OM : les états d'âme de Dimitri Payet

Par Constant Wicherek
3 min.
Dimitri Payet et Alexis Sanchez sans solution face à Francfort @Maxppp

Cette saison, Dimitri Payet joue peu. Mais, en conférence de presse, ce vendredi, il s'est montré combatif, déterminé à regagner sa place de titulaire aux yeux de son coach, Igor Tudor.

L'année passée, Dimitri Payet était un élément incontournable du système proposé par Jorge Sampaoli à l'Olympique de Marseille. Il était même de ceux qui faisaient lever le stade sur un geste. Oui, mais voilà, l'Argentin, revenu depuis à Séville, s'en est allé et a été remplacé par Igor Tudor.

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Le Croate aime ses équipes quand elles courent et pour cela, il a besoin d'éléments qui peuvent répéter les courses à haute intensité. Ce qui n'est pas franchement le cas de Dimitri Payet et encore moins à son âge. Alors, forcément, il joue peu, trop peu. Il n'est d'ailleurs même pas entré en jeu contre Tottenham alors que les Phocéens devaient l'emporter contre des Spurs totalement regroupés.

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Tudor regrette de ne pas l'avoir fait jouer

« Je pense que j'ai fait une erreur, Payet aurait dû jouer. Les coaches font toujours des erreurs. J'aurais pu mieux faire. Clauss aurait aussi pu rester sur le terrain. C'est juste de faire une autocritique. Mettre un attaquant comme Suare à la place de Suarez, j'aurais pu faire différemment », a expliqué le coach en conférence de presse ce vendredi.

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Mais, ce même vendredi, le milieu offensif était présent devant les médias, pour la seconde fois de la saison. Les journalistes en ont profité pour lui demander comment il se sentait et cela n'entamait pas trop son moral. « J'étais frustré en partant de la commanderie. Entre le moment où on est parti et celui où on est arrivé et que j'ai vu ce qui se préparait, j'étais frustré de ne pas être sur le terrain, comme à chaque fois. Je travaille pour être sûr le terrain, le coach fait des choix, il faut le respecter. Si Ünder centre et Kola marque, c'est le changement du siècle et on ne parle pas de moi. Je m'entraîne pour jouer et si je rentre, je donnerai tout. La frustration est grande parce qu'on veut rentrer pour aider nos coéquipiers et qu'on ne peut pas », a-t-il commencé par expliquer.

Son avenir est à l'OM

Mais il est ensuite revenu sur ses états d'âme depuis le début de la saison et sur son rôle de capitaine alors qu'il est sur le banc : « Non, j'ai beaucoup travaillé pour être en forme. Je me sens bien. Je pense que sur le dernier match à Strasbourg, j'ai eu de bonnes sensations. Ça fait longtemps que je n’avais pas joué un match en entier. Évidemment, ce n'était pas ce que je m'étais mis en tête au départ de la saison. Si le coach fait des choix et pense que l'équipe peut être meilleure sans moi, il a des raisons. À moi de lui donner tort et de lui mettre des problèmes dans la tête quand il doit savoir qui mettre sur le terrain. C'est plus simple parce qu'on a un œil extérieur et on voit différentes choses. La soirée de mardi, par exemple, on peut plus facilement en parler, de certaines actions par exemple. On peut aider les partenaires différemment. Le statut de capitaine, remplaçant ou titulaire, il faut être là pour l'équipe et faire en sorte que tout le monde soit bien dans sa tête ».

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Faut-il conclure que cela remet en cause son statut de « Marseillais à vie » ? Que nenni. « Pourquoi discuter avec les dirigeants ? Cela n'a jamais été ma façon de faire. À chaque fois que je suis passé par des moments où je jouais moins, j'ai travaillé pour revenir sur le terrain. Ce n'est pas à mon âge que je vais aller me plaindre. Le coach décide, je ne vais pas aller voir les dirigeants. Je pourrais aller voir le coach, mais même pas. Si je suis décisif et à mon niveau, le coach n'est pas fou, il me mettra forcément. C'est à moi de faire en sorte de regagner ma place. Mon avenir est à l'OM et ce n’est pas aujourd'hui que je vais jeter l'éponge », a-t-il conclu. De bon augure pour la suite... et pour l'OM.

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