Algérie : la sortie brutale d’Islam Slimani sur les binationaux
Dans un podcast nommé Kampo, Islam Slimani a évoqué la situation des binationaux en Algérie. Et l’ancien attaquant de l’OL a eu des mots très forts sur le sujet.

C’est un sujet qui revient très régulièrement au moment des trêves internationales : les binationaux. Et c’est un sujet qui ne cesse de diviser. Ces dernières années, les sélections européennes et africaines sont confrontées à cette problématique avec de plus en plus de joueurs qui peuvent représenter plusieurs pays. En France, il existe de nombreux cas avec des joueurs aux origines africaines grâce à leurs parents, mais formés en France. Et ce choix entre une sélection ou l’autre fait souvent polémique.
Le dernier en date se nomme Rayan Cherki. La dernière recrue de Manchester City avait la possibilité de jouer pour la France, l’Italie, mais surtout l’Algérie. Et alors que Didier Deschamps tardait à l’appeler, les rumeurs sur son choix de finalement jouer pour les Fennecs se voulaient de plus en plus insistantes. Finalement, après une dernière rumeur sur son choix de jouer pour l’Algérie en septembre, il a été convoqué avec les Bleus en juin dernier. Cette ambiguïté qui existe parfois ne plaît pas aux supporters, surtout que dans de nombreux cas, les joueurs choisissent leur pays d’origine par défaut, au moment où ils n’ont plus de chance d’évoluer avec une grosse sélection.
Islam Slimani est catégorique
Dans un podcast Kampo, l’international algérien Islam Slimani (102 sélections, 46 buts) a eu des mots forts sur la situation des binationaux en Algérie et de manière générale. «J’ai toujours eu un raisonnement clair. Tu as choisi d’être Algérien ? D’être Anglais ? D’être Français ? Non. On ne choisit pas l’Algérie. Si tu es né en France, vécu en France, et tu as fait ta carrière en France, mais joue pour la France. Pourquoi tu joues pour l’Algérie ? Pour moi, il faut mettre une règle. On te sélectionne, tu viens, tant mieux, tu ne viens pas, tu n’es plus sélectionné. Pourquoi ? Tu vas nous ramener quoi ? Il n’y a que Messi qui peut ramener des choses. Il n’y a aucun joueur qui peut ramener un truc pour le pays. C’est le groupe qui ramène», a-t-il lancé avant d’enchaîner.
«Nous, quand on gagne la CAN 2019, c’était le groupe. Aujourd’hui quand j’entends le mot "choix", je te jure, j’ai envie de pleurer. Tu ne choisis pas tes parents. Ça me met mal quand tu me dis, j’ai choisi. Mais tu es qui pour choisir ? T’es qui ? Tu choisis un pays comme ça ? Tu choisis un pays où il y a eu dans l’histoire 5 millions de morts pour qu’on soit libre. Moi si j’avais un poste à responsabilité, tu me dis ça… Viens en vacances, pas de soucis, le pays de tes parents, ton pays, pas de soucis… Mais jouer au foot ? Jamais de la vie.» Des mots forts qui ont vite enflammé les réseaux sociaux et qui devraient continuer de faire parler à l’avenir. En tout cas, le message est passé pour Slimani qui ne veut donc plus voir l’Algérie tenter de convaincre des joueurs de choisir de jouer pour les Fennecs.
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