FC Barcelone - PSG : Luis Enrique a gagné sa guerre psychologique avec Xavi !

Par Josué Cassé
4 min.
Luis Enrique et Xavi @Maxppp

Renversant sur la pelouse de Montjuïc, mardi soir, le Paris Saint-Germain s’est offert une place dans le dernier carré de la Ligue des Champions après sa large victoire (4-1) face aux Culers. Plus qu’un exploit historique pour le football français, ce succès vient aussi couronner le travail d’un homme : Luis Enrique.

Au Parc des Princes, Xavi avait remporté une belle bataille. Mardi soir, pour son retour en Catalogne, Luis Enrique, visiblement adepte des remontadas, a lui gagné la guerre. Portés par les réalisations d’Ousmane Dembélé, Vitinha et Kylian Mbappé, auteur d’un doublé, les Parisiens ont effet terrassé le Barça (4-1) et retrouveront donc le Borussia Dortmund dans le dernier carré de la compétition. Une victoire renversante qui aura permis, dans le même temps, au technicien francilien de prendre une belle revanche sur son compatriote désormais assis sur le banc des Blaugranas. Avant ce choc au sommet, les deux hommes - qui n’ont jamais noué une réelle complicité - s’étaient d’ailleurs livrés à une belle passe d’armes.

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Des discours d’avant-match révélateurs…

En conférence de presse, Luis Enrique affirmait ainsi avoir plus l’ADN Barça que Xavi. Des propos qui n’avaient pas manqué de faire réagir et que l’ancien sélectionneur de la Roja désamorçait quelque peu sans, pour autant, revenir sur le fond. «Sur Xavi, tout ce que je peux dire sera mal perçu. Ce qui intéresse, c’est la polémique. J’ai fait ma revendication, je la maintiens. Une défaite ne va pas changer mon opinion. Je n’aurai pas l’opportunité d’être entraîné par Xavi. Mais il est au top, les résultats le démontrent». Face aux journalistes, l’architecte des Blaugranas préférait lui encenser son compatriote. «Peut-être qu’avec Luis Aragonés et Pep Guardiola, ce sont les entraîneurs qui m’ont le plus marqué. Aujourd’hui, en tant qu’entraîneur, je me souviens de plus de choses. Ce que je dois faire ici ou là, je pense à eux. Ils m’ont marqué». Et Luis Enrique n’est clairement pas près de sortir de sa tête…

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Dans le théâtre des rêves de Marie-José Pérec, sacré championne olympique du 400m en 1992, Xavi aura, en effet, vécu une soirée cauchemardesque sur le banc des Blaugranas. Malgré l’ouverture du score de Raphinha avant même la fin du premier quart d’heure de jeu, le technicien de 44 ans voyait ses ambitions piétinées par une infériorité numérique couplée au réveil parisien. Orphelin de Ronald Araujo, exclu pour avoir accroché Barcola dans la position de dernier défenseur, le Barça rendait finalement progressivement les armes face à l’armada offensive des Rouge et Bleu (Dembélé, Vitinha et doublé de Mbappé). Un scénario terrible à la résonnance d’autant plus particulière quand on se souvient des propos tenus par le technicien catalan quelques heures avant d’en découdre…

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Xavi a totalement craqué

«Il sera important de contrôler les émotions et le tempérament. Une expulsion nous affecterait beaucoup. Ce sera très difficile, mais nous devons montrer le meilleur visage et la meilleure personnalité de l’équipe. Ce sera l’une des clés du succès», mettait ainsi en garde Xavi. Une gestion émotionnelle qui se sera finalement avérée défaillante dans les rangs catalans. De la faute commise par Ronald Araujo au penalty bêtement concédé par Joao Cancelo en passant par les coups de sang à répétions du staff barcelonais (Xavi et son adjoint ont été exclus), le Barça a totalement perdu ses nerfs. Comment alors expliquer une telle tension ? Xavi était-il seulement agacé par les décisions arbitrales d’Istvan Kovacs ou se voyait-il soudainement submerger par l’enjeu de ce quart de finale ? Pire encore, n’était-il pas en train d’extérioriser une plus grande frustration, celle de rendre les armes face à Luis Enrique ?

Autant d’interrogations pour lesquelles il semble délicat d’attribuer une réponse définitive. Toutefois, un constat demeure implacable. Loin de cette rage exacerbée, le collectif parisien s’est lui distingué par un calme certain, quasi préoccupant. Tout au long de la semaine précédant ce choc décisif, Luis Enrique avait ainsi tenté de dédramatiser les choses, préférant afficher son extrême confiance. Un discours qui aura finalement eu le mérite d’embarquer toutes ses troupes vers un exploit retentissant. Sûrs de leurs forces, les Parisiens n’ont ainsi jamais totalement craqué, pas même après l’ouverture du score de Raphinha dès la 12e minute de jeu. Présent en conférence de presse, le coach des Rouge et Bleu attribuait cette sérénité mentale au soutien inconditionnel des supporters.

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«Nos supporters nous ont accompagnés toute la saison. Le PSG est une équipe qui lutte et qui travaille. On peut mal jouer ou bien mais la connexion avec les supporters est la plus importante. C’est une sensation très forte. Maintenant il faut profiter et penser aux prochains objectifs». Et d’ajouter : «c’est difficile de jouer contre le Barça. Émotionnellement c’était difficile. J’ai dû gérer mes émotions. Je me sens très heureux. Mon équipe a mérité, elle a été présente durant tout le match et a joué de manière exceptionnelle. Nous ne méritions pas de prendre un but. Nous avons pressé, les attaquants ont fait un travail exceptionnel. L’expulsion a joué un rôle important. Mais le résultat est juste. On aurait préféré aller en Espagne mais on ira à Dortmund dont on connaît bien le niveau». Avant cela, Luis Enrique peut se féliciter d’avoir terrassé un Xavi amer

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