Marseille - Lyon : les notes du match

En clôture de la 20e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille s’est offert le scalp de l’Olympique Lyonnais (3-2) au terme d’une soirée qui aura connu de nombreux rebondissements. Impliqué sur les trois buts, Mason Greenwood a particulièrement brillé, tout comme Amine Gouiri pour sa première sous le maillot phocéen.

Par La Rédaction FM
13 min.

L’OM traversait une période délicate en Championnat avec un match nul contre Strasbourg (1-1) suivi d’une défaite à Nice (2-0) dimanche dernier. Cependant, face à Lyon, au Stade Vélodrome, les Phocéens avaient l’opportunité de rebondir et de conforter leur deuxième place au classement. De son côté, l’Olympique Lyonnais lançait sa nouvelle ère en Ligue 1 après le limogeage de l’entraîneur Pierre Sage en début de semaine. Arrivé sur le banc vendredi, Paulo Fonseca avait pour mission de mettre fin à la série de trois matchs sans victoire en Championnat (2 nuls, 1 défaite).

La suite après cette publicité

La rencontre s’est d’abord animée avec une action de Corentin Tolisso, bloquée aux abords de la surface (1e). Quentin Merlin est ensuite passé à l’offensive pour l’OM, mais son tir a terminé dans le petit filet extérieur (11e). Greenwood a tenté sa chance à son tour, sans trouver le cadre. Les hommes de Roberto De Zerbi ont continué à maintenir la pression sur leurs adversaires. Amir Murillo (24e) puis Bilal Nadir (26e) ont chacun eu de belles occasions d’ouvrir le score, mais sans succès. Les Marseillais ont gardé le contrôle du ballon, sans pour autant inquiéter réellement l’OL. En fin de première mi-temps, un coup-franc de Rayan Cherki a obligé Geronimo Rulli à s’interposer dans les airs (43e).

Lyon débloque les compteurs, Marseille riposte

Au retour des Vestiaires, Nadir s’est lancé dans une jolie percée à travers la zone de terrain lyonnaise, avant de finalement enclencher une frappe, trop timide pour tromper Lucas Perri (47e). Ernest Nuamah a contre-attaqué rapidement mais était en position de hors-jeu (48e). Lyon n’a pas baissé les bras et, sur sa première véritable occasion du match, a fini par débloquer les compteurs. Corentin Tolisso, bien servi par Rayan Cherki, a ainsi ouvert le score d’une frappe précise (53e, 0-1). Déboussolé, et visiblement sonné, l’OM s’est fait peur sur deux autres tentatives lyonnaises de Tolisso et Cherki (55e). Mason Greenwood n’a pas tardé à réagir à l’ouverture du score lyonnaise. À l’heure de jeu, il a parfaitement exploité une passe d’Amine Gouiri, entré un peu plus tôt, dans la surface adverse. Face au but déserté par Lucas Perri, l’attaquant n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets (61e, 1-1).

La suite après cette publicité

Adrien Rabiot a ensuite donné l’avantage à l’OM de la tête, grâce à un centre millimétré de Pierre-Emile Hojbjerg (64e, 2-1). Après une action litigieuse, où le ballon a d’abord touché le genou de Rabiot avant de rebondir sur son bras gauche, décollé du corps, l’arbitre a accordé un penalty pour Lyon. Alexandre Lacazette ne s’est pas fait prier pour le transformer (72e, 2-2). Après plusieurs belles tentatives, les Phocéens ont finalement renversé leurs adversaires en fin de match. Luis Henrique, grâce à un centre parfait de Pol Lirola, a conclu à bout pourtant (86e, 3-2). A l’issue de la rencontre, l’OM reste à la 2e place du classement, avec 40 points, devant l’AS Monaco et ses 37 points. Lyon reste 7e.

- L’homme du match : Mason Greenwood (8,5) : titularisé à la pointe de l’attaque en l’absence de Maupay et de la nouvelle recrue Gouiri, sur le banc au coup d’envoi, l’ex-joueur de Manchester United n’a d’abord pas vraiment pesé dans cette affiche historique du championnat de France. Dans un rôle inédit, l’Anglais s’est rarement retrouvé en bonne posture, excepté cette frappe non cadrée (14e). Replacé dans une position plus habituelle, il a alors retrouvé toute sa classe. Décisif en égalisant après une frappe déviée de Gouiri (61e), il était à l’origine du deuxième but phocéen en servant Höjbjerg d’une sublime ouverture lobée (64e). Tout proche de redonner l’avantage aux siens d’une frappe puissante au premier poteau (78e), il a largement animé la fin de ce choc et se montrait encore décisif en étant à l’origine du but victorieux de Luis Henrique (85e). Le véritable facteur X. Remplacé par Garcia (90e).

La suite après cette publicité

Olympique de Marseille

- Rulli (5,5) : impérial dans les buts marseillais depuis le début de la saison, le dernier rempart argentin a vécu une première période très tranquille. Profitant de la domination des siens, l’ex-portier de l’Ajax s’est contenté d’assurer ses relances. Sur la première réelle offensive lyonnaise, il s’inclinait cependant sur la belle frappe croisée de Tolisso (53e). Déterminant sur la nouvelle frappe de Tolisso (55e), il laissait ses partenaires en vie avant de se détendre parfaitement sur la tentative de Nuamah (60e). Battu par Lacazette sur penalty (72e), son match reste très cohérent.

- Merlin (5,5) : aligné dans un rôle de piston gauche, l’ancien Nantais a été le Marseillais le plus en vue en première période. Pas toujours précis dans dernier geste, à l’instar de cette frappe non cadrée (11e), il s’est en revanche montré disponible pour ses partenaires. Friable défensivement, notamment face aux montées tranchantes de Kumbedi, il a compensé en distillant de nombreux centres dangereux. Précieux en contrant la frappe de Nuamah après la pause, il laissait filer Tolisso dans son dos sur l’ouverture du score avant de contrer la frappe de Cherki pour éviter le but du break (55e). Une partition mitigée. Remplacé par Lirola (80e), auteur d’une très bonne entrée et passeur décisif sur le but libérateur de Luis Henrique (85e).

La suite après cette publicité

- Murillo (5,5) : une nouvelle fois titularisé dans la défense à trois phocéenne, le Panaméen de 28 ans était tout proche d’ouvrir le score sur un superbe centre de Merlin (24e). Souvent aperçu dans un rôle de… deuxième attaquant, il a tenté d’apporter le décalage dans les derniers mètres et s’est montré globalement rassurant défensivement. Averti pour une intervention trop rugueuse sur Tolisso (42e), il a rendu une copie aboutie.

- Balerdi (7,5) : encore marqué de son choc face à l’OGC Nice, le capitaine marseillais n’a pas semblé gêné. Impérial dans le duel (7/10, 6 ballons récupérés, 3 interceptions), que ce soit au sol ou dans les airs, l’Argentin de 26 ans n’a laissé aucun espace à Alexandre Lacazette. Offensivement, il s’est aussi distingué en multipliant les passes tranchantes entre les lignes. Malgré une erreur qui aurait pu coûter très cher à l’OM (55e) et un excès d’engagement lui valant un carton jaune (68e), il a réalisé un très grand match.

- Cornelius (7) : présent dans la charnière centrale de l’OM, notamment après le départ de Lilian Brassier du côté de Rennes, l’international canadien (29 sélections) a rendu une copie très cohérente lors des 45 premières minutes. Solide dans ses interventions, il était en revanche pris dans son dos sur l’ouverture du score de Tolisso (53e). Sur une remise de Greenwood, il pensait offrir la victoire aux siens mais Perri s’interposait miraculeusement sur sa ligne (82e). Averti en fin de match pour un tacle non maîtrisé (90+4e). Un match très encourageant.

- Luis Henrique (6,5) : plus discret ces dernières semaines, le piston droit brésilien a d’abord confirmé cette fâcheuse tendance lors de cette 20e journée. Très peu trouvé par ses partenaires - le jeu penchant principalement sur le côté gauche - il n’a pas eu de réelles occasions pour se mettre en valeur avant les 5 dernières minutes… Sur un centre parfait de Lirola, l’Auriverde, qui est monté en puissance en fin de match, surgissait au second poteau pour crucifier Perri d’une reprise rageuse sous la barre (85e).

- Höjbjerg (5) : pilier du collectif olympien, le numéro 23 de l’OM s’est montré beaucoup moins impactant au cours du premier acte. Souvent bousculé dans le duel (2/6 en première période, 3/8 au total) et peu inspiré dans l’orientation du jeu, PEH n’a clairement pas marqué les esprits (14 ballons perdus). Décevant, il était en revanche décisif en remisant de la tête sur le but de Rabiot (65e). Averti d’un carton jaune (90+2e). Dans les ultimes instants, il est tout proche de sceller la victoire des siens mais sa frappe est détournée par Perri (90+3e).

