PSG : Ancelotti décrypte son système, encense Sakho, et explique les départs de Nenê et Rabiot

Carlo Ancelotti a longtemps tâtonné cette saison. Le sapin de Noël n'a, ironie du sort, pas passé l'automne. Pas plus que l'éphémère 4-3-3, utilisé notamment en championnat contre Lorient, ou bien encore le 4-4-2 losange. Finalement, le coach du Paris Saint-Germain a fait son choix, optant pour un 4-4-2 avec deux récupérateurs, deux milieux offensifs sur les côtés, et deux attaquants. Une décision payante, puisque le club de la capitale enchaîne les succès et les prestations abouties. Un changement de système intervenu lors du dernier match de la phase de poules de la Ligue des Champions contre Porto. Un déclic à en croire le technicien transalpin, invité du beIN Sport : « C'était un match qui n'était pas vraiment important car nous étions déjà qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais c'était une équipe forte, et on a su bien jouer contre eux, dans un nouveau système ».

Un système auquel les joueurs semblent adhérer. Le coach explique les quelques consignes tactiques demandées à ses hommes : « La position d'Ibra est importante pour nous, quand il est plus en retrait. Mais l'attaque de la profondeur est très importante, et c'est pour ça qu'avec Lavezzi ça nous donne plus de solutions. Avoir Matuidi à droite parmi les deux récupérateurs permet de soulager Jallet et surtout Lucas, car Pastore sur la gauche recule plus défensivement que Lucas. Lucas n'a pas encore exprimé ses meilleures qualités. Mais il a une vitesse fantastique. Il a un jeu très simple, très efficace, très direct. Pastore a besoin d'espaces pour exprimer ses qualités. Il a eu une mauvaise période, mais il est jeune et n'a pas beaucoup d'expérience en Europe. La performance individuelle de certains joueurs a également évolué, comme Sakho qui a fait 10 très bons derniers matches ».

Louant le travail de Mamadou Sakho, Carlo Ancelotti ne peut toutefois pas lui promettre une place de titulaire indiscutable, avouant ne pas être en mesure de faire son choix : « Je n'ai pas de plans, je ne peux pas dire quelle sera la charnière centrale titulaire. Je pense que Thiago Silva est d'un autre niveau de qualité, mais après entre Alex, Sakho, Camara, Armand... Je n'ai pas de préférences. La position naturelle de Thiago est de jouer à droite, et pas à gauche. J'ai parlé avec Sakho à la fin de l'année passée, et je lui ai dit qu'il y aurait de la concurrence, et pas seulement à son poste. Pour tous les joueurs, il est important d'avoir de la concurrence. Je pense que Sakho l'a bien compris, et il a accepté cette bataille pour jouer. Il l'a fait, et il a beaucoup progressé ».

Et si Sakho a joué le jeu de la concurrence, Nenê a lui fini par baisser les bras, préférant quitter le Paris Saint-Germain : « Nenê, je n'ai jamais eu de problèmes avec lui. Seulement, contre Porto, il n'était pas content de rentrer parce qu'il n'était pas titulaire. Son problème, c'était la concurrence. Il voulait jouer beaucoup, mais quand tu es dans un grand club tu peux jouer quelques fois, et quelques fois non. Ménez n'a pas joué quelques fois, Pastore non plus. Les décisions prises ici, les départs et les arrivées, sont faites ensemble par le club et l'entraîneur. Bodmer aussi ne jouait pas, et a préféré quitter le club pour jouer plus. Pareil pour Sissoko. Pour Rabiot, c'était différent, parce qu'il est jeune. Toulouse va lui donner plus d'expérience, et il finira par jouer. S'il ne jouait pas avec la CFA, c'est parce qu'il était avec nous sur le banc et dans ces cas-là, il ne va pas ensuite être en CFA ».