Hugo Ekitike, Vitinha… les débuts difficiles des sacrifiés du PSG et de l’OM

Par Josué Cassé
5 min.
Hugo Ekitike et Vitinha sous leurs nouvelles couleurs. @Maxppp

Lors du dernier mercato hivernal, le Paris Saint-Germain s’est délesté d’un indésirable en la personne d’Hugo Ekitike, envoyé du côté de l’Eintracht Francfort. Dans le même temps, l’Olympique de Marseille a, de son côté, décidé d’envoyer Vitinha en prêt au Genoa. Deux sacrifiés à la trajectoire quasi similaire depuis leur départ…

«Je veux à nouveau m’amuser et m’amuser sur le terrain (…) Je veux prendre le rythme, apprendre de mes collègues et m’adapter à l’intensité du championnat allemand. C’est l’entraîneur qui décidera si je commence ou non. J’essaie de me préparer du mieux que je peux et d’être là quand l’équipe a besoin de moi (…) Je me vois comme un attaquant qui joue le jeu et en même temps cherche de la profondeur et crée des liens entre ses coéquipiers. Je bouge beaucoup dans les espaces, j’aime dribbler et fournir des passes décisives ainsi que des buts». Voici ce que déclarait Hugo Ekitike quelques heures après son arrivée du côté de Francfort. Bien décidé à se relancer sous le maillot des Aigles après un rendez-vous manqué au Paris Saint-Germain, l’ancien attaquant du Stade de Reims vit pourtant des débuts pour le moins contrastés outre-Rhin.

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63 minutes de jeu pour Ekitike, 21 pour Vitinha !

Prêté avec option d’achat chez l’actuel sixième de Bundesliga, le buteur de 21 ans n’a, pour l’heure, pas vraiment eu l’occasion de s’exprimer. La donne est simple. Depuis son arrivée en Allemagne, le droitier d’1m89, sous contrat avec les Rouge et Bleu jusqu’en juin 2027, n’a disputé que 63 petites minutes de jeu toutes compétitions confondues. Entré en jeu contre Cologne pour sa première apparition sous le maillot de Francfort, le 3 février dernier, l’avant-centre floqué du numéro 11 sur le dos n’a depuis profité que de quelques bouts de matches : 25 minutes de jeu face à Bochum lors de la 21e journée, 25 autres contre l’Union Saint-Gilloise lors du nul concédé en Ligue Europa Conférence et une petite minute de jeu glanée, ce week-end, contre Fribourg. Une faible utilisation qui ne manque pas de faire jaser.

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À l’Europa-Park Stadion, dimanche après-midi, Ekitike a d’ailleurs une nouvelle fois pris place sur le banc. Dino Toppmöller, le coach des Aigles, a en effet décidé de miser sur Sasa Kalajdzic, l’attaquant autrichien prêté par Wolverhampton cet hiver. Plus étonnant encore, c’est Ansgar Knauff, ailier droit de formation, qui faisait son apparition sur la pelouse après la blessure du numéro 9 de Francfort, blessé au bout de 10 minutes et victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit qui devrait l’éloigner des terrains pour le reste de la saison. Un choix difficilement compréhensible mais s’avérant finalement payant puisque l’ancien joueur du Borussia Dortmund s’offrait un doublé permettant aux siens d’arracher le point du match nul. Rongeant son frein, le natif de Reims succédait, malgré tout, à Farès Chaïbi pour les ultimes secondes de ce match spectaculaire. Pas de quoi, cependant, lui donner l’occasion d’ouvrir son compteur but (0 but, 0 passe décisive en 4 matches toutes compétitions confondues). Relégué, pour l’heure, au statut de remplaçant, Ekitike suscite logiquement plusieurs interrogations. L’absence longue durée de Sasa Kalajdzic, touché aux ligaments croisés pour la troisième fois de sa carrière et out jusqu’en fin de saison, pourrait cependant ouvrir des portes à Ekitike.

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Retard à l’allumage…

Pourquoi l’Eintracht Francfort ne compte pas totalement sur lui ? Est-il prêt physiquement après une longue période sans jouer dans la capitale française ? Un premier facteur explicatif se situe, peut-être, à cet endroit. Dernièrement, le quotidien Bild affirmait, à ce titre, que les premiers retours sur la forme physique du joueur n’étaient guère positifs. Sans accabler sa recrue hivernale et consciente de l’expérience passée de son nouveau protégé - pour rappel Ekitike ne pouvait parfois pas utiliser la salle de musculation du club parisien comme il le voulait - l’écurie allemande souhaite donc y aller en douceur, qui plus est après avoir détecté quelques problèmes musculaires au cours des premiers entraînements. Une chose est sûre et en attendant d’être prêt à 100%, Ekitike doit, lui, prendre son mal en patience. Des débuts timides et un contraste énorme par rapport à la motivation affichée par l’intéressé lors de sa conférence de présentation. «Venir ici, c’est le bon choix. Le plus important, c’est de pouvoir m’exprimer et montrer tout ce que j’ai appris à Paris pendant 1 an et demi».

Si le constat ne le consolera certainement pas, la situation actuellement vécue par Hugo Ekitike rappelle cependant celle d’un autre sacrifié de Ligue 1 cet hiver. Prêté par l’OM avec une option d’achat estimée à 25 millions d’euros, Vitinha (23 ans) connaît lui aussi des débuts compliqués du côté de Gênes. Depuis sa signature lors du dernier jour du mercato, l’attaquant portugais (6 buts et 4 offrandes en 43 matchs avec Marseille) s’est ainsi contenté de trois petits bouts de matchs en Serie A. Il a d’abord joué un peu moins d’un quart d’heure à Empoli avant de se contenter d’une petite minute de jeu contre l’Atalanta Bergame. Dimanche, son entraîneur Alberto Gilardino l’a lancé à sept minutes du coup de sifflet final sur le terrain de Naples quand son équipe menait au score. Malheureusement pour le numéro 9 du Genoa, son équipe a finalement concédé l’égalisation dans les tout derniers instants (1-1). Averti d’un carton jaune dans le temps additionnel, l’ancien joueur de Braga n’a, par ailleurs, pas trouvé la clé pour redonner l’avantage aux siens.

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Muet face au but, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2027 dans la cité phocéenne doit également gérer une forte concurrence sur le front offensif des Rossoblu. Avec Mateo Retegui et Albert Gudmundsson, aujourd’hui titulaires, le droitier d’1m78 ne semble pas (encore) entrer pleinement dans les plans de son coach. Présent en conférence de presse, vendredi dernier, le technicien italien des Grifone a pourtant rassuré quant à la situation de sa nouvelle recrue. «C’est un deuxième attaquant, il s’est parfaitement intégré dans ce groupe et c’est la compétence des garçons qui sont ici depuis le plus longtemps dans leur tentative de créer une identité forte. Ceux qui arrivent d’autres équipes parviennent à s’intégrer de la meilleure façon. Dans les 20-25 derniers mètres, il a décollé et ce sont des considérations que je fais comme sur l’ensemble du département offensif». Bien décidé à le relancer et ainsi lever l’option pour mieux le revendre à moyen terme, comme le rappelait La Gazzetta dello Sport, le Genoa gère, pour l’heure, avec parcimonie son attaquant. Tout comme Hugo Ekitike, il va donc falloir encore patienter avant de voir Vitinha évoluer au plus haut niveau…

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