Exclu FM Ligue 1

Maxence Caqueret : « j’ai plus d’influence dans le vestiaire »

Par Dahbia Hattabi
8 min.
Maxence Caqueret : « j’ai plus d’influence dans le vestiaire » @Maxppp

Pour le lancement de la nouvelle Predator, adidas a décidé de faire de Maxence Caqueret sa nouvelle tête d’affiche. Une évidence puisque l’élégant milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais est un grand fan de ce modèle avec lequel il fait des merveilles sur le pré. C’est d’ailleurs dans son jardin, au Groupama Stadium, que le natif de Corbas nous a reçu il y a deux semaines. L’occasion d’évoquer cette nouvelle paire de crampons avec laquelle il espère faire des ravages, mais aussi son parcours ainsi que ses objectifs en club et en sélection. Le footballeur de 22 ans en a également profité pour parler du fameux ADN OL et des futurs talents à suivre entre Rhône et Saône. Entretien.

Foot Mercato : vous êtes l’égérie de la nouvelle adidas Predator, ça vous inspire quoi ?

La suite après cette publicité

Maxence Caqueret : c’est une fierté. C’est une paire que j’admire, que j’aime énormément et avec laquelle j’ai beaucoup joué étant jeune. Donc c’est une fierté d’en être l’égérie à présent.

À lire Castello Lukeba se mêle de la polémique Barcola-OL

FM : vous avez la paire actuellement aux pieds, comment vous sentez-vous dedans ?

La suite après cette publicité

MC : honnêtement, le confort est hyper agréable. C’est une paire dans laquelle je me sens super bien et avec laquelle j’arrive à enchaîner les matches. Donc c’est une bonne chose.

FM : elle est faite finalement pour les joueurs élégants comme vous. Le choix de votre paire de crampons, est-ce important à vos yeux ?

La suite après cette publicité

MC : oui, je pense qu’il est important. Ça reflète un peu la personnalité du joueur et son influence dans le jeu. Donc je pense que c’est très important.

FM : vous êtes plus attendu sur terrain avec l’OL. Pensez-vous que votre statut a évolué et que vous êtes un cadre du club à présent ?

La suite après cette publicité

MC : oui, mon statut a forcément évolué car j’entame ma quatrième saison en tant que professionnel et ma deuxième ou troisième saison où je joue beaucoup. Donc mon rôle a évolué et j’ai plus d’influence dans le vestiaire.

FM : comment cela se manifeste-t-il dans le vestiaire mais aussi sur le terrain ?

MC : tout simplement en prenant plus mes responsabilités. D’abord, dans le jeu, et également dans le vestiaire ou sur le terrain en communiquant plus avec mes partenaires.

Un joueur qui a l’ADN OL

FM : aujourd’hui vous êtes titulaire, mais vous avez parcouru du chemin pour en arriver là. Que retenez-vous de votre passage au sein de l’Academy OL ?

MC : c’est là-bas que j’ai tout appris. Je pense que l’on a une formation qui est l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure de France. On a cette chance de pouvoir progresser énormément avec des coaches de qualité au sein du club.

FM : c’est aussi là qu’on vous inculque le fameux ADN OL. Comment le définiriez-vous ?

MC : l’ADN OL, pour moi, ce sont des joueurs nés à Lyon ou dans la région avec cet amour du maillot et cet amour du club.

FM : et vous en êtes un bel exemple. Ici, on a toujours parlé de vous comme l’un des grands espoirs du centre de formation, comment l’avez-vous vécu ? Y avait-il plus de pression ?

MC : plus de pression ? Ce n’est pas forcément quelque chose auquel j’ai fait attention. Après, je sais qu’il y avait toujours des attentes autour de moi. Et il y en a encore aujourd’hui. Donc c’est moi de faire mieux chaque jour et d’essayer d’être le meilleur possible.

FM : lors de la saison 2018-19, vous avez signé votre premier contrat professionnel et joué votre premier match en pros. Quel souvenir avez-vous de ce match ?

MC : j’en garde un super souvenir car c’était mon premier match en pros face à Bourges. C’était un match très compliqué sur un terrain qui n’était pas très bon. Mais ça reste un très bon souvenir car ça reste mon premier match en professionnel.

FM : Si vous l’aviez en face de vous, que diriez-vous au Maxence Caqueret de cette époque ?

MC : je lui dirai de rester comme il est, de continuer à travailler, de garder une bonne mentalité et de tout faire pour progresser et passer les étapes .

FM : après cela, vous avez connu des moments plus durs notamment avec Rudi Garcia, qui ne vous faisait pas beaucoup jouer. Avez-vous douté ?

MC : douter, non parce que j’étais sûr de moi. J’essayais de faire tout mon possible et de faire en sorte d’être le meilleur à l’entraînement pour ne rien avoir à me reprocher. C’est pour ça que le doute n’était pas en moi. Ça m’a permis de rejouer plus tard et de garder cette place.

FM : dans ces moments-là, l’entourage a un rôle important à jouer. Est-ce que ça a été le cas pour vous ?

MC: évidemment, parce que mon entourage est ma première force. Je suis quelqu’un de très famille, qui a besoin de ses proches. Ils m’ont toujours poussé à continuer et à ne rien lâcher.