- Rongier (6,5) : aligné aux côtés de l’international danois dans le double pivot marseillais, l’ancien Canari a fait preuve d’une belle solidité. Face au milieu lyonnais, il n’a pas failli, se montrant autoritaire dans la majorité de ses interventions. Au retour des vestiaires, il a poursuivi son entreprise. Un match très sérieux dans l’ombre des individualités phocéennes.

- Rabiot (7,5) : très convaincant depuis son arrivée dans la cité phocéenne, le milieu de terrain passé par le PSG ou encore la Juve a livré une première période très discrète. Absent des circuits de passe olympiens, il a en revanche bien travaillé défensivement, à l’image d’un retour tranchant pour couper une contre-attaque lyonnaise (32e). Auteur d’une frappe trop écrasée (52e), il redonnait l’avantage aux siens d’une belle tête après une magnifique séquence phocéenne (64e). Coupable d’une main dans sa propre surface, il offrait aux Rhodaniens le but de l’égalisation sur penalty. Une seconde période, dans l’ensemble, bien (bien) plus impactante (6 duels remportés sur 9, 3 ballons récupérés et beaucoup de prises d’initiative dans les derniers mètres).

- Nadir (4) : lancé par Roberto De Zerbi dans le onze marseillais pour ce choc face à l’OL, le prometteur milieu marocain - dans le rôle habituel de Greenwood - s’est d’abord montré à son avantage. Au marquage de Veretout, il a souvent gêné les premières relances rhodaniennes. Juste techniquement et auteur d’une belle vision du jeu, à l’instar de cette passe dans le dos de la défense lyonnaise pour Merlin (11e), il cadrait également après un superbe mouvement collectif (26e). Plus discret au fil des minutes, il gâchait aussi une très belle occasion au retour des vestiaires (47e). Remplacé par Gouiri (58e), auteur d’une entrée fracassante. Passeur décisif, avec un peu de chance, sur l’égalisation de Greenwood (61e), et à l’origine du deuxième but en décalant Merlin, il a réveillé le Vélodrome en multipliant les passes précises, les déviations et les percussions tranchantes. Des débuts rêvés.

- Greenwood (8,5) : voir ci-dessus

Olympique Lyonnais

- Perri (5) : il aura attendu la 26e minute pour le voir être sollicité, captant facilement un tir de Merlin. En seconde période, il est mis à contribution par Nadir, qui envoie également une frappe trop molle pour l’inquiéter (47e). Il est impuissant sur l’égalisation de Greenwood, qui marque dans le but vide après un ballon dévié (61e). Alors qu’il passait un match relativement tranquille malgré ce but, il en encaisse un second quelques instants plus tard, ne pouvant, une fois de plus, que constater les dégâts (65e). Alors que son équipe était parvenue à égaliser, il empêche Greenwood de redonner l’avantage à son équipe en bloquant bien son premier poteau (78e), avant de réaliser un arrêt exceptionnel devant Cornelius à bout portant (81e). Face à Gouiri, il répond de nouveau présent pour sauver son équipe (84e), mais se fait fusiller par Luis Henrique sur l’action suivante (85e).

- Kumbedi (5) : le latéral droit a affiché de la solidité malgré le score. Toujours très vigilant face aux courses de Merlin, il n’a presque jamais été pris de vitesse par son vis-à-vis en première mi-temps. Sur le plan offensif, le Français n’a pas souvent eu l’occasion de se projeter, mais ses rares montées ont apporté du poids aux attaques lyonnaises. Dans un deuxième acte bien plus ouvert, Merlin est parvenu à davantage s’engouffrer sur son côté, mais il ne s’est jamais laissé déborder face à son adversaire. Sur le centre de Lirola qui amène le troisième but marseillais, il est attentiste et le laisse trop facilement centrer (85e).

- Mata (4) : le défenseur central n’a eu que peu de travail à faire en première mi-temps, mais ne s’est pas montré des plus sereins lorsque le danger s’est présenté. Sur un centre de Merlin vers Murillo, il n’était pas loin de laisser le Panaméen ouvrir le score après un cafouillage (23e). S’il est difficile de lui reprocher quelque chose sur le premier but de Greenwood, il joue mal le hors-jeu sur celui de Rabiot, où Hojbjerg se retrouve seul pour remettre de la tête au Français (65e).

