Pologne - Grèce : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Pologne Przemysław Tytoń @Maxppp

L'Euro 2012 a démarré ce vendredi avec pour premier match un certain Pologne - Grèce. Pas de vainqueur entre ces deux sélections, les deux équipes se quittant sur un score de parité (1-1).

Et c'est parti pour l'Euro 2012, avec la Pologne qui reçoit la Grèce. Et d'entrée de jeu, le pays hôte se met en évidence, avec Murawski (4e) qui tente une frappe à l'entrée de la surface qui contraint le portier adverse à une belle parade, avant que Rybus (5e) ne voit lui sa tentative passer au-dessus de la cage hellène. Les Grecs répondent par l'intermédiaire de Gekas (11e), mais là encore le cadre se dérobe. Un raté dont va profiter la Pologne. Sur un mouvement parfaitement initié côté droit par Obraniak, Lewandowski (18e) reçoit un amour de centre signé Piszczek et catapulte le cuir au fond des filets d'une belle tête. 1-0, la Pologne démarre son Euro en fanfare ! Les débats s'équilibrent ensuite, et Perquis (37e, 45e+1) manque de peu la balle du break. Les 22 acteurs se quittent donc sur ce score à l'avantage des Polonais, ou plutôt les 21 acteurs. Car oui, l'arbitre exclut Papastathopoulos, une décision plus que contestable de la part de l'homme en noir.

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Au retour des vestiaires, Obraniak et sa bande en supériorité numérique reprennent leur marche en avant, mais Lewandowski (49e) voit son tir s'envoler dans le ciel de Varsovie. La Grèce semble donc mal partie pour égaliser, mais c'était sans compter sur une erreur entre Szczesny et l'un de ses défenseurs, permettant à Salpingidis (51e) de remettre les pendules à l'heure. 1-1, tout est à refaire pour le pays organisateur. Samaras (63e) se retrouve ensuite seul dans la surface, mais ne trouve pas le cadre. Rybus (65e) tente de répondre par une tête plongeante, mais là encore rien n'y fait : le cadre se refuse aux deux équipes. Et là, coup de théâtre ! Szczesny accroche Salpingidis. Résultat des courses : un carton rouge et un pénalty, la totale ! Mais dans ce match fou, le portier remplaçant Tyton stoppe la tentative de Karagounis (70e) ! Lewandowski (85e) essaye de forcer la décision, mais l'attaquant échoue encore. 1-1 score final, un résultat qui ne fait finalement les affaires de personne.

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L'homme du match : Tyton (non noté) : c'est ce qui s'appelle faire une entrée fracassante. Szczesny provoquant un pénalty et étant exclu, le second portier de la sélection polonaise entrait sur le terrain avec l'obligation de réaliser un exploit en stoppant la tentative de Karagounis. Et bien la magie du football a frappé et, à froid, le dernier rempart a su faire barrage et réaliser l'impensable. Chapeau !

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Pologne :

  • Szczesny (3) : prestation peu convaincante pour le portier d'Arsenal. Impliqué sur le premier but grec pour une erreur de communication grave avec l'un de ses défenseurs, le dernier rempart provoque ensuite un pénalty et se fait exclure. Bref, une soirée à vite oublier.

  • Boenisch (5,5) : très en vue en début de match, l'arrière gauche s'est peu à peu éteint. Concédant un coup franc dangereux à la limite de la surface, le latéral a semblé quelque peu anesthésié, se contentant ensuite de bien défendre, mais arrêtant de prendre son couloir.

  • Perquis (5,5) : pour sa première dans un Euro sous les couleurs de la Pologne, le défenseur de Sochaux n'a pas démérité. Bon dans les duels, il a fait le métier, s'offrant même deux occasions en fin de première mi-temps, sans parvenir à cadrer.

  • Wasilewski (5) : l'autre défenseur central a été légèrement plus en retrait par rapport à son compère de jeu. Manquant notamment parfois de tranchant dans ses interventions.

  • Piszczek (6,5) : le taulier du Borussia Dortmund a rendu une copie plus que propre. Solide dans son couloir, le latéral droit a parfaitement tenu en respect ses adversaires. Mieux, il a dépassé sa fonction pour faire valoir ses énormes qualités de centreur, adressant d'ailleurs la passe décisive sur le but de Lewandowski.

  • Polanski (5) : sans se montrer transcendant, le milieu défensif a comme on dit fait le métier. Solide dans le secteur de la récupération, le joueur a peut-être manqué d'impact dans la création du jeu.

  • Murawski (5,5) : l'autre récupérateur a été un peu plus en vue que son coéquipier. Grattant de nombreux ballons, le milieu de terrain a également su se projeter vers l'avant par petites touches, s'offrant même le premier tir du match, d'une frappe déviée de justesse par le gardien de but.

  • Rybus (4,5) : l'ailier n'a pas vraiment répondu présent dans ce match. Auteur d'une bonne entame de rencontre, le milieu offensif a ensuite très clairement baissé de pied, peinant à peser réellement sur les débats. Remplacé par Tyton (70e).

  • Obraniak (6) : pour sa première dans un championnat d'Europe des Nations, le gaucher n'a pas trop déçu. Le joueur a fait parler sa qualité de passes, initiant notamment le mouvement d'école amenant le premier but grec.

  • Blaszczykowski (6) : Kuba pour les intimes, et c'est plus simple ainsi ! Le capitaine polonais a tenu son rôle sur son aile droite, tentant d'apporter du mouvement et de l'impact. Combinant à merveille avec son latéral.

  • Lewandowski (7) : l'avant-centre polonais a rempli sa mission de fort belle manière. Seul en pointe, le joueur a donné bien du fil à retordre à ses vis-à-vis, faisant notamment une razzia sur les duels aériens, grattant tous les ballons. Pour preuve, son but est d'ailleurs inscrit de la tête.

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Grèce :

  • Chalkias (4) : vite mis à contribution avec un première arrêt à la 4e minute, il est coupable d'une sortie ratée sur le but polonais (17e). Il n'a pas eu grand-chose à faire par la suite, mais a réussi à se montrer très fébrile sur ses sorties aériennes.

  • Holebas (3) : une catastrophe ! Une première période désastreuse, durant laquelle les Polonais se sont régalés de son placement plus qu'approximatif et de ses relances fébriles. C'est d'ailleurs lui qui perd la balle sur le but des locaux. Un peu mieux après la pause, mais ce n'était franchement pas difficile.

  • Papastathopoulos (3) : difficile de faire pire entrée en matière ! Le défenseur central a vécu un calvaire face à Lewandowski, qui l'a mangé dans les duels aériens. Averti sévèrement une première fois, il a récolté un second jaune synonyme d'expulsion suite à un contact très léger avec Murawski, qui avait glissé tout seul à l'origine. L'arbitre n'a pas hésité et Papastathopoulos a regagné les vestiaires dès la 44e minute.

  • A. Papadopoulos (non noté) : auteur d'un bon début de match avec de bons jaillissements dans les pieds adverses, il s'est blessé après une intervention tardive. Il a tenté de rester sur la pelouse mais a finalement cédé sa place à son homonyme K. Papadopoulos (6) à la 36e minute. Le défenseur de Schalke est parfaitement entré dans la rencontre, se montrant intraitable aussi bien dans les airs qu'au sol. Obranial (78e) et Lewandowski (89e) peuvent en témoigner !

  • Torosidis (6) : le meilleur élément du quatuor défensif originel. Plutôt solide défensivement, il a énormément apporté sur son aile, débordant plus souvent que Ninis, positionné devant lui. C'est l'un de ses centres qui amène le but de l'égalisation. Précieux.

  • Katsouranis (6) : le meilleur Grec dans l'entrejeu. Solide et attentif, il a fait de son mieux face aux vagues polonaises de la première période. Replacé en défense centrale après l'expulsion de Papastathopoulos, il s'est même montré plus inspiré que son coéquipier expulsé face à Lewandowski, qui n'a plus fait de différences.

  • Maniatis (4) : il a beaucoup couru dans le vide et ne s'est pas montré à son avantage dans la construction du jeu. Trop discret.

  • Karagounis (5) : avec son expérience, sa roublardise et sa technique, le capitaine grec est indispensable. Il a certes quelques années au compteur mais il se dépense sans compter. Il aurait pu devenir le héros de sa nation en inscrivant le penalty (71e) mais son tir a été repoussé par le portier polonais. Un échec qui coûte la victoire.

  • Samaras (5,5) : sa combativité était sans égale sur le pré en cette fin d'après-midi. Malheureusement, son immense générosité lui coûte beaucoup en lucidité et à chaque fois qu'il s'est retrouvé en position de frappe, il s'est troué. Surtout sur une énorme occasion à la 63e, où il aurait dû faire mieux. Son énorme abattage et sa conservation de balle en font un élément moteur de la sélection grecque.

  • Ninis (3) : promesse du football grec, Ninis n'aura pas marqué les esprits avec sa prestation. Pas inspiré dans ses choix, il s'est souvent heurté à son adversaire direct. Auteur de deux talonnades ratées, dont l'une dans son propre camp, il n'a eu aucun impact sur son aile droite. Logiquement remplacé à la pause par Salpingidis (6), qui n'a eu besoin que de 5 minutes pour faire oublier son prédécesseur en profitant du travail de Gekas pour marquer le but égalisateur (50e). Mieux encore, il obtenait un penalty en devançant Szczensny (68e), qui écopait d'un rouge. Cela aurait dû suffire pour donner la victoire aux siens, mais la suite est désormais connue...

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Gekas (5) : un match compliqué pour lui, au regard du peu de maîtrise de son équipe en première période puis de l'expulsion de l'un de ses partenaires. Il a eu le mérite de se battre. Auteur d'une première tête non cadrée (12e), il a poussé Szczesny à la faute sur l'égalisation grecque (50e). Remplacé par Fortounis (68e), qui présente un profil différent, plus mobile mais pas mieux servi.

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