Jeux Olympiques : le Brésil vient à bout de l'Espagne et conserve son titre

Par Josué Cassé
4 min.
Bryan Gil et Malcom lors de la finale des JO entre l'Espagne et le Brésil. @Maxppp

Dans une finale olympique opposant les deux favoris annoncés pour la médaille d'or, le Brésil conserve son titre olympique aux dépens de l'Espagne. Au terme d'une rencontre animée, Malcom s'est montré décisif au bout du temps additionnel.

Finale de rêve au Stade Nissan de Yokohama où le Brésil, médaillé d'or en 2016 à Rio de Janeiro, affrontait l'Espagne, médaillée d'or en 1992 à Barcelone. Pour atteindre ce stade de la compétition, les deux grands favoris au titre olympique à Tokyo étaient jusqu'alors invaincus. Emmenée par un grand Richarlison depuis le début du tournoi (5 buts), la Seleção avait d'abord décroché la première place du groupe D avant d'éliminer l'Egypte (1-0) en quarts de finale puis le Mexique, au bout du suspense, en demi-finales (0-0, 4-1 aux t.a.b.). De leur côté, les hommes de Luis de la Fuente terminaient premier du groupe C avant de prendre le meilleur sur la Côte d'Ivoire (5-2 ap) et de valider leur billet pour ce choc aux dépens du Japon (1-0 ap), le pays hôte.

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Avec l'ambition de conserver leur titre, les hommes d'André Jardine se présentaient en 4-4-2, avec Santos en dernier rempart, protégé par une ligne de quatre, composée de Dani Alves, Nino, Diego Carlos et Guilherme Arana. Dans l'entrejeu, Bruno Guimarães était associé à Douglas Luiz, pour soutenir le duo d'attaque Matheus Cunha-Richarlison. En face, la formation espagnole n'effectuait qu'un seul changement par rapport à la demi-finale face au Japon. Avec Unai Simón dans les buts, le quatuor défensif était composé d'Óscar Gil, Eric García, Pau Torres et Marc Cucurella. Mikel Merino, capitaine en l'absence de Dani Ceballos blessé, accompagnait Martín Zubimendi et Pedri au milieu, tandis que Marco Asensio remplaçait Rafa Mir, aux côtés de Mikel Oyarzabal et Dani Olmo sur le front de l'attaque.

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Le Brésil trouve la faille

Après un premier quart d'heure timide et verrouillé où les deux sélections se jaugeaient sans véritable changement de rythme, l'Espagne se procurait la première très grosse occasion de cette finale. À la réception d'un centre parfait d'Asensio, Oyarzabal remisait de la tête en direction d'Olmo mais l'ancien nantais Diego Carlos, auteur d'un retour salvateur sur sa ligne empêchait la Roja d'ouvrir le score (16e). Pris par la maîtrise du collectif espagnol, les coéquipiers de Dani Alves parvenaient malgré tout à réagir. Une première fois par l'intermédiaire de Douglas Luiz sur une belle frappe détournée par Simon (18e) avant que Richarlison, bien servi par Arana, s'illustre d'une frappe puissante terminant dans le petit filet (25e).

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Dans un match très rugueux (6 cartons jaunes), Simon allait finalement dépasser les limites sur une sortie non-maitrisée face à Cunha (35e). Après consultation de la VAR, l'arbitre de la rencontre accordait un penalty à la Seleção mais Richarlison voyait son tir s'envoler dans les travées du Yokohama Stadium (38e). Alors que la domination auriverde s'intensifiait suite à une nouvelle occasion du très remuant Richarlison (45+1e), le Brésil allait finalement trouver la faille. Sur un centre de Claudinho, Dani Alves s'arrachait pour remiser au cœur de la surface espagnole. Opportuniste et profitant du laxisme défensif de la Roja, Cunha concluait d'une frappe précise (45+2e, 1-0) et permettait aux siens de prendre les devants juste avant la pause.

La Roja s'offre une prolongation

Dès le retour des vestiaires, Luis de la Fuente opérait deux changements avec les entrées de Bryan Gil et Carlos Soler pour tenter de revenir dans cette finale. Malgré des intentions plus offensives pour les coéquipiers d'Olmo, les Brésiliens allaient à nouveau se montrer très dangereux. Sur un contre parfaitement mené, Cunha, lancé dans la profondeur, servait Richarlison qui éliminait Óscar Gil d'un crochet dévastateur avant de buter sur Simon et de voir le ballon taper la barre transversale (52e). Décidemment malheureux dans cette finale, l'attaquant d'Everton voyait finalement la Roja égaliser quelques minutes plus tard. Sur un centre parfait du nouvel entrant Soler, Oyarzabal coupait victorieusement d'une sublime reprise au second poteau (61e, 1-1), récompensant la bonne entame des Espagnols dans cette seconde période.

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Affichant un visage bien plus conquérant, l'Espagne faisait progressivement déjouer les coéquipiers de Guimarães dans une fin de rencontre hachée par les fautes. Profitant de ce faux rythme, Óscar Gil, décalé par Soler, était d'ailleurs tout proche de délivrer les siens sur un centre-tir légèrement dévissé venant s'écraser sur la barre transversale de Santos (86e). Et un Gil en cache un autre puisque quelques secondes plus tard, Bryan Gil allumait à son tour une frappe pure, terminant une nouvelle fois sur la barre du portier brésilien (88e). Malgré ces deux ultimes frissons, Brésiliens et Espagnols allaient disputer une prolongation indécise.

Malcom, le facteur X

Entré en jeu pour les dernières minutes de cette finale, l'ancien Bordelais Malcom apportait toute sa fraîcheur dans son couloir gauche et n'était pas loin de redonner l'avantage à la Seleção sur une frappe déviée dans le petit filet de Simon (97e). Le portier espagnol se montrait d'ailleurs encore décisif sur un centre tendu d'Arana (101e). Dominateurs, les hommes d'André Jardine allaient finalement s'en remettre à leur facteur X. Bien servi par Antony, Malcom éliminait Vallejo avant d'ajuster Simon d'un plat du pied croisé (108e, 2-1). En contrôle, les Brésiliens ne tremblaient pas et s'imposaient au bout du suspense. Dans une finale ouverte marquée par des temps-forts partagés, le Brésil conserve donc son titre olympique (2-1). Affichant un meilleur visage au retour des vestiaires, la génération dorée espagnole portée par le scintillant Pedri s'incline finalement sur une ultime percée du joker de luxe brésilien Malcom.

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