FM : et dans le vestiaire lyonnais, les anciens vous ont-ils aidé ou parlé ?

MC : honnêtement, ils m’ont toujours parlé. Dès mon arrivée, j’ai vraiment eu une bonne intégration. Ils ont toujours su m’épauler et me conseiller. C’est encore le cas aujourd’hui. Je reste un jeune joueur qui a besoin d’apprendre. Je pourrai les remercier car ils ont toujours été là pour moi.

Le Final 8, un tournant

FM : par la suite, vous avez gagné votre place de titulaire et vous avez été dans le onze lors du Final 8. Est-ce que c’est là que vous situez votre déclic ?

MC : oui, je pense que c’est cette période qui m’a fait connaître aux yeux de tout le monde. C’était, je pense, l’une des meilleures périodes du club lorsque l’on a fait un joli parcours en Champions League. On a fait des performances de haut niveau.

FM : l’an dernier vous avez confirmé les espoirs placés en vous. Comment jugez-vous votre évolution ? Sur quels points devez-vous encore vous améliorer ?

MC : je pense tout d’abord que mon évolution sur le temps de jeu est plutôt bonne car année après année j’augmente mon temps de jeu. Donc ça prouve que je travaille et que je progresse, sinon je ne pense pas que les coaches m’aligneraient. Je suis plutôt content mais ce n’est pas une fin en soi. Je dois encore m’améliorer sur beaucoup de choses pour progresser et monter encore plus haut (…) Je dois m’améliorer sur différentes pertes de balles surtout quand je suis fatigué lors d’un match. Sur le plan offensif, c’est quelque chose que j’améliore petit à petit mais il faut encore que je pousse en marquant plus de buts et en faisant plus de passes décisives.

FM : quels sont vos objectifs pour la suite de la saison collectivement et individuellement ?

MC : tout d’abord, collectivement, l’objectif est de remonter au classement. Je pense qu’on n’est pas à la place où on devrait être et qu’on doit faire beaucoup mieux. Individuellement, je veux continuer à jouer et à m’améliorer encore au niveau de mes performances. Mon objectif est d’être plus constant, de marquer plus de buts et faire plus de passes décisives.

FM : Didier Deschamps fait aussi appel à des Espoirs. Les Bleus sont-ils dans un coin de votre tête ? Que vous manque-t-il pour passer ce cap selon vous ?

MC : oui, forcément. Je suis un joueur qui est passé par toutes les sélections chez les jeunes, d’U16 à Espoirs, donc forcément être appelé un jour en A est un objectif pour moi (…) Il faut enchaîner les bonnes performances et être à mon meilleur niveau pour espérer atteindre son objectif.

FM : les Bleuets disputeront l’Euro cet été, vous espérez en être ?

MC : oui. Il y a l’Euro avec les Espoirs. On a fait une très bonne campagne de qualification l’année dernière. On a fini premiers. Maintenant, on prépare cette compétition de la bonne manière je pense. On va tout donner pour y être et gagner cette compétition.

El Arouch et Patouillet, des Gones à suivre

FM : revenons à l’Academy OL. Quel est le prochain talent du centre de formation que l’on doit suivre selon vous ?

MC : il y en a pas mal. Il y a un gardien que j’aime bien, c’est Mathieu Patouillet. Pour moi, il peut être une bonne relève. Il y a évidemment Mohamed El Arouch, qui a eu l’occasion de s’entraîner avec nous plusieurs fois et qui montre qu’il a un talent exceptionnel.

FM : quel joueur vous a le plus impressionné à Lyon ? Et en tant qu’adversaire ?

MC : à Lyon, c’est Karim Benzema. J’étais beaucoup plus jeune. Mais je pense que c’est un bon exemple à suivre quand on voit ce qu’il a pu faire à Lyon et par la suite. Ça reste un très bon exemple (…) Je pense que je peux en citer beaucoup (d’adversaires, ndlr), mais je vais dire Kevin De Bruyne. Justement lors du Final 8, il a montré toutes ses qualités et c’est un joueur qui m’a vraiment beaucoup plu.

FM : vous avez dit lors d’une précédente interview que vous feriez un bon journaliste. Quelle question vous poseriez-vous ?

MC : (il réfléchit) je pense que je vous demanderai comment s’est passée notre interview (sourire).

FM : vous pourriez devenir un jour consultant ou alors vous orienter vers une carrière d’entraîneur. Devenir un jour coach est-il envisageable ?

MC : honnêtement, ce n’est pas quelque chose auquel je pense maintenant. Je suis encore jeune, j’ai le temps d’y réfléchir. Je ne vais pas dire que je ne serai jamais coach, mais pour le moment ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse.

FM : avez-vous malgré tout des modèles ?

MC : pas forcément. Mais il y a beaucoup de grands coaches qu’on aime écouter ou voir, comme Pep Guardiola. Mais comme j’ai dit, je ne pense pas encore à cette idée, sachant que si tout se passe bien il me reste encore quelques années devant moi.

FM : que pouvez-vous nous dire sur vous qu’on ne sait pas encore ?

MC : joker (rires). C’est très compliqué, je n’ai pas d’idées comme ça (sourire).

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité