PSG - Newcastle : les notes du match

Par La Rédaction FM
15 min.
Kylian Mbappé contre Newcastle @Maxppp

Longtemps mené par un but d’Isak, le PSG a eu toutes les peines du monde à arracher le match nul contre Newcastle au Parc des Princes (1-1). Il aura fallu un penalty transformé par Kylian Mbappé dans les ultimes moments des arrêts de jeu pour enfin battre un Nick Pope des grands soirs. Le club de la capitale échappe au pire et jouera sa qualification à Dortmund.

Ne pas se louper au Parc des Princes pour s’éviter une dernière journée décisive, telle était la mission des hommes de Luis Enrique ce mardi soir, avec la réception de Newcastle. Et aussi prendre la revanche sur le match aller, qui avait exposé des faiblesses criantes (défaite 4-1 en Angleterre). Pour cela, le coach espagnol faisait tourner son effectif par rapport au match contre Monaco, avec les titularisations de Danilo, Lee et Kolo-Muani. Newcastle, de son côté, était pénalisé par de nombreuses absences. Et cela se voyait, notamment du côté habituel de Dan Burn, dominant à l’aller et remplacé par Livramento ce mardi soir. Dembélé et Hakimi s’engouffraient avec envie dans le couloir droit et offraient très vite des situations de but (4e, 9e). Et les faiblesses du PSG ? L’une d’entre elles est la qualité de relance de Donnarumma, qui était proche d’aboutir à un but d’Isak (12e).

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Cela refroidissait les ardeurs parisiennes, et Newcastle commençait à prendre confiance. La preuve ? Livramento se baladait à l’entrée de la surface, sans que personne n’intervienne. Il décalait tranquillement Almiron, dont la frappe enroulée était seulement repoussée par Donnarumma, dans les pieds d’un Isak, tout heureux d’en profiter pour ouvrir le score (0-1, 22e). Un gros coup de froid sur le Parc des Princes, et un scénario catastrophe. Le PSG n’arrivait plus à se sortir du pressing adverse, et offrait trop de déchet technique pour déstabiliser l’arrière-garde adverse. Seul Dembélé semblait capable de créer des différences balle au pied, à l’image d’une percée rageuse (32e). Mais c’est sans véritable frisson que la pause était sifflée.

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Le PSG sans idées

Au retour des vestiaires, le PSG butait encore sur le milieu adverse, regroupé et parfaitement en place. Mbappé, peu visible ce soir, ratait son retourné acrobatique au point de penalty (55e), et c’est Newcastle qui se régalait dans les espaces libérés par le PSG. Luis Enrique lançait son coaching à l’heure de jeu en faisant rentrer Vitinha et Barcola aux places d’Ugarte et Kolo Muani. Le 4-3-3 ne bougeait pas, et les Parisiens avaient du mal à proposer autre chose que du jeu latéral, condamnés par un manque de justesse technique dans les derniers mètres. Le club de la capitale ne parvenait pas à mettre de la vitesse, et il fallait attendre une première fulgurance de Mbappé et un centre vers Barcola, qui ne concluait pas, la faute à un arrêt exceptionnel de Pope (66e).

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Barcola privilégiait la solution individuelle dans la foulée, sur un nouveau caviar de Mbappé (67e). Puis Hakimi s’effondrait dans la surface suite à un contact avec Gordon (69e), mais l’arbitre ne sifflait pas. Le PSG mettait enfin une véritable pression sur le but des Magpies, plus regroupés que jamais. Mais après ces 3 minutes un peu folles, le PSG retombait dans une circulation de balle sans prise de risque. Asensio faisait son retour à la compétition, à la place de Lee, puis Ramos remplaçait Danilo. Luis Enrique jouait le tout pour le tout, et Mbappé s’offrait une double occasion en angle fermé (87e).Puis Barcola loupait une troisième occasion (90+1e), juste devant le but… Mais le miracle avait lieu en toute fin de rencontre, sur un penalty plutôt généreux accordé par l’arbitre, que Mbappé transformait sans trembler (90+7e). Que ce fut laborieux. Et il ne faudra pas se louper lors de la dernière journée sur la pelouse du Borussia Dortmund. Et ce sera sans Ousmane Dembélé, suspendu…

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L’homme du match : Pope (8) : monstrueux mais malheureux. Le portier anglais est très vite rentré dans son match avec une intervention décisive à l’aide des pieds sur la tentative osée de Mbappé (9e). Il a rassuré son équipe sur la frappe au sol de Dembélé en se couchant très vite (32e), avant de capter le tir lointain de Fabian (44e). Propre également sur ses sorties aériennes. Il est sorti avec brio sur Kolo Muani (56e), et réalise une parade cruciale sur Barcola (66e). Il fait rempart à Mbappé, encore (88e). Il a dégoûté le PSG et réalise une performance XXL face à l’une des armadas les plus redoutées d’Europe, du moins, sur le papier. Malheureusement pour son équipe, il n’a pas pu arrêter le penalty puissant de Mbappé dans les ultimes minutes (1-1, 90e+8).

