République Tchèque-Danemark : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Thomas Delaney buteur face à la République Tchèque. @Maxppp

Le Danemark a résisté à la République Tchèque à Bakou (2-1) ce samedi en quart de finale de l'Euro 2020 et verra le dernier carré à Wembley. Les Rød-Hvide d'un excellent Thomas Delaney et d'un Kasper Dolberg encore buteur poursuivent leur incroyable parcours dans cette compétition particulière à leurs yeux.

Après l'Espagne et l'Italie hier, l'Euro 2020 délivrait un troisième ticket pour les demi-finales de la compétition. Deux équipes surprises se retrouvaient, à savoir la République Tchèque (qui a éliminé les Pays-Bas) et le Danemark (tombeur du Pays de Galles). Dans le Stade Olympique de Bakou, les Tchèques faisaient le pari de la continuité. Si Jan Boril prenait la place de Pavel Kaderabek, les dix autres éléments étaient les mêmes que face aux Pays-Bas. Un 4-2-3-1 avec un double pivot composé de Tomas Soucek et de Tomas Holes ainsi que Patrik Schick seul en pointe. De son côté, le Danemark poursuivait en 3-4-3 avec Joakim Maehle et Jens Stryger-Larsen dans les couloirs et un trio composé de Martin Braithwaite, Kasper Dolberg et Mikkel Damsgaard devant. Ce match démarrait sous les chapeaux de roues sous l'impulsion des Danois. Très haute sur le terrain grâce à l'activité de Joakim Maehle et Jens Stryger-Larsen dans les couloirs, la sélection de Kasper Hjulmand dictait son rythme.

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Pourtant la première occasion était tchèque avec une frappe de Vladimir Coufal contrée par Thomas Delaney (4e). Le milieu du Borussia Dortmund était bien rentré dans son match, car il marquait dans la foulée sur un corner de Jens Stryger-Larsen, d'une tête croisée qui ne laissait aucune chance à Vaclik (1-0, 5e). Loin de s'arrêter là, le Danemark se procurait deux nouvelles occasions grâce à Kasper Dolberg (9e) et Jannik Vestergaard (10e). Le match était très ouvert avec des contres tchèques et Patrik Schick voyait sa tentative être contrée (12e). Cependant, le Danemark était tranchant et Mikkel Damsgaard se jouait de la défense et de Tomas Vaclik pour dévier vers le but vide. Il fallait un bon retour de Vladimir Coufal pour sauver la Narodny Tim (13e). Thomas Delaney frappait ensuite à bout portant, mais son tir se dérobait sur la droite (18e). Laissant des espaces dans son dos, la République Tchèque subissait la loi du Danemark et essayait de reprendre un peu le contrôle du ballon. Cela débouchait notamment sur une grosse occasion de Tomas Holes, mais Kasper Schmeichel s'interposait (22e).

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Les Tchèques auront fait douter les Danois !

Pour autant, cette première période était danoise et Martin Braithwaite allumait encore une mèche (27e). Jens Stryger Larsen (34e) et Mikkel Damsgaard (38e) se procuraient de bonnes occasions sur la droite, mais c'est bien côté gauche qu'arrivait le second but danois. Joakim Mæhle déboulait et délivrait un sublime centre devant le but de l'extérieur du pied. Kasper Dolberg coupait au second poteau pour marquer (2-0, 42e). Menant 2-0 à la pause, le Danemark avait fait le plus gros du travail. Au retour des vestiaires, la République Tchèque faisait deux changements avec les entrées de Jakub Jankto et de Michael Krmencik. Ce dernier s'illustrait d'une grosse frappe d'entrée (46e). La révolte était initiée et Antonin Barak se distinguait aussi d'un joli tir (47e). Ce qui devait arriver arriva et Patrik Schick réduisait le score suite à un joli centre de Vladimir Coufal (2-1, 49e).

