a déclaré Textor. Mais le patron de l’OL avait plusieurs sujets en tête à développer en zone mixte.
En grande forme, le président du groupe Eagle a continué sa tirade en apostrophant les membres du conseil d’administration de la LFP : «je n’ai pas parfaitement vu les bannières concernant le Qatar. J’ai vu un tas de ficelles de marionnettes, cela aurait dû être une question de football ce soir. J’aurais aimé que le PSG respecte le fait qu’ils aient déposé une réserve contre Thiago Almada, donc juste pour que vous sachiez, c’est une réserve déposée par Damien à Toulouse, par Pablo à Marseille, je pense qu’il y en a une autre donc ce sont les mêmes, ce sont les directeurs triés sur le volet au conseil d’administration qui ont tous coordonné. Tout le monde se demande s’il s’agit de marionnettes. Je pense que ces réserves viennent des membres du conseil d’administration, ils devraient respecter la décision de la ligue, ils sont allés au comité juridique, nous avons suivi les règles, c’est par écrit de la DNCG, nous sommes autorisés à faire ces prêts, donc le fait qu’ils continuent de déposer des réserves match après match auprès de la ligue… Ils leur ont déjà dit que nous avions suivi les règles, c’est juste de la pure politique, cela aurait dû concerner le football. Pourquoi déposent-ils une réserve ? Je pourrais déposer une réserve contre les autres, les joueurs qu’ils ont achetés avec l’argent du Qatar en violation des règles européennes, mais je ne fais pas ça, cela devrait être organisé au niveau de la ligue, cela ne devrait pas entrer dans chacun de ces matchs, personne ne devrait constituer ces réserves».

Les supporters lyonnais visent Vincent Labrune, président de la LFP. Ce dimanche au Groupama Stadium, tout le monde aura été dans le viseur
Avec @ChemssBelgacem @DahbiaHattabi
- @footmercato

D’après le patron de l’OL, le fait que les membres du conseil d’administration soient choisis sans que tous les clubs soient représentés est un gros problème pour le football français : «je pense que beaucoup d’entre eux ne font pas partie du conseil d’administration. Je ne suis pas à l’intérieur du conseil d’administration. Je pense que le modèle de la Premier League est un bon modèle. Les 20 clubs font partie du conseil d’administration. Il est impossible de deviner ce que fait le conseil d’administration. Je me sens donc seul à l’extérieur du tableau. Mais 13, 12 ou 11 autres propriétaires de Ligue 1 aussi. Je ne suis pas sûr du nombre qui ne figure pas au conseil, mais oui, nous nous sentons tous seuls. Chaque club devrait avoir une représentation au conseil d’administration. C’est tout simplement incroyablement coordonné ces réserves. Nous avions ce que nous croyons être des sanctions inappropriées. Et donc ces réserves, quand ce sont les gars qui sont très proches de la partie dominante au conseil d’administration qui déposent ces réserves après que le comité juridique, ça veut dire que c’est une guerre interne. C’est une stupide guerre intérieure. Tout le monde devrait lire la loi de la Commission européenne, qui parle des subventions étrangères et si elles sont appropriées ou non. Ils sont illégaux. Ils ne peuvent pas se produire dans le football». L’incendie du football français devient de plus en plus ardent.