PSG :

- Donnarumma (3) : une relance mal assurée pour lancer sa soirée (12e) qui aurait pu coûter cher en fin d’action. Il n’est pas parvenu à se reconcentrer puisque sur cette frappe plutôt molle d’Almiron, il repousse le ballon dans les pieds du buteur Isak (24e). Une mauvaise inspiration que son équipe a traîné comme un boulet tout au long de la rencontre. Il n’a plus jamais été mis à contribution dans cette soirée où ses erreurs vont encore relancer le débat sur son réel niveau. Averti pour contestation (71e) alors qu’il était à l’autre bout du terrain.

- Hakimi (5,5) : lui aussi responsable sur la première relance ratée de Donnarumma (12e), le Marocain a soufflé le chaud et le froid. Il démarre tambour battant en faisant très mal sur son côté droit. Il est à l’origine de plusieurs courses tranchantes (9e, 20e), souvent accompagné de Dembélé mais il a vite baisser le pied, la faute à une maitrise collective déficiente également. Le latéral a eu beaucoup moins l’opportunité de prendre son couloir. On l’a même vu prendre l’axe sur quelques séquences de possession. Ce fut insuffisant, plombé également par des pertes de balle très évitables (47e). Il a mieux fini, comme sur ce centre pour Barcola (90e+8).

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- Skriniar (4,5) : un match à l’image de son début de saison. L’ancien de l’Inter a remporté la plupart de ses duels en début de rencontre avant de traverser un gros quart d’heure de moins bien. Passif, il ne parvient pas à intercepter Livramento et ne suit pas Isak sur l’ouverture du score (24e). On l’a également vu perdre des ballons faciles dans ses relances (54e), la faute à un manque de solution également devant lui. Pour reverdir ce constat d’ensemble, le Slovaque effectue aussi un tacle déterminant dans les pieds d’Isak qui l’avait dominé au duel et qui partait vers le but (43e). Il a tenté de mettre plus de rythme en seconde période. Averti (59e).

- Danilo (5) : laissé sur le banc contre Monaco, il retrouvait le onze de départ en défense centrale. Aux côtés d’un Skriniar pas plus dans un bon soir que lui, il a rendu une copie assez neutre. Plus déterminé que ses autres coéquipiers, il a certes remporté la majorité de ses duels, là où son équipe pêche habituellement, mais avec le ballon, ce fut bien plus difficile. Problématique quand le PSG a le ballon la majorité du temps. Il s’est rendu coupable de relances pas toujours bien assurées (41e) et a souffert face à la vitesse d’Isak (46e) ou encore la technique d’Almiron. Il a trop souvent cherché l’intérieur. En seconde période, il n’a quasiment pas été mis à contribution. Remplacé par Ramos (83e), qui aura eu le temps d’écoper d’un avertissement (90e+5).

- Hernandez (5) : la prestation du latéral gauche est finalement assez quelconque. On ne l’a pas beaucoup vu, aussi bien défensivement qu’offensivement. Rarement mis en difficulté dans son couloir, Newcastle n’a jamais vraiment essayé de passer par son côté non plus. Pour autant, il ne s’est pas montré déterminant et a trop rarement fait progresser le jeu de son équipe. L’ancien Munichois n’a pas pris assez de risque dans son jeu, se contentant de multiplier les passes vers l’arrière ou dans un axe embouteillé. Le score l’a un peu contraint à forcer sa nature après l’heure de jeu (81e), sans plus de réussite.

- Ruiz (6) : très en vue ces dernières semaines, le milieu de terrain espagnol entre bien dans son match. Il est à l’origine de quelques décalages bien sentis et a toujours recherché la passe vers l’avant. Dans l’exécution, ce fut trop inégal en revanche. La faute à un bloc des Magpies particulièrement discipliné et contre lequel, il a eu beaucoup de mal à trouver la solution. Il a tenté d’autres solutions comme la frappe mais celle-ci fut trop fébrile pour inquiéter Pope (44e). Il a baissé le pied au fur et à mesure de la rencontre même si son impact physique a fait beaucoup de bien aux siens.

- Ugarte (3) : après un superbe début de saison, l’Uruguayen baisse nettement le pied. Ce n’est pas la première fois qu’il traverse un match sans donner satisfaction. Averti pour une faute grossière (36e), il n’a pas réussi à mettre l’impact nécessaire pour récupérer les ballons, ou même ralentir les actions adverses. D’habitude si à l’aise dans le duel et dans le placement, le milieu de terrain a perdu 5 de ses 6 duels. Même ses trois frappes n’ont rien donné. Il est temps de remettre sa place dans le onze en question. Remplacé par Vitinha (62e) dont la fraicheur et l’apport ont fait du bien, à défaut d’être décisif.

