Euro 2020 : Sergio Busquets, le nouveau taulier de l’Espagne
Indispensable sur le terrain depuis une bonne décennie déjà, Sergio Busquets a encore franchi un cap pendant cet Euro. Il n'est désormais plus seulement un milieu de terrain précieux, mais il est devenu la pierre angulaire du vestiaire.

Inutile de vous parler des qualités de Sergio Busquets, tout le monde les connaît, et ce depuis bien des années déjà. Tout le monde a également vu les rencontres de l'Euro, où le Catalan a notamment été élu homme du match par l'UEFA face à la Slovaquie lors du troisième match de poules, ainsi que lors des huitièmes face à la Croatie. Pour rappel, il avait manqué les deux premières rencontres de la phase de groupe en raison du covid, dont il s'est visiblement très bien remis. Ce qui interpelle en Espagne, plus que son niveau qui n'est pas forcément surprenant, c'est ce nouveau leadership et ce nouveau rôle de taulier qu'il a endossé à merveille.
Dans un groupe privé de Sergio Ramos, le vestiaire manquait clairement de leaders et de charisme. Dans un registre différent du défenseur andalou, le joueur du FC Barcelone a réussi à prendre les commandes et rallier tous ses partenaires autour de lui. « Mon rôle est différent. J'ai bien plus d'expérience maintenant. J'essaye d'être le premier partout, être là pour tout ce dont peuvent avoir besoin mes coéquipiers, leur transmettre ce qu'il faut à tout moment », a-t-il ainsi confié dans un entretien accordé à la Cadena COPE dans la nuit de dimanche à lundi. Seul survivant du Mondial 2010, le joueur formé à La Masia a également reçu les éloges de son entraîneur Luis Enrique à de nombreuses reprises dans la presse.
Le nouveau capitaine
Une image avait beaucoup fait parler en Espagne après le match face à la Slovaquie : celle de Sergio Busquets en larmes lors de son interview d'après match. Il faut dire que le Barcelonais venait de traverser des jours difficiles, isolé dans une bulle et ne pouvant qu'assister, impuissant, à la vague de critiques qui s'abattait sur l'équipe et sur Luis Enrique. Ce gros succès face aux Slovaques avait libéré l'équipe et un Busi visiblement ému. Rôle de capitaine oblige, il est d'ailleurs très présent dans l'espace médiatique espagnol pendant ce tournoi, lui qui est habituellement très discret de ce côté là, à tel point qu'il a attendu 2019 pour ouvrir des comptes sur les différents réseaux sociaux très utilisés par ses homologues.
Des déclarations publiques où il affiche d'ailleurs un visage de plus en plus confiant. « Si je devais retirer un penalty ? Oui, certain. Si je suis sur le terrain à ce moment et que l'entraîneur le décide. J'ai totalement confiance en moi », a-t-il notamment expliqué après avoir raté sa tentative lors des tirs au but face à la Suisse en quarts. Du haut de ses 32 ans, Sergio Busquets est comme un poisson dans l'eau dans cette Roja dont il est le leader, bien épaulé par Pedri, le patron de l'animation offensive espagnole, et d'autres éléments comme Unai Simon et Aymeric Laporte...
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