Équipe de France : la sortie saignante de Didier Deschamps

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Didier Deschamps en conférence de presse @Maxppp

Battus par l’Allemagne, les Bleus ont affiché la mine des mauvais jours. Après la rencontre, Didier Deschamps a eu des mots forts.

Une affiche de gala. Samedi soir, le Groupama Stadium de Lyon-Décines a affiché complet à l’occasion du match amical opposant la France à l’Allemagne. Pour ce premier rassemblement de l’année 2024 et quelques mois avant l’Euro, les hommes de Didier Deschamps avaient l’occasion de se tester face au pays hôte. Battus 2 à 1 le 12 septembre dernier par les Allemands, les Français ont encore sombré samedi soir puisqu’ils se sont inclinés 2 à 0 lors d’une rencontre où ils n’ont presque rien montré à part leur nouveau maillot. Après la rencontre, les Bleus étaient forcément déçus à l’image d’Olivier Giroud.

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Des joueurs piqués

«Il ne faut pas se trouver des excuses. On a mal commencé le match, ils nous ont cueilli à froid. On a mis du temps à réagir et on n’a pas marqué sur nos temps forts. Au milieu du terrain, ils avaient tendance à trouver leurs joueurs entre les lignes. C’est une piqûre de rappel qui te dit qu’il faut avoir le bleu de chauffe dès le début et pendant 90 minutes. C’est ce qui a fait notre force, et dans l’agressivité et les duels, on a perdu trop de ballons. En première période, on a poussé, on a eu une double occasion. On a réussi à être dangereux. Ce n’est pas le néant non plus.»

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Il a ensuite ajouté : «mais il faut être conscient qu’ils ont été supérieurs à nous ce soir (samedi). Il vaut mieux faire ce genre de performances là qu’à l’Euro. Je suis de la région, j’ai eu un bel accueil, mais j’aurais préféré qu’on gagne le match. Je pense qu’on s’est fait surclasser dans tous les compartiments du jeu.» Comme lui, Benjamin Pavard et Aurélien Tchouameni ont parlé d’une bonne piqûre de rappel tout en indiquant être agacés et vexés après une telle "gifle" selon le Madrilène. De son côté, Didier Deschamps a aussi utilisé des mots forts en conférence de presse.

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Deschamps ne trouve pas d’excuses

« On n’a pas été capable de se hisser au niveau proposé par l’adversaire. Il y a le début de match, mais on était en dessous aussi en termes d’agressivité et de détermination. L’Allemagne a montré plus de qualité. Est-ce qu’on aurait été capable de faire mieux ? Je peux me poser la question. Le niveau international est impitoyable. On peut parler de technique, de justesse, mais les Allemands nous ont proposé un match avec une intensité élevée. On a trop réagi par intermittence. Il faut l’accepter, cela ne fait pas plaisir. C’est un rappel, je m’en serai bien passé. Je ne charge pas les joueurs, le premier responsable, c’est moi.»

DD a ajouté : «c’est toujours bien d’avoir des difficultés. Là, on en a eu pas mal. Trop et beaucoup trop. Cela devra nous servir, même si dans trois jours (face au Chili) ce sera un autre adversaire. Qu’il y ait une fatigue pour différentes raisons, oui, mais ce n’est pas une excuse non plus. On était en déficit physique, collectivement et individuellement. Dans les intentions, on était moins déterminé que d’habitude. Il faut l’accepter. On a manqué d’agressivité, de détermination, on a été défaillants. Il y a le mérite de l’adversaire, même si sur le premier but de l’adversaire, on est très passif. De manière générale, on n’a pas répondu présent.»

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Des Bleus dans le dur

Le technicien tricolore espère en tirer des leçons. « À partir du moment où collectivement on est en dessous de ce qu’on est capable de faire, cela fait partie des matches difficiles. Ce n’est pas fuir ce qu’il s’est passé, cela nous est déjà arrivé et on sait ce qu’il faut faire pour que cela ne nous arrive pas dans trois jours et à l’Euro. On va rencontrer des équipes qui ont des capacités pour nous déstabiliser. Au-delà du fait qu’on ne l’a pas fait, peut-être qu’on n’était pas capable pour différentes raisons. On pouvait un peu moins ce soir par rapport à ce qu’on pouvait faire d’habitude.» D’autant que d’habitude, Antoine Griezmann est là.

« Je n’avais pas besoin de ce match pour savoir l’importance d’Antoine. Sincèrement, s’il avait été là aujourd’hui (samedi), vu nos manques dans de nombreux domaines, cela aurait été compliqué aussi. On était en déficit dans d’autres domaines que l’aspect technique. À partir de là, le haut niveau, c’est très difficile d’exister face à une Allemagne qui a fait un très gros match», a-t-il expliqué. Les Bleus vont devoir vite se reprendre et surtout montrer un autre visage mercredi à l’Orange Vélodrome de Marseille face au Chili. L’occasion de montrer que ce couac face à l’Allemagne n’était qu’un incident.

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