Real Madrid : les défis qui attendent Eduardo Camavinga

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Eduardo Camavinga lors de sa présentation au Real Madrid @Maxppp

Officiellement présenté comme un nouveau joueur du Real Madrid, Eduardo Camavinga va désormais devoir faire ses preuves sur le terrain. Et le Français sait qu'il y a du travail !

Ce n’est pas tous les jours qu’un jeune du Stade Rennais signe au Real Madrid. Ce rêve, Eduardo Camavinga (18 ans) l’a réalisé cet été en étant transféré chez les Merengues durant les dernières heures du mercato estival. Considéré comme un énorme talent en devenir malgré une saison 2020/2021 très mitigée, l’ancien milieu de terrain des Rouge-et-Noir semblait promis à un cadre de la scène européenne. À Madrid, Camavinga a rejoint le club le plus titré en Ligue des Champions, une référence absolue du football mondial.

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Hier, lors de sa conférence de presse de présentation, l’international tricolore (3 sélections, 1 but) a d’ailleurs publiquement parlé de rêve qui devenait réalité. Et si son potentiel séduit globalement les observateurs de la Casa Blanca, une question a rapidement été posée au néo Madrilène : comment va-t-il gérer la très forte concurrence existante dans l’entrejeu merengue ? Face aux médias, le principal intéressé a simplement indiqué qu’il était là pour apprendre et essayer de grappiller quelques minutes de jeu. « Je dois apprendre, montrer à l’entraîneur que je suis prêt, travailler dur et essayer d’avoir des minutes pour avoir du temps de jeu. Mon but c’est de grappiller du temps de jeu. (…) Je suis un jeune joueur, je suis là pour apprendre. Peut-être que j’aurais besoin d’un temps d’adaptation, on verra. Je me sens prêt. »

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Mais Camavinga reste une recrue pour laquelle le Real Madrid a tout de même dépensé 40-45 M€ environ, bonus inclus. Autant dire que, même s’il ne débarque pas en patron comme peut le prétendre David Alaba, le Français sera scruté. Et ses défis seront nombreux. Premièrement, il lui faut encore convaincre les médias et l’opinion publique. Hier soir, l’émission El Larguero diffusée sur les ondes de la Cadena SER ne tombait pas dans l’emballement. « Pour savoir si c’est une bonne recrue, il fait attendre deux ans et voir s’il joue (régulièrement). C’est bien de miser sur ce genre de joueurs (jeunes et talentueux), mais s’ils ne jouent, le pari est perdu », voici en substance ce que les journalistes présents en plateaux indiquaient.

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Une concurrence très féroce au milieu

Radio Marca s’est montrée un peu plus enthousiaste en affirmant que Camavinga avait les moyens d’être dès à présent dans le onze merengue. Toutefois, dans un sondage proposé dans un des articles publiés sur le site internet du quotidien madrilène Marca, 58% des votants (un peu plus de 37 500 ce midi) estiment que le Français ne sera pas un titulaire indiscutable. Seulement 22% pensent qu’il a les moyens pour l’être et 20% qu’il n’a que 18 ans et n’est qu’un simple joueur de l’équipe. Médiatiquement, la prudence est de mise, mais l’ex-Rennais suscite quand même une certaine forme de curiosité.

Tout se jouera donc sur le terrain et c’est là que la, mission de Camavinga serait la plus compliquée. Malgré le retour de Carlo Ancelotti, le Real Madrid a maintenu son 4-3-3 classique. Il n’y a donc toujours que trois places au milieu et ces places sont actuellement occupées par l’inamovible trio Casemiro-Kroos-Modric, même si l’Allemand revient d’une pubalgie. Quand ces trois-là seront à 100%, il sera difficile de les déloger. Et même quand un ou plusieurs membres de ce trio manqueront à l’appel, Camavinga devra gérer une concurrence féroce.

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Depuis le début de la saison, Casemiro a disputé tous les matches de Liga. Luka Modric a joué le premier (face à Alavés) et Kroos aucun. Pour remplacer l’Allemand, Ancelotti a choisi Federico Valverde. À 23 ans, l’Uruguayen a changé de dimension sous les ordres de Zinedine Zidane et ses performances ont poussé ses dirigeants à le blinder récemment jusqu’en 2027. Enfin, pour pallier l’absence de Modric contre Levante et le Betis, Ancelotti a fait confiance au revenant, Isco. Camavinga aura-t-il les moyens de chambouler la hiérarchie ? Interrogé sur les risques d’avoir un faible temps de jeu, notamment en vue du Mondial 2022, le Français a déclaré ne pas se mettre la pression et que son choix était réfléchi. À lui de jouer.

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