Espagne : Luis Rubiales justifie sa décision polémique

Par Max Franco Sanchez - Constant Wicherek
3 min.
Espagne Luis Enrique Martínez García @Maxppp

Malgré une victoire probante contre la Roumanie et une place de tête de série pour l'Euro 2020, l'Espagne vit des moments contrastés avec le départ de son sélectionneur, Robert Moreno, remplacé par Luis Enrique. Voici comment le président de la fédération espagnole (RFEF) s'est défendu ce mardi en conférence de presse.

Depuis ce lundi soir, l'Espagne vit un moment qu'elle aurait bien aimé voir se dérouler ailleurs. Robert Moreno, qui avait remplacé Luis Enrique à la tête de la Roja, est parti du Wanda Metropolitano, où se déroulait la rencontre face à la Roumanie (5-0), en ayant fait un adieu à ses joueurs. En effet, celui qui aura coaché six rencontres (quatre victoires, deux nuls) de l'Espagne va laisser sa place, pour le prochain Euro à celui qu'il avait remplacé, Luis Enrique.

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Ce mardi matin, José Francisco Molina, le directeur sportif de la fédération espagnole, et Luis Rubiales, la patron de la RFEF, se sont présentés devant les médias pour expliquer et tenter d'éteindre ce début de polémique. « Lundi, nous avons reçu un message de Robert Moreno dans la matinée. Je cite textuellement : il veut se mettre d'accord sur son départ et ne pas nuire au retour de Luis Enrique. Il nous dit qu'il veut se mettre d'accord sur son départ. C’est quelque chose qu’il dit publiquement. Ce que tout le monde a dit. Il nous dit le jour du match qu’il veut partir. Face à l’urgence que cela provoque, Molina m’appelle et me dit: "Luis, nous avons un problème. Nous devons parler. Je commente que Luis veut revenir et que Robert Moreno ne veut pas continuer." Molina me demande de chercher le meilleur et me demande d'appeler Luis Enrique pour savoir s'il veut revenir », commence par détailler chronologiquement Luis Rubiales.

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« Je demande à Luis Enrique s'il est disposé à revenir »

Dans la foulée, ce dernier a raconté qu'il avait contacté l'ancien sélectionneur, qui avait quitté son poste à cause d'un malheur familial. « J'appelle Luis Enrique, j'explique ce que Robert Moreno a dit et je demande à Luis Enrique s'il est disposé à revenir et il dit oui. (...) Nous avons toujours été clairs : les portes étaient ouvertes. Pour finir, Luis Enrique a dû partir à cause de la pire des situations. Luis Enrique est le responsable de ce projet. Nous avons engagé Luis Enrique et son personnel. Il avait la promesse que les portes étaient ouvertes. Ce projet se poursuivra jusqu’à la Coupe du Monde au Qatar. Nous lui souhaitons un bon retour. Je ne me lève pas tant que vous n'avez pas posé de questions », a-t-il ainsi poursuivi dans une volonté, qui sautait à vue d'oeil, de transparence.

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Car ce qu'il faut dire, c'est que les médias n'ont pas forcément été tendres. Si le fond ne pose pas de problème et que le retour de Luis Enrique est salué, la forme, elle, a créé une polémique. Surtout quand on connaît le précédent de la Coupe du Monde 2018. Peu avant le Mondial russe, Julen Lopetegui s'était engagé avec le Real Madrid, il avait ainsi été démis de ses fonctions quelques jours avant l'entrée en lice de la Roja pour la CdM et remplacé au pied levé par Fernando Hierro. « Ce que je vous ai dit, c'est que Robert était l'entraîneur, il avait un contrat et si rien ne se passait, il resterait pour l'Euro. Mais Luis Enrique a voulu revenir », a-t-il conclu refusant d'entrer dans les détails des relations entre Enrique et Moreno. Peut-être que l'ancien coach du Barça lèvera, lui, le voile, sur ce début de polémique qui enflamme l'Espagne.

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