Coupe du monde 2022 : ce qu'il faut savoir du Mexique

Par Max Franco Sanchez
4 min.
La sélection mexicaine avant le match amical face à la Colombie en septembre dernier @Maxppp

Peu de pays peuvent se vanter d'avoir participé à 16 Coupes du Monde - 17 avec celle qui débutera dans quelques jours - et d'y avoir fait bonne figure pratiquement à chaque fois. Mais le Mexique, qualifié pour toutes les éditions de la compétition depuis l'Italie 90, fait partie des classiques et voudra jouer plus d'un sale tour aux grosses nations. Facilement qualifiés pour le Mondial dans le groupe réduit de la zone CONCACAF, la sélection du Tata Martino a des arguments à faire valoir et des joueurs qui auront à coeur de se montrer, afin d'enfin atteindre cet objectif des quarts de finale.

Le parcours de qualification

Les mauvaises langues diront qu'en zone CONCACAF, c'est plutôt facile de se qualifier. Il faut dire que dans la zone Amérique du Nord - Amérique Centrale, trois équipes sur huit sont directement qualifiées pour le Mondial. Le quatrième a même l'opportunité de disputer des playoffs, face à un membre de la faible confédération d'Océanie. De surcroît, le Mexique n'a pas eu à participer au premier tour qualificatif et a directement disputé la poule finale. Les Mexicains ont terminé deuxièmes, trois points devant le grand rival étasunien, à égalité avec le leader, le Canada, la surprise de la campagne de qualification premier à la différence de buts. Quatorze rencontres pendant lesquelles le Tri n'a pas spécialement brillé, avec un bilan de huit victoires, quatre nuls et deux défaites. Les Mexicains ont juste fait le boulot, sans plus, que ce soit dans le contenu des rencontres ou sur le plan comptable. On notera qu'ils n'ont gagné aucun match face aux deux autres gros du groupe, les USA et les Canadiens, ce qui en inquiète plus d'un au pays de Frida Kahlo.

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Les qualités et faiblesses

Ce qui peut sembler paradoxal vu certains des noms alignés sur la pelouse, c'est le peu de danger que crée cette sélection avec le ballon. Depuis des années déjà, l'équipe a un mal fou à créer du danger devant hors quelques coups d'éclats individuels. Un déficit de créativité qui peut aussi s'expliquer par les profils des joueurs présents dans l'entrejeu, qui ont des qualités techniques évidentes mais ont avant tout un profil plutôt besogneux, à l'image d'Hector Herrera, de Luis Romo ou d'Edson Alvarez, défenseur de formation. En revanche, le Mexique, qui affrontera l'Argentine entre autres dans ce groupe C, est une équipe assez difficile à manoeuvrer. Surtout lorsqu'elle adopte un positionnement plutôt défensif, avec des joueurs comme Nestor Araujo, le vétéran Hector Moreno ou Cesar Montes qui sont plutôt rugueux et imposants dans les duels. En revanche, l'équipe est en difficulté lorsque le rival impose un rythme soutenu et parvient à jouer dans son dos ou exploiter des situations de un contre un.

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Le sélectionneur : Gerardo Tata Martino

Comme beaucoup d'autres sélectionneurs, l'Argentin joue gros. Très gros même. Une chose est sûre, c'est qu'il ne fait pas l'unanimité dans son pays d'adoption. L'ancien entraîneur du Barça, en poste depuis 2019, a reçu bon nombre de critiques de la part d'éditoralistes, anciens joueurs et supporters mexicains. Pour les raisons citées ci-dessus, des résultats relativement moyens - en amicaux face à des équipes majeures du continent américain ou ce nul face à la Jamaique en Ligue des Nations - et des choix d'hommes pas toujours compris.

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La star : Hirving Lozano

Malheureusement, le tacticien argentin va devoir composer sans deux éléments offensifs majeurs : Raul Jiménez, l'attaquant des Wolves, et le Tecatito Corona, de Séville. Deux joueurs offensifs redoutables qui étaient indiscutables dans cette équipe, et qui laissent donc Hirving Lozano bien orphelin aux avant-postes. L'ailier droit sera ainsi la vedette de cette sélection, lui qui réalise une saison plus que satisfaisante avec Naples, le leader du championnat italien. Enfin arrivé à maturité, le joueur de 27 ans va devoir utiliser ses qualités techniques et sa malice pour se frayer des chemins dans les défenses adverses.

L'attraction : Alexis Vega

Pour beaucoup, il est le meilleur joueur du championnat mexicain, et il a déjà un des salaires les plus hauts de l'histoire du championnat. Le joueur des Chivas, âgé de 24 ans, est un petit gabarit qui adore démarrer ses actions sur un côté, à gauche généralement, avant de repiquer dans l'axe. Avec le cuir qui lui colle au pied, il est capable de faire des différences incroyable. C'est l'occasion pour lui de se montrer au monde, alors que de nombreuses rumeurs l'envoient déjà en Europe pour l'après-Mondial.

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La liste de 26 joueurs :

Gardiens : Guillermo Ochoa (América), Alfredo Talavera (Juárez) et Rodolfo Cota (León)

Défenseurs : César Montes (Rayados), Néstor Araujo (América), Jesús Angulo (Tigres), Héctor Moreno (Rayados), Johan Vásquez (Cremonese), Gerardo Arteaga (Genk), Jesús Gallardo (Rayados), Jorge Sánchez (Ajax) et Kevin Álvarez (Pachuca)

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Milieux : Edson Álvarez (Ajax), Roberto Alvarado (Chivas), Diego Lainez (Braga), Uriel Antuna (Cruz Azul), Héctor Herrera (Houston Dynamo), Andrés Guardado (Real Betis), Erick Sánchez (Pachuca), Carlos Rodríguez (Cruz Azul), Luis Gerardo Chávez (Pachuca), Luis Romo (Rayados), Erick Gutiérrez (PSV) et Orbelín Pineda (AEK Athènes)

Attaquants : Tecatito Corona (Séville), Rogelio Funes Mori (Rayados), Santiago Giménez (Feyenoord), Raúl Jiménez (Wolves), Hirving "Chucky" Lozano (Napoli), Henry Martín (América) et Alexis Vega (Chivas)

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