Le PSG a-t-il eu raison de se débarrasser de Marco Verratti ?

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Verratti lors d'un match du PSG @Maxppp

Après 11 ans d’une grande histoire d’amour, mais ponctuée de reproches persistants, Marco Verratti et le PSG se sont séparés. L’Italien est l’une des victimes du grand ménage estival, au même titre que Neymar et Messi. Mais méritait-il pareil sort ? La rédaction est divisée. Et vous ?

Oui, le PSG a eu raison de se débarrasser de Marco Verratti

Pourquoi fermer les yeux sur le cas Marco Verratti après les avoir ouverts sur Neymar ? Le milieu italien ne changera pas, et pour beaucoup, il n’a même jamais évolué. Qu’a-t-il amélioré depuis sa première saison au PSG ? La technique était déjà là, l’insolence aussi avec des prises de risque quasiment jamais vues en Ligue 1. Mais Verratti a-t-il apaisé sa relation aux arbitres ? Non. A-t-il amélioré son hygiène de vie pour éviter les blessures ? Non. A-t-il travaillé son physique pour être plus résistant et pour correspondre un peu plus aux standards du football moderne ? Non. Dès lors, on avait tout vu, et depuis longtemps. Avec Verratti, les supporters du PSG savaient exactement ce qu’ils allaient voir, mais aussi ce qu’ils n’avaient pas. À savoir un milieu box to box capable de changer la donne à des moments clés.

La suite après cette publicité

Le PSG a soldé son héritage et dit adieu à quasiment tous les protagonistes de la terrible remontada (certains résistent encore). Marco Verratti fait partie des joueurs qui ont vécu toutes les désillusions, tous les drames annuels du PSG. "Comment s’ôter tout cela de la tête" était d’ailleurs une question récurrente en conférence de presse dès que le PSG atteignait les 8es ou quarts de finale de la Ligue des Champions. Malgré lui, Verratti était l’un des symboles de ce PSG qui perd ses moyens, quand bien même il s’est rarement caché sur un terrain.

À lire Ligue 1 : le petit tacle du Havre contre la LFP

Verratti, c’est 746 jours d’indisponibilité, soit plus de 2 années pleines. C’est beaucoup, c’est trop, et le PSG ne pouvait plus continuer à espérer que son milieu de terrain soit là pour les matches qui comptent. Pour son PSG, Luis Enrique exige de la fiabilité et, plus important, un volume de jeu, de courses, assez conséquent. L’Italien ne rentrait pas dans ce schéma, et incarnait le passé. D’ailleurs, a-t-il manqué au PSG en ce début de saison 2023-2024 ?

La suite après cette publicité

Non, le PSG n’a pas bien fait de se débarrasser de Marco Verratti

C’était en août 2012, pour la réception de Lorient pour la 1ere journée. Le public du Parc des Princes n’avait d’yeux que pour Zlatan Ibrahimovic, arrivé en même temps et titulaire à la pointe de l’attaque. Mais ce jour-là, tout le monde a pu constater que ce numéro 24, arrivé pour 11 M€ de Pescara et totalement inconnu, avait de l’or dans les pieds. En l’espace de 5 minutes, le peuple parisien était tombé sous le charme. Et cela ne s’est pas démenti, malgré la campagne de dénigrement annuel d’un célèbre consultant radiophonique, au fil des années. Pourquoi avoir privé le milieu italien de ses dernières années, lui qui avait prolongé jusqu’en 2026 en décembre dernier ?

Si la volonté du PSG de tout reconstruire est respectable, était-ce vraiment Marco Verratti qui incarnait un déficit d’exigence professionnel ? Était-ce lui qui ne courrait pas sur le terrain ? Aurait-il dépareillé dans le PSG made in Luis Enrique ? Ce même Luis Enrique n’aurait pas dit non à un milieu de terrain plus créatif que ce qu’il avait en stock. Mais le plus créatif, c’était bien l’Italien, qui a longtemps été le seul milieu de l’effectif à pouvoir amener le danger par sa vision de jeu et ses passes.

La suite après cette publicité

Une seule fois Marco Verratti a voulu partir, en 2019, là où d’autres stars ont cherché à déguerpir à plusieurs reprises. L’amour du PSG est profond chez l’Italien, qui se voyait finir sa carrière à Paris. Il a aussi séduit tous ceux qui l’ont entraîné, accompagné et parfois affronté. S’il a rendu chèvre certains de ses coachs, dont Ancelotti et Blanc, sa personnalité et son talent en ont fait régulièrement le chouchou. Même chez les adversaires, à l’image d’un Pep Guardiola qui s’était dit amoureux de Verratti en conférence de presse après une démonstration au Parc des Princes face à Manchester City. C’était il y a à peine deux ans.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité