Atalanta : la Dea en chute libre, le modèle Gasperini en péril

Par Lucas Billard
4 min.
Gian Piero Gasperini pendant un match de l'Atalanta @Maxppp

De nouveau défaite, à la maison, par l'Hellas Vérone (1-2) lundi en Serie A, l'Atalanta confirme sa très mauvaise passe. Les voyants ne sont plus au vert et la menace d'une saison sans Europe plane au-dessus de la tête de Gian Piero Gasperini, dont le système est remis en cause pour la première fois depuis longtemps.

Rien ne va plus à Bergame. L'Atalanta est tout simplement en train de tout perdre. Incapables de gagner en Serie A depuis le 20 mars dernier avec 3 défaites de rang, et restant plus globalement sur une série noire de 2 victoires seulement sur leurs 12 dernières sorties en championnat, les hommes de Gian Piero Gasperini ont aussi vu leur parcours européen prendre fin en quarts de finale de la Ligue Europa face au RB Leipzig (1-1, 0-2). Après leur dernier revers en date, face au Hellas Vérone (1-2) au Gewiss Stadium, les Bergamasques pointent à la 8ème place du classement, cinq unités derrière la dernière qualificative pour l'Europe.

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Si la 7ème place pourrait offrir le dernier billet européen en Italie en fonction de l'identité du vainqueur de la Coupe d'Italie, la possibilité de voir l'Atalanta ne pas prendre part à la prochaine campagne de la Ligue des champions pour la première fois depuis 2018 paraît très grande. Une non-qualification européenne serait synonyme d'échec total et de coup de tonnerre en Lombardie pour un club qui est habitué aux joutes européennes depuis 2016, et qui n'a plus terminé hors du top 7 depuis l'exercice 2015-2016.

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La méthode Gasperini s'essouffle

Ce scénario catastrophe serait aussi une grande première pour Gian Piero Gasperini. Car depuis l'arrivée du technicien italien sur le banc de l'Atalanta, à l'été 2016, la Dea a toujours été européenne, donc. Cette mauvaise passe, Bergame ne le doit d'ailleurs pas au hasard ou à la malchance. Ces dernières semaines, le modèle Gasperini semble s'être essoufflé et avoir pris du plomb dans l'aile. D'ordinaire si tranchants, tueurs et redoutables offensivement, les Orobici sont moins spectaculaires, aussi bien dans le jeu, moins fluide, que dans la finition, moins clinique, eux qui ont perdu 6 matchs en seconde partie de saison pour la première fois depuis 2015-16.

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Un fait se vérifiant dans les statistiques. Sur la deuxième partie de saison, l'Atalanta a inscrit 28 buts en 20 matchs disputés toutes compétitions confondues, ne trouvant pas le chemin des filets à 6 reprises par ailleurs. En comparaison, Duvan Zapata, Ruslan Malinovskyi et leurs partenaires n'étaient restés muets que lors de 2 rencontres lors de la première partie de saison (25 matchs), inscrivant pas moins de 49 buts au passage. Sur les 10 derniers matchs, le club bergamasque n'a fait trembler les filets que 9 fois. Une moyenne bien faible pour un collectif habitué à exploser les compteurs et qui demeure la co-7ème meilleure attaque d'Italie.

Limiter les dégâts

«Nous sommes en chute morale. Nous devons penser à bien terminer la saison, car nous le devons à nos fans et à toutes les personnes qui nous soutiennent de toute façon. Les garçons sont engagés, je n'ai rien à reprocher à l'équipe. Nous n'avons pas trop de chance non plus. En première période, cela aurait pu être différent, mais en ce moment, jouer des matchs aussi ouverts contre des adversaires d'une valeur athlétique et technique importante est difficile pour nous et nous en sortons souvent vaincus», confiait Gian Piero Gasperini au micro de DAZN, après la défaite contre le Hellas Vérone lundi.

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Les mots sont forts et donnent l'impression que même l'ancien coach du Genoa, de l'Inter ou encore de Palerme est impuissant et peine à trouver les solutions face à cette période de crise. L'objectif sera donc d'accrocher le wagon des places européennes en fin de saison, avec un calendrier plutôt abordable où l'AC Milan sera la seule équipe de la première partie du tableau à se présenter face à la Dea. Sans Coupe d'Europe la saison prochaine du côté du Gewiss Stadium, il pourrait aussi être compliqué pour la direction lombarde de retenir plusieurs éléments moteurs de l'équipe, dont la plupart ne sont plus tous jeunes.

«La fin d'un cycle ? C'est une condition que le club vérifiera le moment venu. L'équipe a parcouru un bon chemin en Europe, tant en Ligue des champions qu'en Ligue Europa où nous avons atteint les quarts de finale. En championnat, nous nous nous sommes bien exprimés jusqu'en décembre et nous n'avons ensuite pas réussi à répondre aux attentes, aussi en termes de qualité de jeu proposée. Il y avait beaucoup d'éléments, tous décisifs. Le moment venu, nous les analyserons. Nous devons finir la saison de la manière la plus digne possible», a également ajouté Gasperini en conférence de presse lundi. L'heure n'est pas encore à la panique mais les signaux d'alarme se multiplient à l'Atalanta...

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