L’AC Ajaccio vient à bout du Havre dans un pré-barrage de Ligue 2 complètement fou !

Initialement prévu le vendredi 18 mai, le match de barrage entre l'AC Ajaccio et Le Havre a finalement été reporté sur ordre du Préfet ce dimanche à 19h en raison d'incidents lors de l'arrivée du bus havrais. La préparation des deux équipes a été tronquée, mais la finale des barrages de Ligue 2 aura donc bien lieu. Après avoir écarté Brest au tour précédent (2-0), le HAC tentera d'écarter de son passage l'AC Ajaccio pour s'offrir le droit d'affronter le Toulouse FC lors du barrage d'accession. Les hommes d'Oswald Tanchot partaient avec un avantage psychologique sur le club corse puisque sur les deux confrontations cette saison en Ligue 2, le Havre l'a emporté à deux reprises (0-1, 2-0). Mais la tâche sera loin d'être aisée, d'autant plus que l'AC Ajaccio a été l'une des meilleures équipes à domicile cette saison en Ligue 2.

Face à l'enjeu capital qui était en jeu, les deux formations étaient un peu timides dans le début de match. Les duels étaient âpres et chacune des deux équipes cherchait à remporter la bataille du milieu pour contrôler le match. Chose que l'AC Ajaccio réussissait le mieux en ce début de partie. Il fallait attendre le quart d'heure de jeu pour voir la première réelle occasion du match, et elle était à mettre au crédit du club corse. A la suite d'un bon débordement de Maazou, Nouri coupait de la tête le centre de son coéquipier au premier poteau, mais sa tentative frôlait le poteau (15e). Quasiment dans la foulée, le meilleur buteur du club corse, Ghislain Gimbert, faisait trembler les filets d'une sublime reprise de volée après avoir laissé le ballon rebondir devant lui (1-0, 16e). Le match était lancé pour l'ACA, tout le contraire de l'HAC qui connaissait un second coup dur après l'ouverture du score puisqu'il perdait Yacouba Coulibaly, obligé de sortir après avoir été mis k.o par un tir en pleine face (18e). Le match était plutôt haché, les défenses prenant clairement le pas sur les attaquants. Sur un ballon long, Mateta déviait de la tête pour son capitaine Bonnet. Ce dernier éliminait le portier, temporisait et adressait un caviar pour Jean-Philippe Mateta qui égalisait pour les siens (1-1, 36e). Efficacité maximale pour le meilleur buteur du club havrais. Les cinq minutes de temps additionnel ne changeaient rien, les deux équipes regagnaient le vestiaire sur un score de parité.

Jean-Louis Leca permet à l'AC Ajaccio d'arracher les prolongations

Au retour des vestiaires, le Havre reprenait les débats comme il l'avait fini en première période. C'est-à-dire avec le monopole du ballon et la maîtrise du match. En effet, si l'AC Ajaccio a dominé la première demi-heure, les hommes d'Oswald Tanchot se sont réveillés et ont su inverser la tendance face à une équipe ajaccienne qui semblait quelque peu émoussée physiquement. Trouvé dans le dos de la défense, Mateta faisait parler sa puissance pour résister au défenseur adverse, mais sa frappe derrière s'envolait dans les travées du stade François Coty (57e). Homme le plus en vue côté havrais, Mateta partait à la limite du hors-jeu, s'excentrait sur le côté droit, mais butait sur un Leca bien solide sur ses appuis (60e).

Le film du second acte était clair : Le Havre tentait de trouver la faille par des attaquants placée pendant que l'AC Ajaccio procédait en contre pour tenter de perforer la défense havraise. Le HAC persistait et faisait tout pour éviter les prolongations, mais butait sur un Jean-Louis Leca héroïque. Alexandre Bonnet déclenchait une frappe à l'entrée de la surface, repoussée par le portier, mais Gory avait bien suivi et reprenait à bout portant... sauvé par un arrêt réflexe de Leca (68e). Dans la foulée, les hommes d'Olivier Pantaloni s'illustraient sur coup franc par l'intermédiaire de Nouri, mais la tentative de ce dernier passait un brin au-dessus (70e). Le dernier quart d'heure était particulièrement compliqué pour les deux formations. Les esprits s'échauffaient et l'entraîneur de l'ACA, Olivier Pantaloni, se faisait même exclure. Dans un second acte dans l'ensemble très brouillon, les deux formations ne parvenaient pas à se départager au terme du temps réglementaire. La décision se faisait donc dans les prolongations ou au tir au but, pour le plus grand malheur des organismes des 22 acteurs.

Une fin de match irrespirable

Le début des prolongations était à l'avantage des Corses. Ces derniers mettaient d'emblée le pied sur le cuir alors qu'ils avaient subi tout au long du deuxième acte. Le Havre acceptait volontiers de laisser le ballon à leur adversaire. A la suite d'un débordement, Maazou réalisait un centre-tir, mais Thuram, peu sollicité dans ce match, se montrait vigilant (93e). Pas grand-chose à signaler dans cette première partie de prolongation où la fatigue se faisait clairement ressentir. Le tournant du match intervenait à la 113e. Mathieu Coutadeur bousculait l'arbitre dans la surface. Franck Schneider expulsait ce dernier et désignait le point de penalty. Une sentence transformée par Mateta (1-2, 112e). Dans l'euphorie, l'attaquait havrais chambrait le public corse ce qui déclenchait une bagarre générale. Résultats, Mateta et Bain expulsés côté Le Havre, et Avinel côté ajaccien. Le match reprenait dans une atmosphère irrespirable, à neuf contre neuf. Le Havre pensait tenir son billet pour le barrage d'accession en Ligue 1, mais au bout du temps additionnel, Mady Camara envoyait une sublime reprise de l'extérieur du pied droit au fond des filets (2-2, 120+6e). Au terme d'une fin de match invraisemblable, et d'une séance de but irrespirable (5-3), l'AC Ajaccio arrache son billet pour le barrage d'accession en Ligue 1 face au Toulouse FC.