OM : ça se corse sérieusement pour Elye Wahi
Arrivé en août dernier contre un chèque de 25 millions d’euros, Elye Wahi vit un début d’aventure pour le moins contrasté sous le maillot de l’Olympique de Marseille. Auteur de deux petits buts et désormais doublé par Neal Maupay dans la hiérarchie, l’ancien attaquant du RC Lens peine à convaincre.
«Il n’y a pas de compétition entre Maupay et Wahi. Ce sont deux joueurs différents avec une expérience différente. La hiérarchie reste la même entre Wahi et Maupay. De match en match, je dois observer qui a le meilleur état de forme. Je suis toujours aussi amoureux de Wahi en tant que joueur et de ses qualités. Les deux joueurs ont une expérience différente. Le 9 ne doit pas savoir que marquer, il doit savoir presser et ce n’est pas quelque chose que nous faisons très bien». Voici ce que déclarait dernièrement Roberto De Zerbi au sujet de ses deux buteurs. Pourtant, les semaines passent et la tendance ne fait que se confirmer.
Wahi timide, Maupay libéré
Arrivé dans la peau d’un titulaire du côté de l’Olympique de Marseille, Elye Wahi (21 ans), recruté contre un chèque de 25 millions d’euros, est désormais relégué sur le banc des remplaçants, et ce lors des 5 dernières rencontres. Une trajectoire s’expliquant à la fois par les performances en demi-teinte du natif de Courcouronnes (2 buts et 1 passe décisive en 12 matches) mais surtout par le rendement impressionnant de Neal Maupay au cours des dernières semaines. Dimanche soir, lors de la victoire (2-0) de l’OM sur la pelouse de l’ASSE en clôture de la 14e journée de Ligue 1, le fossé s’est d’ailleurs un peu plus creusé.
Une nouvelle fois aligné à la pointe de l’attaque marseillaise, l’ancien joueur d’Everton et de Brighton a rendu un match plein d’intelligence. Inspiré dans ses transmissions, à l’instar de sa passe décisive sur l’ouverture du score d’Adrien Rabiot, disponible pour ses coéquipiers, précieux dans son jeu dos au but et constamment en mouvement, le droitier d’1m71 a finalement grandement contribué au succès des siens. Crédité d’un 7,5 par la rédaction FM, il a ainsi confirmé sa belle dynamique sous la tunique phocéenne (2 réalisations et 4 offrandes en 10 matches). Remplacé par Derek Cornelius (69e), il regardait alors, depuis le banc de touche, la nouvelle entrée en jeu maussade de son concurrent direct.
Pour l’heure, De Zerbi a tranché…
Apparu sur la pelouse de Geoffroy-Guichard pour succéder à Maupay, Wahi signait, en effet, une nouvelle performance sans grand tranchant dans un contexte - victoire assurée, adversaire de faible qualité - qui aurait pu lui permettre de retrouver de la confiance. En manque de réussite sur ses deux tentatives du soir (79e, 87e), l’ex-artificier des Sang et Or souffrait donc un peu plus de la comparaison avec le numéro 8 olympien. Un constat d’autant plus alarmant à la lecture des propos de Roberto De Zerbi, quelques minutes après la rencontre. «Maupay est un exemple sur et en dehors du terrain, il a énormément de qualités, il a beaucoup d’agressivité dans son jeu», notait tout d’abord le technicien italien.
Et d’insister : «il est différent d’Elye Wahi, c’est plus un joueur de surface de réparation, il a moins de jambes que Wahi, il attaque moins la profondeur. Ils ont un âge différent, une maturité différente. Wahi est un joueur important, mais il est vrai qu’en ce moment, Neal est fondamental pour notre équipe». Si RDZ ne veut pas enterrer son numéro 9, on comprend malgré tout, entre les lignes, que Maupay ne devrait donc pas quitter le onze marseillais de sitôt, qui plus est à l’heure où l’OM pointe à la 2e place du classement et s’apprête à disputer un choc au sommet décisif contre le LOSC lors de la 15e journée de Ligue 1.
En attendant de savoir si Roberto De Zerbi décidera de retitulariser Wahi dans les semaines à venir (contre Saint-Étienne lors des 32es de finale de la Coupe de France le 22 décembre prochain ?), Neal Maupay savourait lui son intégration réussie. «J’ai envie de marquer, forcément, je suis un attaquant. Mais je suis venu ici pour aider l’équipe. Si je continue à faire des passes décisives, à me sentir bien dans le jeu et qu’on gagne, je serai le plus heureux. La force de notre équipe, c’est aussi cette capacité que tout le monde a de marquer. Le danger vient de partout», notait ainsi le natif de Versailles après la victoire face aux Verts. À Elye Wahi, désormais, de prouver que le danger peut également venir de lui…
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