Pourquoi l’OL reste serein avant le passage de la DNCG

Par Josué Cassé
4 min.
John Textor @Maxppp

Avant de passer devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) et à l’heure où certains médias évoquent un montant de 130 M€ à trouver pour satisfaire le gendarme financier du football français, l’OL reste cool. Explications.

Seul aux commandes de l’Olympique Lyonnais depuis le départ de Jean-Michel Aulas, John Textor ne risque pas de s’ennuyer au cours des prochaines semaines. En attendant l’arrivée d’un futur PDG et avant de se plonger dans une fin de saison décisive sur le plan sportif, l’homme d’affaires américain va également devoir gérer, au mieux, le passage de la DNCG, gendarme financier du football français. Dans cette optique, RMC Sport annonçait un besoin urgent de trouver pas moins de 130 millions d’euros pour passer, sans encombre, ce rendez-vous primordial. Pourtant, si le tableau général semble alarmant, l’actuel 7e de Ligue 1 garde une certaine sérénité.

La suite après cette publicité

La vente d’OL Reign au cœur des enjeux !

Surpris par le montant annoncé, comme nous a avoué une source interne, l’OL continue, en effet, de travailler afin d’entrer dans les clous de la DNCG, en juin prochain. Et les leviers sont nombreux. À ce titre, si la Ligue des Champions reste l’objectif numéro 1 de John Textor, les Gones peuvent compter sur certaines restructurations envisagées pour dégager de précieux fonds. D’une part, le septuple champion de France envisage de vendre la majorité des parts (52%) de la section féminine. Une manœuvre qui pourrait ainsi permettre à la formation lyonnaise de récupérer plus de 50 millions d’euros, sans parler des 12/13 millions d’euros économisés dans le cadre des frais de fonctionnement annuel d’OL féminin.

À lire OL : John Textor s’est exprimé devant les salariés

Par ailleurs, l’OL devrait récupérer environ 50 millions de dollars grâce à la mise en vente d’OL Reign. Une vente rendue obligatoire par l’arrivée de Michele Kang au sein de la direction rhodanienne. D’ores et déjà patronne du Washington Spirit, franchise américaine de foot féminin, la femme d’affaires américaine ne peut, en effet, pas gérer deux franchises d’une même entité en NWSL (National Women’s Soccer League). Et ça ne s’arrête pas là. En plus de ces éventuelles ventes, le club - qui vient de publier des résultats financiers encourageants avec une progression de 5% du total des produits des activités lors des neuf premiers mois de l’exercice 2022-2023 - compte bien profiter du mercato estival pour redresser la barre.

La suite après cette publicité

Le mercato, autre levier !

Dans cette optique, l’OL a d’ores et déjà pu faire rentrer 30 millions d’euros (plus de cinq millions d’euros de bonus) grâce à la vente de Malo Gusto à Chelsea. Outre cela, John Textor et ses équipes peuvent également compter sur un très probable assainissement du vestiaire. En fin de contrat, Moussa Dembélé, Houssem Aouar ou encore Jérôme Boateng devraient notamment libérer une belle partie de la masse salariale. Enfin, l’OL pourra également s’appuyer sur les prêts effectués. Avec Romain Faivre, performant à Lorient, Karl Toko Ekambi, actuellement sous les couleurs du Stade Rennais, ou encore Jeff Reine-Adélaïde, du côté de Troyes, les hautes sphères lyonnaises peuvent logiquement espérer d’autres millions dans les caisses.

Le tout sans parler des objectifs encore atteignables d’ici la fin de saison. Septième en L1, l’OL n’est, en effet, qu’à trois points de Lille, cinquième et virtuellement qualifié pour la prochaine Ligue Europa Conference. Une possible qualification qui offrirait, donc, quelques millions en plus. De son côté, l’OL féminin conserve toujours trois points d’avance sur le PSG en D1. Autant d’arguments favorables pouvant expliquer la sérénité affichée par la formation lyonnaise avant de rendre des comptes à la DNCG. Autant d’arguments allant également dans le sens du discours optimiste de John Textor, réputé pour ses compétences en finance.

La suite après cette publicité

Une situation préoccupante mais pas alarmante ?

«Mon sentiment est que nous voulons investir lourdement dans le recrutement, augmenter les cellules de recrutement, être efficace dans le scouting. Dans la recherche de talents, je pense qu’on manque de ressources. À moyen terme, nous devons être prêts pour cet été. La définition de la folie est de continuer à faire la même chose en essayant un résultat différent. Il est temps de faire les choses de manière différente». Le résultat de cette rencontre avec le gendarme financier du football français donnera une première tendance sur le projet Textor. Une chose est sûre, une qualification en Ligue des Champions lors du prochain exercice limitera, forcément, l’actuel casse-tête comptable vécu par les Rhodaniens.

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité