John Textor déclare la guerre à Palmeiras

Par Matthieu Margueritte
3 min.
John Textor, le patron de l'OL @Maxppp

La saison 2023 est terminée au Brésil. Mais entre Botafogo et Palmeiras, la guerre est déclarée.

Le championnat 2023 du Brésil a rendu son verdict. Palmeiras a remporté le titre, Santos est relégué en deuxième division et Botafogo a tout perdu. Leader incontesté de la Série A durant de très longs mois, le club de John Textor s’est effondré dans le finish pour terminer cinquième du classement. Un véritable fiasco, puisqu’en plus d’avoir perdu le titre, O Glorioso a également perdu son ticket directement qualificatif pour la prochaine Copa Libertadores.

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Pourtant, à l’issue de la saison, Textor avait vu le verre à moitié plein. «Je me fiche du passé. Je ne veux pas entendre parler de 30 ans sans titre. Nous devons cesser de regarder dans le rétroviseur. Nous devons baisser notre rétroviseur et regarder à travers le pare-brise. Regarder vers l’avant. (…) Mais la façon dont nous avons terminé la saison est très décevante. Nous n’avons pas réussi à nous retrouver. C’est décevant. Les supporters n’aiment pas l’entendre, mais nous avons progressé. Nous sommes sortis de la Série B, nous avons joué en Copa Sul-Américana cette année, nous allons nous battre pour trois points de plus lors de la dernière journée et nous allons jouer la Libertadores en 2024. C’est un progrès.»

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Textor accusé d’être un déséquilibré

Deux jours plus tard, il a saisi les autorités, estimant, via un rapport de la société « Good Game8 », que son Botafogo a été victime de corruption et que son équipe aurait dû avoir 21 points de plus que le champion Palmeiras. Une plainte qui a provoqué un clash entre Textor et la présidente du Verdão, Leila Pereira. Et c’est cette dernière qui a attaqué la première. « C’est bizarre, vous savez ? Parce que je pense que le propriétaire de Botafogo doit être un déséquilibré, parce qu’il était vraiment difficile pour Botafogo d’être en tête du championnat pendant si longtemps et ensuite d’avoir tous ces problèmes, cette agitation, et de perdre ce championnat. Je pense que Textor est devenu un peu déséquilibré, c’est ridicule. En remettant en cause le championnat, il le discrédite, il dévalorise ce produit très important qu’est le football, c’est-à-dire les clubs. Il dévalorise tous les clubs. Je pense qu’il devrait être plus calme. »

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Une attaque à laquelle a répondu le boss de l’OL dans des propos relayés par Globoesporte. « Je comprends que Mme Pereira (Leila) soit contrariée par le fait que nous ayons saisi la justice. Les attaques personnelles n’aident personne et je ne répéterai donc pas cette action. Elle a toujours été généreuse avec moi et je pense que ces circonstances graves d’erreurs d’arbitrage et probablement de manipulation de match mettent Botafogo dans une position qui n’est pas dans son intérêt. (…) Je n’ai jamais suggéré qu’elle était personnellement responsable des actions curieuses et des forces extérieures qui soutiennent le succès de son équipe. (…) En ce qui concerne l’équilibre, il convient de noter que son équipe vit dans un monde où le fait de jouer à 11 contre 10 représente l’équilibre. Palmeiras a bénéficié de l’avantage du 11 contre 10 onze fois au cours de la saison 2023, une année au cours de laquelle les équipes ont bénéficié de cet avantage en moyenne 3 fois. Botafogo, qui avait une concurrence agressive cette année-là (également confronté à des actions violentes documentées) n’a bénéficié de cet avantage à aucun moment. Bien entendu, les statistiques ne mentionnent pas les trois cartons rouges évidents que Palmeiras aurait dû recevoir, au minimum. (…) . Il est de notoriété publique que d’autres clubs sont du même avis et que Palmeiras profite de la protection des arbitres. Encore une fois, les erreurs de partialité et de manipulation remontent à loin dans le football. Dans le Brasileirão 2023, nous avons la preuve que cela a effectivement modifié le classement. La seule différence est que cette fois-ci, le SAF Botafogo a été le premier à envoyer au gouvernement judiciaire des statistiques avancées et une confirmation indépendante des problèmes qui, selon nous, peuvent être résolus à l’avenir… dans l’intérêt de tous. » La suite au prochain épisode.

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