- Lee (4) : préféré à Vitinha au coup d’envoi, le Coréen a probablement connu sa pire prestation depuis qu’il est au PSG ce soir. On l’a moins vu dans son habituelle position de joueur hybride entre le milieu et l’attaque, ce qui pourrait expliquer son déchet technique considérable. Que de passes (27e, 36e, 51e) et de centres manqués (44e, 76e) au cours de cette soirée. Il a pourtant tenté et aux quatre coins du terrain. Certes son activité est à noter mais ce fut loin d’être suffisant pour être déterminant. Averti (54e), il a tout de même connu une meilleure période après les changements mais ça n’a pas suffi. Remplacé par Asensio (82e) qui a beaucoup tenté sans parvenir à trouver le cadre (90e, 90e+3).

- Dembélé (5) : sa soirée a semblé prendre le bon chemin, celui de son match contre Monaco. Très en jambes, il a fait mal sur son côté droit, à l’image de ce premier mouvement magnifique (9e). Ça n’a pas fait long feu. Sans cesse dans la provocation balle au pied, il a trop souvent manqué son geste et n’a eu qu’une influence bien trop rare dans le jeu. Pourtant, l’international français a eu les situations entre ce tir repoussé par Pope (32e), cette reprise déviée in extremis (45e+3) et celle non cadrée sur ce centre d’Hernandez (82e). Il finit tout de même par obtenir le penalty dans les arrêts de jeu (90e+6). Averti pour protestation (58e), il sera suspendu pour le déplacement à Dortmund.

- Kolo Muani (4) : une talonnade inspirée pour Dembélé qui aboutit à l’occasion la plus dangereuse de la première période pour le PSG (8e) puis on a retrouvé le joueur que l’on voit depuis le début de la saison. Il ne pèse jamais assez dans ce rôle de pivot et a finalement traversé cette rencontre comme une ombre. A de rares occasions tout de même, il parvient à tirer son épingle du jeu, comme lors de cette remise en une touche inspirée pour Dembélé (56e). On peut tout de même souligner son envie de bien faire et sa combativité mais à ce niveau, il faut bien plus d’ingrédients. Pire encore pour lui, il est remplacé par Barcola (62e) qui a immédiatement fait des différentes balle au pied. Il est à l’origine de la bonne fin de match parisien en étant à l’origine de la grande majorité des occasions de son équipe (65e, 57e, 90e+1, 90e+9) mais a péché dans le dernier geste, notamment sur les deux dernières.

- Mbappé (4) : par où commencer dans cette prestation complètement ratée ? Par le début sans doute qui n’est pas du tout à la hauteur de l’enjeu de cette rencontre. Très agacé d’emblée par l’arbitre, il a trop recherché la faute, a perdu des ballons et des duels. On l’a rarement vu chercher la solution collective, ou alors elle était tellement évidente que prévisible pour les Anglais. Le champion du monde a déjà traversé des rencontres comme cela mais il se sauvait souvent par des initiatives individuelles ou un but. Même là, il est trop souvent passé à côté, surtout en première période. Car par la suite, il a tout de même élevé un peu le curseur et a été à l’origine de pas mal de situations (65e, 67e). D’abord maladroit (56e), puis frustré par Pope (87e), il a fini par égaliser sur penalty (90e+8), ce qui sauve son match et sa note.

Newcastle :

- Pope (8) : voir ci-dessus.

- Livramento (5) : certains lui promettaient l’enfer, mais le joueur formé à Chelsea s’est illustré tout au long de la rencontre. Si Dembélé lui a fait mal à plusieurs reprises et qu’il était un peu loin de Mbappé au marquage (9e), Livramento s’est vengé de l’autre côté du terrain. Généralement plus à l’aise à droite qu’ à gauche, il a tout de même posé problème à Hakimi en se projetant grâce à sa vivacité rare (17e). Il s’offre dans la foulée un petit numéro aux abords de la surface parisienne qui donnera lieu à l’ouverture du score d’Isak (0-1, 24e). Il a souvent été présent pour épauler Gordon en étant plus dangereux que lui. Il bat Dembélé en vitesse, qui sera averti car frustré (58e). Il a terminé sur les rotules, et touche le ballon du coude, maladroitement, pour offrir le penalty de l’égalisation au PSG (1-1, 90+6). Terrible.

