OM - Brest : l’incroyable nouvelle recette magique de Roberto De Zerbi !
Roberto De Zerbi a connu une soirée parfaite contre Brest avec cette large victoire au Vélodrome (4-1). Un succès maîtrisé qui a été permis grâce à une semaine très intense en matière de préparation tactique, physique et technique. Les Phocéens semblent avoir officiellement éteint le début d’incendie lancé par la défaite contre Reims.

Sous les projecteurs éclatants d’un Vélodrome incandescent, l’Olympique de Marseille a livré ce soir une prestation magistrale, presque irréelle, face au Stade Brestois (4-1), lors de la 31e journée de Ligue 1. Tels des virtuoses en état de grâce, les hommes de Roberto De Zerbi ont tissé leur football avec la précision d’orfèvres et la fougue de conquérants. Chaque opportunité offensive créée par le collectif marseillais semblait guidée par une force supérieure, transcendée par l’âme indomptable du peuple marseillais, comme l’a précisé Eric Roy aux micros de DAZN après la rencontre. Porté par l’énergie collective d’une équipe en osmose totale avec son public, l’OM a sorti sa plus belle partition. Face à Brest, pourtant solide et valeureux, les Phocéens ont imposé leur tempo comme des maestros imposent leur rythme à l’orchestre, dictant le moindre souffle de la rencontre. Ce dimanche soir, l’OM n’a pas seulement gagné : il a rappelé que le beau jeu et la ferveur fusionnent pour créer une équipe parfaite. Et ce renouveau totalement magique porte le sceau d’un homme : Roberto De Zerbi qui a parfaitement su reprendre les rênes de son projet sportif dans ce sprint final.
Après la rencontre remportée par les siens, Roberto De Zerbi n’a pas caché sa fierté, même s’il ne souhaite pas s’emballer : «ce n’est pas terminé. Il nous reste trois gros matchs. Il y a un gros match dimanche prochain à Lille face à l’une des meilleures équipes de Ligue 1. Une équipe très sérieuse avec de très bons joueurs et un très bon coach. On va arriver à Lille pour gagner le match. Je ne peux pas simplement à me réjouir de la victoire ce soir. Aujourd’hui ce n’est pas si important. La fin de saison est importante». La grande chose à souligner sur cette performance collective est le renouveau tactique opéré par Roberto De Zerbi. En effet, l’entraîneur italien a décidé de ranger son 3-4-2-1 pour aligner un 4-2-3-1 avec Mason Greenwood au poste d’ailier et Geoffrey Kondogbia dans une charnière centrale à deux. Plusieurs décisions mûrement réfléchies et prises avec l’accord des joueurs concernés.
Un nouveau dispositif qui fonctionne !
Parfois critiqué pour son refus d’essayer de nouveaux dispositifs, l’ancien coach de Sassuolo a d’abord fait un clin d’œil aux journalistes marseillais qui lui ont très souvent posé des questions sur la possibilité de changer de tactique. Mais pour De Zerbi, l’importance était de se remettre en question et d’aligner la meilleure équipe selon les profils de ses joueurs et des forces adverses côté brestois : «la presse marseillaise m’a poussé à changer ma formation. Je n’aime pas forcément le bloc bas, mais si on joue à quatre derrière avec Mason en ailier, on perd quelque chose dans les phases défensives, donc il faut plus défendre dans la profondeur et on perd 20 mètres, car on ne peut pas faire de pressing aussi haut que face à Lyon. On a déjà joué dans cette position à Paris et à Monaco. Je n’aime pas ça forcément mais je dois m’adapter. J’aimerais avoir 90% de possession de balle, je souffre sur le banc mais je comprends que je dois jouer avec ces joueurs et leurs caractéristiques».
La saison de l’OM n’a pas été de tout repos, alternant entre le bon et le moins bon. Plus récemment, les défaites contre Reims et Monaco avaient lancé un nouvel incendie ardent dans les travées du Vélodrome : «lors des derniers matchs à la maison, j’ai vu qu’on n’avait pas la même énergie, la même responsabilité avec le ballon. On avait perdu quelque chose au niveau des ailiers et aussi dans les un contre un. Il fallait qu’on change quelque chose. Quand je l’ai compris, j’y pensais chaque nuit, chaque jour pour faire quelque chose de différent. Je ne veux pas changer juste pour changer. On ne joue pas au casino. 4-3-3 ou 3-4-3, ce n’est pas comme ça. Je change quand je comprends que c’est le bon moment, que c’est la bonne situation, que l’équipe a besoin d’avoir des combinaisons et des options tactiques différentes. On a travaillé là-dessus. Ils le savent car on l’a déjà fait dans d’autres matchs. Changer après 4 matchs ratés, ce n’est pas si simple».
Dans la suite de son analyse, De Zerbi a confirmé que son groupe allait retourner une nouvelle fois en Italie pour continuer à travailler - comme ce fut le cas la semaine dernière : «on a réussi à avoir 55 points avec trois joueurs derrière. Rien ne change pour moi, je dois le répéter, je l’ai déjà dit, j’étais numéro 10, je ne démarre pas par moi-même. Je suis un coach généreux et je me fie aux qualités spécifiques de mes joueurs. On peut jouer à cinq, à quatre ou même à un derrière. Mason peut jouer comme un ailier et comme un numéro 10 dans la saison. Hojbjerg n’est pas un meneur de jeu, ce n’est pas sa meilleure position, pour lui, le mieux est d’être à deux au milieu, Kondogbia préfère jouer à trois derrière. J’en ai parlé aux joueurs de cette décision. C’est la meilleure chose pour l’OM mais pas pour moi. Mardi, on va retourner travailler ensemble en Italie. Ce n’est pas une punition. Les joueurs sont contents. Vous aviez déjà vu Mason Greenwood travailler autant ? Il faut donner du crédit aux joueurs. Ce sont des mecs bien. Parfois, on perd des points, car on n’a pas la bonne attitude». Le LOSC est prévenu. Rendez-vous au stade Pierre-Mauroy dimanche prochain.
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