Bundesliga : le Bayern Munich a vécu un week-end très mouvementé

Par Aurélien Macedo
4 min.
Jonas Hofmann buteur contre le Bayern @Maxppp

Battu 3-2 par sa bête noire du Borussia Mönchengladbach, le Bayern Munich a disputé ce match quasiment intégralement après l’expulsion précoce de Dayot Upamecano. Un match à oublier qui a été aussi pollué par le coup de sang de Julian Nagelsmann. Un week-end agité comme souvent du côté du FC Hollywood.

La semaine avait bien débuté pour le Bayern Munich, mais elle ne s’est pas si bien finie. Mardi dernier, les Bavarois se déplaçaient au Parc des Princes pour défier le Paris Saint-Germain. Une rencontre tendue, mais malgré tout remportée par le Rekordmeister d’une courte tête (1-0). De bon augure avant de défier le Borussia Mönchengladbach, un club synonyme de cauchemar pour le Bayern Munich sur les dernières saisons. Il faut dire que le Bayern Munich n’avait plus gagné depuis le 8 mai 202 contre les Fohlen (6-0) et depuis le 2 mars 2019 sur la pelouse du Borussia-Park (5-1). Sur les quatre derniers matches officiels, le Bayern Munich a concédé deux nuls (1-1 et 1-1) et une défaite (2-1) en Bundesliga ainsi qu’un sacré revers en Coupe d’Allemagne (5-0). La mauvaise série n’a pas pris fin ce samedi…

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De quoi rendre superstitieux le Bayern Munich. La rencontre a rapidement tourné à la catastrophe puisque le défenseur central Dayot Upamecano était expulsé dès les premières minutes pour avoir fait tomber Alassane Pléa devant sa surface alors qu’il était en position de dernier défenseur (8e). Rapidement réduit à dix, le Bayern Munich allait devoir compenser cette infériorité numérique pendant plus de 80 minutes. Difficile alors de rester solide derrière sans son meilleur défenseur du moment et cela s’est vu pour le Bayern Munich puisque Lars Stindl (13e), Jonas Hofmann (55e) et Marcus Thuram (84e) ont trouvé le chemin des filets. Si Eric-Maxim Choupo-Moting (35e) avait égalisé et que Mathys Tel a réduit l’écart dans les dernières secondes (90e+3). Cela n’a pas suffi et le samedi 18 février a été long pour le club bavarois. Il s’est même poursuivi après la rencontre.

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Julian Nagelsmann au cœur des débats

Critiquant l’expulsion précoce de Dayot Upamecano, Julian Nagelsmann a longuement critiqué l’arbitre Tobias Welz au cours de ce match : «il se fout de ma gueule ou quoi ?! […] Mon Dieu, mon Dieu. Une bande de mollassons !» Il a aussi poursuivi après le match : «personne ne peut me faire croire que cela vaut une expulsion. C’est une décision merdique.» Des mots forts qui ont été suivis d’excuses une fois l’énervement retombé : «les émotions font partie du sport. Et au vu du carton rouge, je me suis défoulé après le match. Cependant, je dois m’excuser pour le choix des mots à Tobias Welz et son équipe. Malheureusement, je suis clairement allé trop loin.» Cependant, il est trop tard pour s’excuser puisque la Fédération Allemande de Football a annoncé l’ouverture d’une enquête.

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Et comme souvent quand un incident éclate au Bayern Munich, de nombreux anciens joueurs parlent dans la presse. Passé au Bayern Munich et à Liverpool, Dietmar Hammann a critiqué l’attitude de Julian Nagelsmann : «dans le feu de l’action, les paroles s’échappent. Seulement, il sait que tout ce qu’il va dire va finir en une. Mais il est entraîneur du Bayern Munich. S’il ne veut pas que ses mots soient jugés comme ça, alors il doit aller en troisième ligue, quatrième ligue, là où personne ne se soucie de ce qu’il dit. Il doit être conscient de cette responsabilité. Il a déjà donné l’impression qu’il était désolé. À l’avenir, il doit avoir un meilleur contrôle de lui-même.» Le patron de l’arbitrage allemand Lutz Michael Fröhlich a lui été très déçu de l’attitude du coach bavarois comme le rapporte Sport 1 : «je trouve profondément irrespectueux d’utiliser le terme « bande de mollassons », peu importe le point de vue que l’on adopte sur une situation. C’est là que s’arrête la compréhension de l’arbitre.»

Si l’indignation a été de mise, cela soulève d’autres questions sur l’état du Bayern Munich. Julian Nagelsmann est très exposé et doit répondre à de nombreuses problématiques. Les consultants de Sky Sport Germany ont pointé un manque de soutien des dirigeants bavarois. Vous avez besoin d’un homme sur le banc qui dise à l’entraîneur : "Tu vas directement dans ton vestiaire. Je vais voir l’arbitre." Uli Hoeneß aurait fait ça, c’est certain, a notamment lâché Fritz von Thurn und Taxis. Pour Kai Dittmann, Julian Nagelsmann a besoin d’être davantage protégé : «coronavirus, fiançailles avec le Qatar… Personne n’était là pour toutes ces histoires. Nagelsmann a dû tout modérer. Il est doué pour ça, j’aime vraiment l’écouter. Mais il n’y a personne pour le ralentir ou le protéger. Ça ne ce serait pas arrivé il y a trois ans.» Encore un week-end animé au Bayern Munich et qui a quasiment occulté le retour de Sadio Mané à l’entraînement collectif. Comme quoi, il n’y a pas eu que des mauvaises nouvelles ces derniers jours pour le Rekordmeister.

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