- Niakhaté (3) : le Sénégalais est globalement apparu à l’aise, étant tout de même coupable d’une sacrée bévue en sortant de sa charnière de façon trop téméraire (22e). Alors que les Phocéens sont apparus plus mordants en seconde période, il a totalement abandonné son portier sur le deuxième but marseillais : comme ses partenaires, il joue mal le hors-jeu et laisse Hojbjerg transmettre le ballon à Rabiot (65e). Sur le troisième pion encaissé, il semble perdu sur son marquage (85e).

- Tagliafico (4,5) : le champion du Monde 2022 s’est montré plutôt à l’aise face aux attaques phocéennes. Au cours de la première période, il a essayé de se projeter, mais l’inactivité de ses partenaires l’en a empêché. Sa seule grosse erreur a été commise sur le troisième but phocéen, sur lequel il laisse Luis Henrique libre de tout marquage et allumer Perri dans ses cinq mètres cinquante (85e).

- Matic (5) : l’ancien joueur de Manchester United a été l’un des rares Rhodaniens à apporter un peu de vie en première mi-temps. Très sérieux dans son travail défensif, il a parfois essayé d’accélérer le jeu de son équipe en portant le ballon dans l’axe, mais ses partenaires l’ont rarement suivi. En deuxième période, le Serbe est resté bien plus en retrait. Il était proche d’offrir un but aux Marseillais après une passe manquée dans sa moitié de terrain (81e). Remplacé par Almada (86e).

- Veretout (3) : l’ancien de l’OM est apparu assez effacé tout au long de la partie. S’il est l’un des Lyonnais à avoir touché le plus de ballons, le milieu de terrain a réalisé un match extrêmement plat. Même lorsque son équipe s’est réveillée en seconde mi-temps, il n’est jamais parvenu à apporter de la folie dans ses prises de balle. Remplacé par Tessmann (86e).

- Cherki (5,5) : l’ambidextre s’est davantage démarqué par ses passes que ses dribbles, réalisant notamment une belle transversale vers Nuamah, qui aurait pu amener beaucoup de danger (15e). Étant l’un des rares joueurs de Paulo Fonseca à se montrer convaincant, il permet de débloquer le match grâce à une passe lumineuse pour Tolisso, qui ouvre le score (53e).

- Tolisso (6,5) : aligné dans un rôle de numéro 10, l’ancien du Bayern a souvent été vu aux côtés de Lacazette lorsque son équipe n’avait pas le ballon, pour bloquer les premières relances marseillaises. Avec le cuir entre les pieds, le milieu de terrain a montré de la justesse, parvenant à envoyer des passes tranchantes à destination de ses partenaires. Il est apparu à l’aise, percutant, provoquant notamment le carton jaune de Murillo (42e). En seconde mi-temps, il est récompensé de ses bonnes quarante-cinq premières minutes en trompant Rulli avec beaucoup de sang-froid (53e). Ce but a semblé le libérer, puisqu’il n’est pas loin de doubler la mise quelques minutes plus tard, mais sa frappe était trop croisée (56e).

- Nuamah (4) : le joueur de 21 ans a très souvent été trouvé sur son côté gauche, mais a eu tout le mal du monde à se montrer tranchant balle au pied en première période. Comme beaucoup de ses partenaires, ses passes trouvaient souvent les pieds marseillais. Lors du deuxième acte, le Ghanéen est monté en puissance. C’est lui qui a temporisé intelligemment sur la contre-attaque qui a amené l’ouverture du score de Tolisso. Il était proche d’inscrire un second pion d’une superbe frappe depuis l’extérieur de la surface, mais Rulli a réalisé un bel arrêt (58e). Mais après le temps fort de l’OL, il s’est de nouveau éteint.

- Lacazette (3) : l’avant-centre a eu tout le mal du monde à se retrouver face au jeu. Le joueur formé à l’OL s’est davantage retrouvé dans un rôle de faux neuf, apparaissant souvent dans le rond central pour orienter le jeu en une touche de balle. Si ses déplacements ont parfois permis de libérer des espaces, ses remises en une touche ont souvent été imprécises, à l’image de ce contre avorté après une transmission trop longue vers Tolisso (25e). Son seul fait d’arme est ce penalty inscrit, qui permet aux siens de recoller au score (72e). Remplacé par Mikautadze (79e), très discret en fin de match.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier