Danilo Pereira règle ses comptes avec les dirigeants du PSG
Dans un entretien accordé au Parisien, Danilo Pereira est revenu sur les circonstances de son départ du PSG cet été. L’occasion de jeter une pierre dans le jardin de sa direction.
Sa parole est rare, mais lorsqu’il la prend, ce n’est pas pour brasser du vent en général. Après quatre années passées au PSG, durant lesquelles il n’aura certes, pas fait lever les foules, mais où il aura au moins gagné le respect des supporters pour son sérieux et son attitude irréprochable, Danilo Pereira a rejoint cet été le club d’Al-Ittihad, où évoluent notamment Karim Benzema et N’Golo Kanté. Un choix qu’il ne regrette pas, mais qu’il aurait pu s’éviter si le PSG n’avait pas été aussi gourmand. Dans un entretien accordé au Parisien, l’international portugais (77 sélections, 2 buts) est en effet revenu sur les circonstances peu réjouissantes de son départ forcé. Il y explique d’abord avoir été freiné par le PSG, qui aurait refusé plusieurs offres séduisantes.
«J’avais d’autres opportunités. Mais elles n’ont pas été possibles car Paris a refusé beaucoup d’offres. Il y a eu des échanges avec le FC Porto, l’Atlético de Madrid. J’ai eu des touches en Italie, en Allemagne. Mais ces transferts ont été bloqués pour des raisons financières. Le club demandait beaucoup d’argent», explique-t-il. «Dès la fin de la saison 2023-2024, j’ai eu la sensation qu’il se passait quelque chose de bizarre… Luis Campos est ensuite venu me voir pour m’annoncer que je n’entrais plus dans les plans. C’était le choix du coach, avec lequel je n’ai pas échangé.» Pour un joueur qui aura quand même compté lors de ses quatre années parisiennes (il a disputé 157 matches au PSG et joué une finale de Ligue des Champions), l’ex-Parisien ne faisait peut-être pas de son départ une fête, mais il ne l’imaginait pas non plus aussi amer. Un manque de reconnaissance, déplore-t-il.
La direction en prend pour son grade
Car s’il dit comprendre le choix du club de miser sur d’autres profils, Danilo reconnaît avoir été blessé sur le modus operandi, sans citer de noms : «je n’ai pas voulu continuer dans un club où l’on ne compte pas sur moi. Quand on m’a dit : tu ne comptes pas, tu dois chercher un autre club, c’était OK. C’est une situation qui existe dans tous les clubs. En revanche, ç’a été dur pendant qu’on négociait avec d’autres équipes. Le problème était là. On ne m’a pas du tout facilité mon départ. C’est ça qui m’a fait du mal, car j’ai vraiment de l’affection pour Paris. Je voulais poursuivre ma carrière là-bas. » D’ailleurs, il n’a jamais été considéré comme l’une des têtes à couper des supporters, bien au contraire, puisqu’il était considéré comme un leader du vestiaire, l’un de ceux qu’on écoute avec respect.
On notera que durant cet entretien, Danilo n’a jamais souhaité endosser la posture de victime en ce qui concerne son sort réservé par Luis Enrique. Il estime d’ailleurs le profil de l’Espagnol comme le plus adapté pour diriger cette équipe. En interne en revanche, c’est peut-être moins le cas : «ça n’a pas été facile, car je ne m’attendais pas à ce que le club m’écarte du groupe. Ça, c’était la sensation la plus douloureuse. Je pense que je n’ai pas mérité ce traitement. Ç’a été très dur. Si j’ai la sensation d’avoir été reconnu à ma juste valeur ? Par les supporters, oui. En interne, je ne pense pas du tout. Je suis heureux du boulot que j’ai fait au PSG. Je suis heureux de la reconnaissance que les Parisiens m’ont donnée. Mais en interne, de manière globale, on a sous-estimé ce travail. Les gens au club n’ont pas donné une grosse valeur à ce que j’ai réalisé. Parfois, dire quelques mots, des paroles, c’est important.» Le message est passé.
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