Premier League

Pourquoi Liverpool peut autant dépenser sur le mercato

Comment Liverpool peut dépenser autant sur ce mercato estival malgré les règles du fair-play financier anglais ? C’est la question que tout le monde se pose en Angleterre. Voici des éléments de réponse.

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Kerkez, Ekitike, Wirtz et Frimpong à Liverpool @Maxppp

John Textor n’est pas un fan de la DNCG, mais dans un sens, elle a des règles parfois moins contraignantes que le Profit and sustainibility Rules (PSR) qui régit les clubs anglais. Ce fair-play financier propre à la Premier League se base sur une règle simple : 120 M€ de pertes autorisées sur un cycle de 3 ans. Le déficit est autorisé, dans des proportions acceptables et elles peuvent s’étaler sur plusieurs années. Un peu comme dans le décompte des points à l’indice UEFA.

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Voilà pourquoi, après avoir déjà déboursé plus de 300 M€ sur ce mercato estival, Liverpool est capable de battre le record de transfert en Angleterre si jamais ils alignaient 150 M€ sur Alexander Isak, de Newcastle. Les Reds avaient pris la température sur ce dossier il y a une semaine, avant que le joueur affiche sa volonté auprès de ses dirigeants. La preuve que Liverpool se sait capable d’aligner un tel montant en restant dans les clous. Et même de pouvoir envisager après cela une offre pour Rodrygo du Real Madrid.

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La bonne santé financière du club de la Mersey est clairement reconnue outre-Manche. Parfois pointé du doigt par les supporters pour sa réticence à dépenser, Fenway Sports Group a mené une gestion rigoureuse et durable. Le chiffre d’affaires s’élevait à 614 millions de livres sterling lors de leurs derniers comptes. Ce n’est pas suffisant bien évidemment, il faut se pencher sur les derniers mercatos réalisés par les Reds pour se rendre compte de la grandeur de la marge actuelle.

Pas de folies récentes

L’été dernier, seul Federico Chiesa avait été recruté contre 12 M€ (le gardien Mamardashvili a lui aussi été recruté puis prêté dans la foulée) pendant que le club avait récolté 50 M€ dans le sens des départs. D’autres joueurs majeurs ont été recrutés avant que les prix explosent définitivement (comme par exemple Mohamed Salah ou Luis Diaz), et avant Wirtz, Liverpool n’avait jamais franchi la barre des 100 M€. Cet été, déjà 4 joueurs ont été vendus, pour un total de 60 M€. Les quatre joueurs transférés étaient soit des joueurs du centre de formation, ce qui représente un profit net sous le régime PSR, soit des reventes à forte marge. Et sont encore annoncés sur le départ des éléments comme Luis Diaz, Darwin Nuñez et Harvey Elliott, dont la somme cumulée pourrait dépasser les 150 M€.

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Selon Sky Sports, Liverpool pourrait dépenser un total de 575 M€ cet été sans être inquiété par le PSR. Alors que dans un passé récent, des clubs comme Everton ou Nottingham Forest ont été pénalisés par des retraits de points pour manquement à ce règlement, ou que Newcastle a dû se limiter sur le marché des transferts malgré un budget quasi illimité. Des revenus commerciaux qui montent, des marchés peu ou moyennement dispendieux (en comptabilisant les ventes) et voilà comment Liverpool met le feu à ce mercato. Pourquoi maintenant pourrait être une autre question. Couronné champion d’Angleterre, Liverpool n’a pas envie de dormir sur ses lauriers et a pu constater que tous ses concurrents se renforçaient cet été…

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