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C'était le cinquième but de l'attaquant de Leverkusen dans cet Euro qui égalait Cristiano Ronaldo en tête du classement des meilleurs buteurs. La République Tchèque insistait et Michael Krmencik se manquait de peu (54e). Sous pression, le Danemark sortait doucement la tête de l'eau et retrouvait de la maîtrise. Cela débouchait sur une double occasion où Martin Braithwaite et Yussuf Poulsen manquaient le dernier geste (62e). Apportant beaucoup depuis son entrée, Yussuf Poulsen se distinguait d'une belle percée, mais sa frappe était trop écrasée (69e). La République Tchèque n'abandonnait pas et Jakub Jankto avait une grosse occasion (72e). Sur coup franc, la République Tchèque mettait la pression et Kasper Schmeichel repoussait devant Tomas Soucek (74e). Le Danemark terminait néanmoins fort et Yussuf Poulsen (78e) puis Joakim Maehle (82e) tombaient sur Tomas Vaclik. Dans les dernières secondes, Antonin Barak faisait honneur à son nom mais sa lourde frappe passait à gauche du but de Kasper Schmeichel (90e +5). Finalement, le score n'évoluait plus et le Danemark s'impose 2-1. Les hommes de Kasper Hjuland défieront en demi-finale le vainqueur du match entre l'Ukraine et l'Angleterre.

Retrouvez le tableau de la phase finale de l'Euro 2020

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L'homme du match (7,5) : Delaney : un match très solide. Étrangement seul dans la surface de la Tchéquie, il ne s'est pas fait prier pour envoyer un coup de casque gagnant pour ouvrir le score très rapidement sur corner (5e). Combatif au milieu, le joueur de 29 ans a récupéré de nombreux ballons en réalisant le geste juste défensivement (3 dégagements, 3 interceptions). Le milieu du BvB a aussi multiplié les projections vers l'avant, se montrant constamment dangereux quand son équipe avait le ballon, même si ses prises de risque lui a aussi fait perdre plusieurs fois le cuir. Remplacé par Andersen (80e).

République Tchèque

  • Vaclik (7) : ne peut rien faire sur la tête de Denaley, laissé tout seul par la défense sur l’ouverture du score danoise. Il est en revanche bien sorti devant Damsgaard qui se présentait seul devant lui (13e), et s’est bien illustré sur une frappe puissante de ce dernier (37e). Comme pour le premier but, il est impuissant sur la reprise de Dolberg qui amène le deuxième but du Danemark. Il a permis à son équipe de rester dans le match en repoussant une frappe de Poulsen (78e), et a bien fermé son angle devant Mæhle (82e).

  • Coufal (5,5) : très remuant, beaucoup d'attaques tchèques sont venues de son côté. Il a en revanche totalement été pris dans la profondeur par le débordement de Mæhle qui centre pour Dolberg sur le deuxième but danois. Ses montées incessantes ont fini par payer : c’est lui qui est passeur décisif pour la réduction du score de Schick (49e).

  • Celustka (5) : malheureux sur l'action qui amène le corner et le premier but danois, puisqu'il n'avait pas touché le ballon et aurait dû logiquement obtenir un six mètres. Pour le reste, il a gagné la plupart de ses duels, notamment aériens. Ses montées sur les coups de pieds arrêtés tchèques ont apporté de la présence et du danger. Il a été contraint de laissé sa place sur blessure, remplacé par Brabec (64e).

  • Kalas (2) : trop loin au marquage sur le corner qui amène l’ouverture du score du Danemark, il a été en difficulté tout au long du match. Son intervention totalement ratée (18e) aurait pu permettre à Delaney d’inscrire un doublé. Il a aussi subi les montées non compensées de son latéral qui ont amené un grand nombre de situations dangereuses.

  • Boril (3,5) : très en difficulté en première mi-temps, quasiment toutes les situations dangereuses danoises sont venues de son côté. C’est d’ailleurs lui qui est en retard au marquage de Dolberg sur le deuxième but du Danemark. Il a su se reprendre pendant le second acte et a bien tenu son poste. Ses nombreux centres en fin de match n'ont malheureusement pas trouvé preneurs.

  • Holes (3) : une des révélations de cet Euro, il a été très en difficulté dans ce match, à l’image du milieu de terrain de la République Tchèque. Totalement étouffé, il n'a pas su se rendre disponible afin de ressortir proprement les ballons de son équipe. Remplacé par Jankto (5.5) à la mi-temps, qui a fait une bonne rentrée, apportant beaucoup de vitesse et de percussion. Il s'est illustré par beaucoup de débordements et de centres.

  • Soucek (4) : comme son coéquipier au milieu de terrain, il a eu énormément de mal en première période. Le capitaine de la Tchéquie est l’auteur d’un très bon tacle devant Poulsen (62e), laissé seul dans la surface. C’est dans le domaine aérien où il a été le plus en vue en étant souvent à la réception des centres. Un match globalement décevant de sa part.

  • Masopust (2,5) : l'ailier de la Tchéquie est totalement passé à côté de son match. Offensivement, il a touché très peu de ballons et n'a pas su se montrer dangereux. Défensivement, il n'a pas compensé les montées de son latéral, qui ont permis aux joueurs adverses de se projeter en contre, chose qu'ils ont su exploiter à merveille en première période. Remplacé par Krmenčík (5) à la mi-temps, qui, comme Jankto, a beaucoup apporté à la Tchéquie.

  • Barak (3,5) : le meneur de jeu tchèque a eu énormément de mal à peser sur le jeu de son équipe tout au long du match. Ses partenaire ont eu beaucoup de mal à le trouver. Il aurait pu égaliser en tout fin de match (95e), mais sa reprise à l’entrée de la surface n’a pas trouvé le cadre.

  • Sevcík (4) : peu en vue dans le jeu (14 ballons perdus), il a en revanche très bien tiré les coups de pieds arrêtés. C'est important de le souligner car ce sont ces phases de jeu qui ont amené plusieurs situations dangereuses pour la Tchéquie dans cette partie. Remplacé par Darida (78e).

  • Schick (5,5) : utile à son équipe notamment dans son jeu en remise, il a eu du mal à se montrer dangereux en première période, bien pris par la défense danoise. C’est lui qui redonne espoir à la République Tchèque dès le retour des vestiaires (49e) en inscrivant son cinquième but de la compétition en reprenant un bon centre de Coufal, récompensant sa présence offensive importante dans la surface danoise. Remplacé par Vydra (78e).

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Danemark

  • Schmeichel (6) : le dernier rempart danois a été plutôt solide. Il a réalisé une sortie décisive dans les pieds de Holes (22e), alors que sa petite hésitation sur un coup franc lointain aurait pu couter cher aux siens (31e). Dans le second acte, le fils de Peter a été mis sous pression d'emblée, repoussant consécutivement deux tentatives de Krmenčík (46e) puis de Barák (47e). Il ne peut en revanche rien sur la réduction de l'écart de Schick (49e). S'il a été bon dans ses sorties (59e, 73e), il a parfois pris trop de risques dans ses relances là où ce n'était pas forcément nécessaire.

  • Christensen (6,5) : le défenseur de Chelsea, très bon depuis le début de l'Euro, a encore réalisé un match très satisfaisant (2 dégagements, 1 tir contré, 2 interceptions, 2 tacles). Il a régné en patron dans le domaine aérien (75% de duels réussis), tout en remportant ses duels au sol (2 sur 3). Il n'a aussi pas hésité à monter balle au pied pour créer le surnombre en phase offensive. Remplacé par Jensen (80e).

  • Kjaer (7) : le capitaine du Danemark a tenu la baraque derrière, comme depuis le premier match de ce tournoi. Il a parfaitement contenu la menace Patrik Schick en intervenant sans bavure, notamment dans sa surface mais aussi loin de ses 16 derniers mètres. Il a fait le ménage devant les buts gardés par Schmeichel tout au long de ce quart de finale contre la République Tchèque, en témoignent ses 8 dégagements ou encore ses 3 interceptions.

  • Vestergaard (5,5) : le géant viking a réalisé un match plutôt propre. Il a parfaitement jailli dans le dos des attaquants tchèques, alors que l'une de ses interceptions suivie d'une relance à montrer dans toutes les écoles de foot est d'ailleurs à l'origine d'une grosse occasion signée Damsgaard (38e). Très propre techniquement et costaud au duel, il est toutefois fautif puisque devancé sur le but du 2-1 de Schick (49e).

  • Stryger (6,5) : passeur décisif très rapidement sur corner pour Delaney (5e), il a failli récidiver pour le même homme après avoir réalisé un appel tranchant sur son côté droit (17e). À l'image de son match, le latéral droit de l'Udinese a fait beaucoup d'efforts dans son rôle de piston, apportant constamment le danger dans la surface tchèque avec sa patte droite (2 passes clés), aussi bien sur coup de pied arrêté que dans le jeu. Défensivement, il a dégagé 4 ballons, faisant le job. Remplacé par Wass (71e), dont la tête trop timide a failli offrir un but à la Tchéquie.

  • Delaney (7,5) : voir ci-dessus.

  • Höjbjerg (6) : le milieu de terrain qui évolue à Tottenham a rendu une copie correcte. Dans l'ombre, il a encore effectué un travail extrêmement important dans l'entrejeu pour fluidifier le jeu du Danemark, n'hésitant pas à apporter de la verticalité, tout en soulageant sa défense d'un point de vue défensif, avec une très grosse activité sur le pré. Il a remporté 5 de ses 9 duels disputés au sol, tout en ayant réalisé 2 interceptions ou encore 3 tacles.

  • Maehle (6,5) : l'excellent joueur de l'Atalanta a été très entreprenant dans son couloir gauche. Assez maladroit dans les premières minutes de ce quart de finale, il est monté en puissance. Il a été récompensé et a fini par délivrer un amour de passe de l'extérieur du pied droit en pleine course pour Dolberg sur le 2ème but de cette partie (42e). À noter qu'il a été moins en vue en seconde période, quand son équipe souffrait et reculait face aux Tchèques, mais qu'il a tout de même manqué le but du break, se heurtant à un solide Vaclik (82e).

  • Braithwaite (5,5) : l'attaquant du FC Barcelone a posé bien des soucis aux défenseurs tchèques. Un temps à gauche, un temps à droite, et même parfois positionné dans l'axe, sa vitesse et sa percussion lui ont permis de se procurer quelques situations dangereuses, à l'image de cette frappe non cadrée en angle fermée (27e). En revanche, il y a eu un peu trop de déchet dans le dernier geste pour l'ancien Toulousain ce soir. Un match mitigé pour lui, même si sa présence défensive a bien aidé en fin de match pour garder ce petit avantage.

  • Dolberg (6,5) : l'avant centre de l'OGC Nice a effectué un travail important dans le premier pressing. C'est grâce à cela qu'il a obtenu le premier corner (très litigieux) amenant l'ouverture du score en ne lâchant rien. Il a parfaitement su conserver le ballon dos au but quand il était trouvé par ses partenaires. Important sur les coups de pied arrêtés défensifs, il a failli se muer en passeur décisif pour Damsgaard... quelques minutes avant d'inscrire son 3ème but de la compétition en transformant superbement un service de Maehle, à la conclusion d'un mouvement collectif de toute beauté (42e). Un bon match pour l'ancien de l'Ajax. Remplacé par Poulsen (59e), qui a fait parler sa puissance physique et ses qualités d'attaquant de pointe. Il n'était pas loin de marquer le but du 3-1 à deux reprises alors que sa passe pour Maehle aurait pu être décisive (82e).

  • Damsgaard (6) : celui qui figure parmi les révélations de cet Euro 2020 a encore une fois affiché une très grosse activité sur la pelouse du stade olympique de Bakou, remportant notamment 5 duels sur 10 disputés. Il n'est pas passé loin du but du break (13e). Globalement, le joueur de la Sampdoria a souvent été dangereux, que ce soit balle au pied ou bien dans ses appels, proposant constamment des solutions à ses partenaires et gênant bien la défense adverse. Remplacé par Norgaard (59e), qui a gratté de précieux ballons et a soulagé les siens dans un second acte difficile.

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