Ligue 1 : l'OGC Nice piège l'OL dans un scénario invraisemblable

Par Anas Bakhkhar
6 min.
Jean-Clair Todibo au duel avec Lucas Paqueta @Maxppp

Alors qu'il menait au score par deux buts d'écart, l'Olympique Lyonnais s'est fait avoir dans les dernières minutes de la rencontre par l'OGC Nice (3-2), bien aidé par le carton rouge de Tino Kadewere.

L'OGC Nice accueillait l'Olympique Lyonnais à l'Allianz Riviera pour le premier choc d'un dimanche bien fourni. Les Aiglons restaient sur une défaite sur la pelouse du promu Troyes, qui privait le Gym d'un troisième consécutif en championnat. Les Gones profitaient d'une belle dynamique avec une série d'invincibilité rallongée à 6 matches toutes compétitions confondues après sa victoire sur la pelouse du Sparta Prague en Ligue Europa (4-3). Concernant les compositions, en commençant par les locaux, Christophe optait pour son 4-4-2 habituel, avec Benitez dans les buts. Daniliuc était préféré à Atal sur le côté droit de la défense, accompagné de Dante, Todibo et Bard. Gouiri, Lemina, Thuram et Boudaoui formaient la ligne du milieu de terrain, tandis que Dolberg et Delort composaient la doublette offensive. Du côté de l'OL, Peter Bosz gardait lui aussi ses habitudes et alignait son 4-2-3-1 avec le retour de Lopes dans les buts après son rouge reçu à Saint-Etienne. Denayer et Boateng formaient la charnière centrale aux côtés du capitaine Dubois et d'Emerson. Le double pivot était composé de Caqueret et Guimaraes, juste derrière le quatuor offensif avec deux changements : si Aouar et Toko Ekambi étaient toujours présents, Kadewere remplaçait Shaqiri et Paqueta prenait la place de Cherki à la pointe de l'attaque.

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Le début de rencontre penchait en faveur des Lyonnais, qui n'avaient pas hésité à subtiliser le ballon aux locaux et à se procurer leur première opportunité avec Karl Toko Ekambi, qui voyait sa frappe enroulée voler loin des cages de Walter Benitez (5e). Le Camerounais faisait beaucoup de mal au couloir droit d'une défense niçoise attentiste, lui ayant permis de dégainer son premier centre déposé pour la tête de Paqueta, directement dans les gants du portier argentin (7e). Derrière, le Gym tentait de récupérer le ballon et de le convertir en occasion de but : Delort chipait le ballon dans le camp adverse avant d'envoyer un missile à 25 mètres frôlant le filet supérieur d'Anthony Lopes (11e). Ces transitions offensives rapides se répétaient dix minutes plus tard, en témoignant ce contre 100% algérien : après une perte de balle de Guimaraes au milieu de terrain, Hicham Boudaoui trouvait Delort en profondeur à droite; l'ancien Montpelliérain s'incrustait dans la surface avant d'envoyer un tir à ras de terre au premier poteau, mais la parade de Lopes en avait décidé autrement (21e). Malgré une rencontre hachée, l'Olympique Lyonnais était enfin récompensé de sa domination grâce à la superbe longue passe de Jérôme Boateng pour Toko Ekambi. Le Lion Indomptable contrôlait de la poitrine avant de solliciter Benitez, qui lui relâchait le ballon pour le pousser dans le but (1-0, 35e). Son 4e but sur ses 3 derniers matches. Derrière, on dirait bien que les hommes de Galtier avaient attendu l'ouverture du score des Gones pour enfin se réveiller : Delort malgréle hors-jeu (36e), Dolberg (40e) puis Dante (41e) avaient donné des frissons au gardien de but portugais, présent sur les deux premières tentatives citées. L'attaquant danois avait même profité de la passivité adverse pour recevoir une touche dans le dos de la défense avant de se mettre sur son pied droit et trouver le petit filet extérieur (45e).

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Lyon confirme sa domination

A la mi-temps, Lyon avait bien concrétisé sa seule grosse occasion tandis que Nice manquait d'efficacité dans son dernier geste. Et au retour des vestiaires, les joueurs de Peter Bosz avaient failli rapidement punir les Niçois du but du break : en seulement deux passes cassant les lignes du milieu et de la défense, Lucas Paqueta bénéficiait d'un contre favorable face à Jean-Clair Todibo pour ensuite trouver Houssem Aouar, dont la reprise frôlait le poteau droit de Benitez (47e). Kadewere, Toko Ekambi et Paqueta s'étaient ensuite lancés dans une belle combinaison en peu de touches, finalisée par la reprise de volée contrée du Zimbabwéen déviée en corner par un Dante vigilant (50e). L'OGC Nice n'y arrivait plus en seconde période : si offensivement, la lucidité manquait souvent dans le dernier geste, c'est défensivement que les rouge-et-noir ne semblaient pas sereins face aux multiples occasions lyonnaises. Il fallait atteindre l'heure de jeu pour voir le Gym se montrer plus dangereux dans la moitié de terrain adverse avec la frappe enroulée mais détournée de Khéphren Thuram (63e) puis le corner coupe au premier poteau par Delort, qui a failli être repris par Dolberg au second (64e). Le réveil des Aiglons était toutefois tardif, puisque le jeu une touche entre Caqueret, Paqueta et Aouar permettaient à l'international français de prendre sa chance à 20 mètres, le rebond sur sa frappe trompait le portier argentin (2-0, 70e). Seulement la deuxième fois que l'OGC Nice encaissait deux buts lors d'une seule rencontre, la première étant face à l'AS Monaco lors du Derby de la Côte d'Azur (2-2).

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S'il y avait un joueur offensif à retenir dans cette rencontre côté Gym, c'était bien Amine Gouiri. Virevoltant sur son côté gauche grâce à sa vivacité et sa maîtrise technique, l'international espoirs était l'un des seuls Niçois à vouloir faire la différence balle au pied, même si la vigilance de Dubois et Boateng le privaient du dernier geste. Mais il aura fallu l'entrée d'un autre feu follet pour remettre les locaux dans le match : le latéral droit algérien Youcef Atal. Lancé sur son côté droit, le Fennec crochetait Boateng avant d'envoyer une frappe surpuissante, transversale rentrante, dans les buts du Portugais (2-1, 81e). Le vent tournait petit à petit en faveur du Gym : après un tacle très dangereux par derrière de Kadewere sur son ancien coéquipier Melvin Bard, il n'avait fallu que quelques secondes de visionnage de l'écran de la VAR à Jérôme Brisard pour sortir le carton rouge à l'encontre de l'attaquant rhodanien, laissant ses coéquipiers à 10 (85e). Puis deux minutes plus tard, Emerson essuyait ses crampons sur la cheville d'Atal sur la ligne de la surface de réparation, synonyme de pénalty, converti par Delort (87e). Le scénario «hitchcockesque» ne s'arrêtait pas là avec un coaching super gagnant: Atal à droite servait un Alexis Claude Maurice, qui lançait Evan Guessand qui trompait Lopes en une touche (3-2, 90e+3). Score final : 3-2. Grâce à un comeback tonitruant, Nice se hisse à la deuxième place du championnat avant le match du RC Lens, qui affronte le FC Metz à 15h. Les dix dernières minutes sont fatales à Lyon, qui reste à la septième place.

Le film du live commenté du match.

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  • OGC Nice
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