Bordeaux/Arsenal : Chamakh dévoile les coulisses de son transfert

À Bordeaux, l’heure n’est pas à la rigolade. Cinquièmes de Ligue 1 avec 60 points, les Girondins n’ont pas le droit à l’erreur lors des trois dernières journées. Pourtant, cette fin de saison aura une valeur émotionnelle très forte pour Marouane Chamakh. Formé au club, l’attaquant marocain va faire ses adieux à Chaban-Delmas, avant de rallier Arsenal cet été. Interrogé par L’Équipe, il est revenu sur les coulisses de son transfert qui a fait couler beaucoup d’encre depuis l’été dernier.

Il rappelle ainsi que Bordeaux a largement eu sa chance, mais qu’il s’y est pris bien trop tard. « Il aurait fallu me proposer quelque chose un an plus tôt. Je crois que le club et moi, on ne s’est pas compris. Pour moi, il était clair que si on ne me prolongeait pas en 2009, j’avais mon bon de départ. Puis on me bloque. Là, je n’ai pas bien saisi. Le message n’est pas passé », raconte Chamakh. Du coup, la tentation de l’étranger a pris le dessus, même si le pressing du président Jean-Louis Triaud a failli porter ses fruits. « C’est vrai, j’ai failli craquer. Mais, en février, j’ai pris ma décision. Une clause de départ, ce n’était pas logique après avoir refusé l’offre d’Arsenal l’été dernier ».

Dès lors, plusieurs clubs se sont livrés une rude bataille pour convaincre le joueur. « Il y a eu Liverpool, Tottenham et des offres de folie qui sont venues de Russie, à faire péter un câble, largement supérieures à celles des Anglais. Mais, j’étais focalisé sur la Premier League. Bordeaux m’a proposé une prolongation presque impossible à refuser, financièrement. Des chiffres très proches de ceux d’Arsenal », se rappelle-t-il. Les Gunners ont finalement empoché la mise, bien aidés par l’image qu’ils ont imprimée dans la tête de Chamakh.« J’aime le jeu d’Arsenal depuis toujours. Je sais que je vais devoir m’y adapter. Mais le jeu court, avec Gourcuff, je le connais ». La saison prochaine, ce sera avec Nasri et Arshavin.