Ligue des Champions

PSG : dans les coulisses d’un vestiaire parisien tourné vers sa légende

Sourires francs, éclats de rire et ambiance complice : à quelques jours de disputer deux finales cruciales, le Paris Saint-Germain a offert ce mercredi matin, lors de son Media Day au Campus de Poissy, l’image d’un groupe serein, uni et totalement mobilisé. Entre travail sérieux et légèreté bienvenue, les Parisiens confirment qu’au-delà du talent, c’est l’alchimie collective qui pourrait bien les mener vers une saison historique.

Par Valentin Feuillette
7 min.
Entraînement du PSG à Poissy @Maxppp

Les prochaines semaines s’annoncent capitales pour le Paris Saint-Germain, qui est à la veille de conclure une saison potentiellement historique, marquée par un quadruplé inédit. Déjà sacré champion de France pour la treizième fois, avec un effectif dominant sur la scène nationale, le PSG a également remporté le Trophée des Champions en début d’année, posant les bases d’une campagne exceptionnelle. À cela s’ajoute une razzia lors des récents trophées UNFP, où les Parisiens ont raflé les distinctions majeures (joueur de l’année, espoir de l’année, entraîneur de l’année, neuf joueurs dans la 11 de l’année) — une reconnaissance individuelle qui reflète la supériorité collective de l’équipe cette saison. Mais le plus fort reste à venir : les hommes de Luis Enrique se préparent à disputer deux finales décisives. D’abord celle de la Coupe de France face au Stade de Reims, qu’ils devront remporter pour compléter le triplé domestique. Ensuite, le sommet européen : la finale tant attendue de la Ligue des Champions contre l’Inter Milan, avec à la clé une troisième étoile continentale après la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1996 ainsi que la Coupe Intertoto en 2001. Mais un succès en C1 aurait une saveur bien particulière et prendrait la forme d’une consécration totale. Jamais le club parisien n’a été aussi proche de réussir un quadruplé historique, qui ferait entrer cette génération dans la légende du football français et européen. Le PSG joue donc bien plus que deux finales : il joue sa place dans l’histoire.

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En attendant les dernières hostilités et les ultimes joutes, le Paris Saint-Germain organisait son traditionnel media day de fin de saison, ce mercredi 21 mai, au Campus PSG à Poissy. Au programme : la presse a été cordialement invitée à assister à l’entraînement intégralement ouvert dès 11h00. S’en est suivie une zone mixte à partir de 12h15 avec plusieurs joueurs parisiens. Avant de conclure la matinée par une conférence de presse de Luis Enrique dans les alentours de 14h00. À l’aube d’un sprint final aux allures de légende, cette matinée placée sous les projecteurs médiatiques constitue une véritable vitrine pour le club. Un rendez-vous aux multiples enjeux pour le groupe parisien à tous les étages. Pour les joueurs, c’est l’opportunité de faire passer des messages, d’afficher leur unité et leur détermination, tout en mesurant l’ampleur de l’attention qui entoure cette fin de saison historique. À quelques jours de disputer deux finales majeures – Coupe de France face à Reims puis Ligue des Champions contre l’Inter, Luis Enrique a réaffirmé, en conférence de presse, la sérénité et l’ambition qui animent son groupe, tandis que la direction sportive s’offre un moment clé pour valoriser le travail accompli et renforcer l’image d’un PSG conquérant, structuré et tourné vers l’excellence. Plus qu’un simple rendez-vous médiatique, cette matinée est un signal fort envoyé à toute l’Europe : Paris est prêt à écrire l’histoire.

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L’union fait la force avant le sprint final

Sous le soleil printanier de Poissy, le PSG a offert ce mercredi matin une scène rare mais précieuse : celle d’un groupe en pleine harmonie, à la fois concentré et léger, serein et joyeux. À l’occasion de l’entraînement exceptionnellement ouvert à la presse pour le Media Day, les sourires ont été aussi nombreux que les passes précises sur le terrain. Entre deux exercices, les éclats de rire ont fusé, les taquineries aussi — notamment entre Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi, toujours complices : «on ne change pas nos habitudes. Qu’on joue une finale ou qu’on joue un match du championnat. On ne va pas changer nos habitudes et on va prendre le match comme d’habitude. On va le préparer comme d’habitude. On va essayer d’être focus la semaine de la finale, mais avant de penser à la finale, il y a une finale d’une Coupe de France donc il va falloir penser à cette finale aussi», a déclaré l’attaquant français, avant que son coéquipier Vitinha détaille : «on parle d’excitation, de pression, moi, je parle de joie. C’est vraiment un moment incroyable, tu travailles toute la saison pour arriver à ce moment-là, de jouer de finale, la finale de Coupe de France, la finale de la Champions League. On va surtout profiter et tout donner. On est un groupe jeune, mais on est arrivé ici quand même». Même Luis Enrique, perché du haut de son élévateur pour observer le jeu, n’a pu s’empêcher quelques sourires complices avec ses adjoints, comme pour dire que tout est en place. Tous les joueurs de l’effectif ont été impliqués dans les diverses activités médiatiques, ainsi que Luis Enrique, et l’ancienne idole du Parc, Pedro Miguel Pauleta

Dans cette ambiance détendue mais studieuse, on a vu un collectif vivre pleinement, uni autour d’un même objectif. Marquinhos en leader discret, Dembélé concentré mais affable, Vitinha toujours aussi appliqué, et un Gianluigi Donnarumma rassurant dans ses cages même à l’entraînement : chacun semblait à sa place, engagé sans réserve dans cette aventure qui touche à son sommet. Les échanges étaient naturels, les automatismes bien rodés, et l’énergie palpable : «j’étais enchanté par ce que j’ai vu, ce que nous avons tenté. Des joueurs étaient critiqués et ont explosé. On a dû surmonter tout ça. On a joué des matchs de très haut niveau en Ligue des Champions et on les a perdus, comme contre l’Atlético et Liverpool. Le changement, c’est quand on est sorti du blocage en termes d’efficacité. Des joueurs ont réussi à mieux se placer dans la surface. On est passé de statistiques lamentables aux meilleures en Europe. C’est la même version de l’équipe, mais avec l’efficacité. Nous avons marqué plus de buts que la saison dernière, et plus de joueurs ont délivré des passes décisives. Nos chiffres sont exceptionnels. Pour arriver cela, il faut que nos joueurs donnent le ballon à celui qui est le mieux placé. Beaucoup de joueurs ont marqué ou délivré des passes et je suis très content de ne pas dépendre d’un seul joueur», a analysé Luis Enrique. Pas de tension visible, juste la clarté d’un groupe qui sait ce qu’il a à faire — ensemble.

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À quelques jours de disputer deux finales décisives, dont celle tant attendue de la Ligue des Champions, le PSG donne l’image d’une équipe en mission, mais portée par une ambiance saine, complice et joyeuse. Loin du stress et des regards fermés, les visages sont ouverts, les gestes solidaires. Si la route vers l’histoire est encore semée d’obstacles, les fondations, elles, semblent solides. Celles d’un vestiaire soudé, d’un staff respecté, et d’un rêve collectif qui ne demande qu’à devenir réalité : «le secret, c’est qu’au lieu de venir travailler, tu viens prendre du plaisir. Et c’est ce que nous essayons de faire en jouant au football. Ce sont des privilégiés, parce qu’ils peuvent se dédier à ce métier. Quand on commence une saison le 14 juillet et qu’ils arrivent au campus et qu’ils se demandent quel est l’objectif de la saison, l’objectif est celui-ci, celui que nous avons en ce moment. C’était un rêve au début de la saison et maintenant, il reste deux finales pour réaliser totalement ce rêve. Donc c’est le meilleur moment pour prendre du plaisir, de continuer à faire ce que nous avons fait jusqu’à maintenant si on peut améliorer, c’est encore mieux, mais il faut être ambitieux et faire face à ces dix jours qui restent pour jouer ces deux finales et faire cela avec la meilleure des mentalités et surtout prendre du plaisir. Prendre du plaisir, c’est l’objectif», nous a expliqué l’entraîneur espagnol. Dans cette bulle de sérénité et de complicité, le PSG trace sa route vers l’histoire avec le cœur léger et l’esprit clair. À quelques jours de deux rendez-vous qui peuvent tout changer, le club de la capitale donne à voir ce que toute grande équipe doit incarner : de la rigueur, de la joie, et cette force invisible née de l’unité. Le rêve est là, à portée de main, et Paris semble prêt à le saisir pour rêver plus grand ensemble.

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