Real Madrid : quel rôle pour Aurélien Tchouameni ?

Par Max Franco Sanchez
5 min.
Aurélien Tchouameni, la nouvelle recrue du Real Madrid @Maxppp

Recruté pour 100 millions d'euros, Aurélien Tchouameni arrive dans une équipe madrilène parfaitement rodée. A quoi doit-il s'attendre ?

Sacrée recrue pour les Madrilènes. S'ils n'ont pas réussi à aller au bout dans le dossier Mbappé, Florentino Pérez et ses hommes peuvent se rassurer : ils vont enrôler celui qui est probablement le meilleur jeune milieu de terrain français, aux côtés de... Eduardo Camavinga, déjà présent dans les rangs merengues. Un feuilleton sur lequel nous vous avons informé depuis le début sur Foot Mercato, et qui s'est terminé par la signature d'un sacré chèque, environnant les 100 millions d'euros bonus inclus. Un sacré montant, qui devrait faire du Tricolore, toujours si on prend en compte les différentes variables, le troisième joueur le plus cher du club, derrière Eden Hazard et Gareth Bale, et juste devant Cristiano Ronaldo.

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Pourtant, contrairement aux trois hommes cités ci-dessus, Aurélien Tchouameni n'arrive pas forcément avec cette étiquette de vedette, avec une place assurée dans le onze titulaire, loin de là. Il est même difficile d'imaginer le Français démarrer les rencontres dès le début, et on peut le qualifier de recrue pour le moyen/long terme. Bien sûr, il aura tout de même du temps de jeu, et ne sera pas logé à la même enseigne qu'un joueur comme Isco par exemple, avec un temps de jeu anecdotique. Mais dans l'état actuel des choses, difficile de l'imaginer titulaire. Cette saison, Carlo Ancelotti a utilisé deux systèmes, un 4-3-3 plutôt classique avec un numéro six, Casemiro, deux axiaux que sont Modric et Kroos, puis deux ailiers, Vinicius et Rodrygo/Asensio en soutien de Benzema. La variable reste cette espèce de 4-3-3 asymétriqye où Valverde prend la place de l'ailier droit mais en évoluant à un poste un peu plus reculé, dans un registre de box to box, très souvent utilisé par Carletto dans les grands matchs.

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Autant dire que les places sont prises. Et de toute manière, indépendamment des sommes dépensées, le Real Madrid n'a pas l'habitude de chambouler une équipe qui tourne bien pour faire entrer des jeunes joueurs dans le onze. On l'a vu à de nombreuses reprises ces dernières années, où Ferland Mendy a peut-être été le seul jeune joueur ayant grapillé des galons de joueur plus ou moins titulaire depuis ses débuts, avec l'aide d'un Marcelo en déclin il faut dire. Mais des joueurs comme Éder Militão, Vinicius ou Rodrygo ont tous dû attendre leur tour et/ou un concours de circonstances favorable pour s'illustrer. Et quand l'occasion se présente, il faut être bon, ce que d'autres comme Luka Jovic et Martin Odegaard, à un degré moindre, n'ont pas réussi à faire.

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Tchouaméni ne devrait pas déroger à la règle et tout indique qu'il vivra une première saison d'apprentissage et d'adaptation, se contentant d'entrées en jeu et de titularisations dans des rencontres peut-être un peu moins intéressantes. Il faut aussi souligner que Carlo Ancelotti n'est pas spécialement friand des rotations à tout va, et ne fait tourner que lorsqu'il y a une série épuisante de rencontres ou à la veille de grands rendez-vous. De plus, les préparateurs physiques du Real Madrid sont particulièrement bons et permettent aux joueurs titulaires de conserver une forme parfois bluffante en deuxième partie de saison.

Kroos, attention à toi

Heureusement pour lui, on semble arriver à une fin de cycle pour l'entrejeu du Real Madrid. L'âge déjà avancé de joueurs comme Kroos (32 ans) et Luka Modric (36 ans) laisse penser que c'est peut-être la dernière année où le duo germano-croate est indiscutable au milieu de terrain. Si les qualités techniques des deux hommes ne s'évaporeront en un claquement de doigts, ils vont forcément accuser le coup physiquement à un moment ou l'autre. C'est surtout l'Allemand qui devrait se méfier, puisque les caractéristiques du désormais ancien Monégasque semblent plutôt indiquer que c'est sa place qu'il prendra, plutôt que celle de Modric, puisque dans ce cas là les profils sont très différents et compatibles. Très vite, Aurélien Tchouameni devrait avoir sa chance, mais la concurrence sera également rude, et le Real Madrid a prouvé qu'il n'y a aucun problème à laisser des joueurs payés très cher sur le banc de touche s'ils ne sont pas performants.

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Il faut dire que l'état-major merengue a parfaitement préparé la transition et le changement de génération avec des joueurs comme Valverde, Camavinga et même Ceballos, très apprécié dans le vestiaire et de l'autre côté des Pyrénées. Plusieurs joueurs pour deux postes - même si Valverde peut évoluer dans un registre différent comme expliqué plus haut - et donc l'obligation d'être assez bon à chaque entrée en jeu. Tchouameni a cependant l'avantage de pouvoir évoluer dans un rôle supplémentaire par rapport à Camavinga ou Ceballos, qui sont des profils plutôt créateurs et un peu plus portés vers l'avant. Le joueur formé aux Girondins, plus box-to-box si on devait lui coller une étiquette, pourrait par exemple tout à fait évoluer au poste de milieu défensif dans un avenir proche. Ses qualités physiques, son intelligence et surtout sa qualité balle au pied - ce qui peut faire la différence avec Casemiro - pourraient bien faire de lui un numéro 6 de référence dans le cas où Carlo Ancelotti ou un futur coach souhaitent l'essayer à ce poste. Une chose est sûre, le profil des deux Français est tout à fait complémentaire et laisse présager de belles années aux Real Madrid... mais aussi à l'Equipe de France !

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