Christophe Galtier en larmes à son procès

Par Dahbia Hattabi
2 min.
Christophe Galtier cherche des réponses @Maxppp

Ce vendredi 15 décembre, le procès de Christophe Galtier a débuté au tribunal correctionnel de Nice. Le coach est jugé pour «des chefs de harcèlement moral et de discrimination à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée.» Depuis ce matin, l’ancien coach du PSG répond aux questions du procureur et du président du tribunal. Cet après-midi, il a notamment été question du cas Jean-Clair Todibo. Le procès-verbal du défenseur est à charge contre Galtier explique RMC Sport. «On est à un match à Divonne-les-Bains avec une échauffourée. La réaction de mes joueurs ce jour-là ne me plait pas en tant qu’éducateur. Moi, je veux qu’on respecte tout le monde et l’arbitre. Je me souviens m’être présenté devant le groupe en disant que je ne veux pas avoir un "comportement de racailles". Je n’ai pas dit de "racailles". J’aurais pu employer le terme: "chamailler". Mais chamaille, cela ne passe pas dans le vestiaire. Le comportement de racaille, cela passe mieux. Tous les matches sont filmés et je vois que les joueurs qui ont la plus grosse réaction, c’est Hassane Kamara et Jean-Clair Todibo. Je demande à les voir sur le terrain le lendemain. Je leur dis: "ici, on ne peut pas se comporter comme dans le 9.3". Je ne dis pas le 93. S’ils avaient été de Marseille, j’aurais dit: "comportements des quartiers Nord". S’ils avaient été de Lyon, j’aurais dit des "Minguettes".»

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Puis il a ajouté : «Jean-Clair Todibo, je le compare avec un converti avec une mitraillette? C’est donc que ce joueur, avec qui j’ai une très bonne relation, vous imaginez un entraîneur qui dit ça dans son bureau en open space et où il y a 8 personnes», se défend encore Christophe Galtier. «Vous imaginez que je dise que le joueur puisse prendre une mitraillette. C’est plus qu’archi faux. C’est de la manipulation. C’est terrible de sortir un tel mensonge avec les conséquences que cela peut avoir sur le joueur et les conséquences que cela peut avoir sur moi, ma femme.» Touché et ému, Galtier a versé quelques larmes. «Comment un pseudo directeur sportif (Julien Fournier, ndlr), un directeur général, peut sortir un tel mensonge avec un joueur avec qui j’ai travaillé pendant un mois. Si je l’ai vexé en parlant du 9.3, je m’excuse. Etre envoyé par le plus grand raciste, Frédéric Gioria, et me retrouver avec de telles accusations. J’aurais aimé que Julien Fournier soit ici. Jean-Clair Todibo répète ce que Julien Fournier lui a dit. J’aurais bien aimé qu’il soit là.» Selon les médias présents sur place, il s’agit du premier moment fort du procès.

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