Discipline : l'OM ne décolère pas
S'il est satisfait de ne pas voir le résultat du match à Nice gelé, l'Olympique de Marseille est remonté contre les autres décisions de la Commission de Discipline de la LFP. Et le fait savoir.

L'Olympique de Marseille a pris acte mercredi soir des décisions de la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel. D'un côté, il y avait la satisfaction de ne pas voir le résultat du match à Nice gelé. De l'autre, il régnait une certaine déception face à la teneur des sanctions prononcées, tant pour les Azuréens que pour les propres Phocéens. Après une première sortie au micro de RMC dans la foulée de l'annonce des décisions, le directeur de la communication de l'OM Jacques Cardoze est remonté au créneau ce jeudi matin, toujours sur les ondes de RMC, pour marteler la colère marseillaise.
«C’est une décision politique, en demi-teinte et une décision qui à mon sens n’est pas à la hauteur de l’exemplarité qu’elle aurait dû donner au football français. On a vu des saluts nazis dans cette tribune, on a vu 150 personnes envahir le terrain, 74 projectiles envoyés en 74 minutes, et, finalement, on s’attache à ce qu’il se passe à la 75e minute en sanctionnant Dimitri Payet et Alvaro, considérés comme fauteurs de troubles d’une certaine façon. C’est oublier ce qu’il s’est passé durant les 74 minutes avant cela, et moi cela me choque beaucoup, parce qu’il n’y a pas d’exemplarité pour le foot français», a-t-il envoyé avant de poursuivre.
«La justice, ce n'est pas de la politique»
«Trois matches de suspension (de huis clos à l'Allianz Riviera) dont un déjà purgé, un autre qui s’agit de Nice-OM et qui ne sera pas rejoué à Nice: finalement, il ne reste qu'un seul match à huis clos pour Nice, et ça me choque, encore une fois. C’était l’occasion de dire stop à la violence, de dire "ce n’est pas possible", et j’ai l’impression qu’on banalise la violence. J’en parlais avec Dimitri Payet hier (mercredi), il a reçu 25 bouteilles durant le match. Quel homme peut supporter ça sans aucune réaction ?», a-t-il interrogé, évoquant les sanctions prononcées à l'encontre de Dimitri Payet justement (un match avec sursis) et Alvaro Gonzalez (deux matches fermes).
«Ce qui nous dérange le plus c’est que ce sont deux joueurs marseillais sanctionnés, aucun joueur niçois, ni monsieur Galtier qui avait porté un coup. Mettez-vous à la place d’un jeune ado qui voit tout ça, et qui se dit "ben finalement des incidents de jeu, une tribune qui déborde, des saluts nazis, ce n’est pas si grave, ce n’est qu’un match ferme, qu’un point en moins pour mon équipe". Et derrière, deux joueurs marseillais punis pour rééquilibrer. Mais la justice, ce n’est pas de la politique, ce n’est pas rééquilibrer les choses», a-t-il asséné, rappelant que l'OM rejouera le match mais réfléchit sérieusement à faire appel une fois les motivations écrites de la Commission de Discipline connues. L'affaire est loin d'être terminée.
🎙 Jacques Cardoze : "Ce qui nous choque, c'est que Payet et Alvaro ont été sanctionnés. M. Galtier a porté un coup, ça n'a pas été retenu. Il n'y a pas d'exemplarité".
— Apolline Matin (@ApollineMatin) September 9, 2021
Le directeur de la communication de Marseille revient sur les incidents lors de Nice-OM. #ApollineMatin pic.twitter.com/hPjSzqCRO4