- Schär (6) : le Suisse a été déterminant pour gêner les centres adverses. Il a mis Kolo Muani à rude épreuve, sur ses tacles appuyés (17e). Il sort vite sur Dembélé (40e), avant de contrer à bout portant la frappe de ce dernier juste avant la pause (45e). Il a su anticiper les actions, trop prévisibles, des Parisiens. Sauf à la 56e où il a été trop court sur l’occasion de RKM qui aurait pu faire mouche. Il est important sur son dégagement (79e). Une belle performance collective qui lui donne raison.

- Lascelles (6) : comme son partenaire défensif, le capitaine des Magpies a été sérieux et appliqué. Surtout en 1ère période. Il n’a pas hésité à venir rassurer Trippier lors des duels avec Mbappé en doubles rideaux. Sa capacité à dominer ses adversaires physiquement s’est fait ressentir. Il ne s’est pas fait prendre de vitesse sur KM7 côté ligne (39e). Deux interventions parfaitement maîtrisées (82e), pour venir repousser les offensives du PSG.

- Trippier (5,5) : le latéral droit a parfaitement géré Mbappé en 1ère mi-temps. Mieux, il a dominé son vis-à-vis. Et ça s’est vu dès le premier duel, lorsqu’il stoppe complètement le Français pourtant lancé vers la surface de réparation (7e). Il a été très propre avec le ballon aussi pour ressortir le jeu et s’est projeté, comme souvent, en attaque afin de distiller des centres. Trippier a frustré Mbappé, mais a couvert Barcola, pas hors-jeu, qui aurait pu marquer (68e). L’ancien lyonnais lui a donné beaucoup de fil à retordre avec ses dribbles imprévisibles.

- Joelinton (5) : l’ancien avant-centre devenu box-to-box a fait son match. Il a donné des coups, en démontre sa grosse faute sur Hernandez où il sera averti (22e), mais a aussi permis à son bloc de remonter en trouvant des angles de passes intéressants vers l’avant. Il n’a pas pu être très offensif mais s’est mis au service des siens défensivement. Un travail très sérieux jusqu’à la fin pour couper les milieux parisiens de leurs attaquants.

- Guimaraes (6) : il a montré, comme face à Chelsea samedi, qu’il était le maître à jouer de Newcastle. Le Brésilien a fait un peu de tout. Il a calmé le tempo, pris des initiatives et régalé techniquement, comme sur ses deux roulettes (24e). Il a démantelé le pressing du PSG en 1ère période, avant de faire le sale boulot au retour des vestiaires. Guimaraes a très bien épaulé sa charnière centrale quand celle-ci souffrait.

- Miley (5) : à 17 ans, Miley n’a pas été vraiment impressionné par l’ambiance du Parc des Princes. Passeur décisif face aux Blues le week-end dernier, le jeune milieu n’a pas été très dangereux offensivement, mais a fluidifié le jeu de son équipe en se plaçant entre les lignes. Il a combiné, à droite, avec Trippier et Almiron, et a aussi récupéré quelques ballons à l’aide de ses longs compas. Il a eu du mal à terminer la rencontre, fatigué des vagues parisiennes.

- Gordon (5) : peu en réussite en 1ère période, Livramento étant même plus incisif sur son côté, l’ancien joueur d’Everton a pris confiance au fil du match pour ensuite ne plus en sortir. Il a défendu comme un chien, avec de l’envie et beaucoup de détermination. Mais il a également fait mal grâce à sa vitesse de pointe. Skriniar a été obligé de faire faute, en prenant un carton jaune, pour le stopper d’une situation dangereuse près de la surface parisienne (60e). Il est pas loin de faire faute sur Hakimi dans la sienne (69e), à la limite.

- Isak (6) : l’attaquant de 24 ans devait sans doute faire mieux sur le bon centre d’Almiron (12e), mais manque le cadre devant les cages. Il se rattrape par la suite et ouvre le score tel un renard des surfaces (0-1, 24e), bien placé pour reprendre la tentative du Paraguayen. Il a offert de la profondeur aux Magpies même s’il s’emmêle les pinceaux face à Danilo (46e). Peu de situations à se mettre sous la dent, mais il a été clinique au meilleur des moments. Il a défendu comme il le pouvait et a maintenu son pressing, sans tricher.

- Almiron (6) : ultra-complet, l’ailier a multiplié les centres et aurait pu être passeur décisif si Isak n’avait pas raté le cadre (12e). Sa frappe repoussée par Donnarumma permet au Suédois de trouver le chemin des filets (0-1, 24e). Mais c’est surtout défensivement qu’Almiron a été impeccable. Un énorme abattage. Il a gratté des ballons et des fautes (20e, 30e), Ugarte a même été averti à cause de lui (36e). Il s’éteint en attaque après la pause et a été forcé de venir soutenir Trippier, mis en difficulté par Barcola sur la fin.

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