Graham Carr se souvient de ses plus beaux coups made in France à Newcastle

Par Alexis Pereira
3 min.
Hatem Ben Arfa (à gauche) et Yohan Cabaye (à droite) sous le maillot de Newcastle @Maxppp

Il fut un temps, pas si lointain, où les Frenchies étaient à la mode à Newcastle. Graham Carr, ancien responsable du recrutement des Magpies, s'est rappelé de ses plus belles prises.

Neufchâteau. Voilà comment était surnommé Newcastle il y a quelques années en Angleterre. La raison ? Les Magpies adoraient venir piocher des talents en France, en Ligue 1 comme en Ligue 2. Graham Carr, responsable du recrutement dans ces années-là, s'est souvenu de cette époque dans un long entretien accordé au Daily Mail.

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Et dans le top 5 de ses meilleures recrues, le scout place trois Frenchies. Yohan Cabaye, d'abord, recruté à Lille en 2011 pour un peu plus de 5 M€. «Un petit con dur, mais quel joueur», a-t-il lâché. En quelques années, le milieu de terrain était devenu le patron de l'entrejeu des pensionnaires de Saint James' Park. Et en janvier 2014, l'international tricolore avait aussi rapporté 23 M€ en étant transféré au Paris SG. Un bon souvenir, forcément.

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Le forcing pour Ben Arfa

Hatem Ben Arfa, ensuite. Arrivé pour 6 M€ en provenance de l'Olympique de Marseille à l'été 2010, le fantasque gaucher a laissé de bons souvenirs en Angleterre. Malgré son inconstance et ses graves blessures, ses coups de génie restent ancrés dans l'imaginaire collectif. Carr lui se souvient d'avoir dû batailler pour l'imposer à son président Mike Ashley. «Nous avons commencé à parler de Ben Arfa. Il m'a parlé de son 4-4-2 de sa grille salariale. Il ne comprenait pas pourquoi on voulait deux gauchers - Hatem et Jonas Gutierrez - aussi chers. Mais je savais que Hatem pouvait être brillant alors je l'ai coupé : "c'est un n° 10, en fait, et il peut aussi rentrer sur son pied gauche depuis la droite. C'était fait», a-t-il raconté.

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Moussa Sissoko, ensuite. Acheté 2,5 M€ à Toulouse en janvier 2013, le milieu à tout faire a franchi un cap dans le Nord de l'Angleterre, poussant quelques années plus tard Tottenham à lâcher 35 M€ pour s'attacher ses services. Une réussite sportive et économique là aussi. Mais il n'y a pas que des bons souvenirs. Carr s'est aussi rappelé de l'échec Emmanuel Rivière. Enrôlé à l'été 2014 alors qu'il flambait à l'AS Monaco, le Martiniquais n'a jamais confirmé outre-Manche (1 seul petit but en 26 apparitions en Premier League). «Il était international Espoirs en France et était très bon à ce moment-là, nous l’aimions beaucoup. Et puis, il est arrivé ici…», s'est-il souvenu.

Marqué par les loupés Varane et Aubameyang

L'ancien recruteur, qui vivait son métier comme une passion, a aussi évoqué ses actes manqués, parmi lesquels Hakim Ziyech, Wilfried Ndidi ou James Maddison, citant deux autres exemples made in L1. «J'ai vu Raphaël Varane jouer pour Lens quand il avait 17 ans et j'ai immédiatement appelé Derek Llambias (son supérieur de l'époque) le soir même. Tu te laisses griser parfois», a-t-il glissé avant de poursuivre

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«Mike (Ashley) et moi étions partis à Saint-Étienne pour observer Pierre-Emerick Aubameyang. Mike m'a demandé pour qui nous étions venus. Tu recommandes et, parfois, tu ne sais pas vraiment ce qui arrive», a-t-il conclu. Aujourd'hui, le virevoltant Allan Saint-Maximin a remis la France au goût du jour du côté de Newcastle. Suffisamment pour relancer durablement la filière ? Graham Carr, lui, vit à 75 ans, une retraite bien méritée.

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