Mercato, budget, niveau de jeu… Montpellier nage en plein cauchemar !

Par Josué Cassé
4 min.
Bradley Barcola a fait vivre un enfer au MHSC. @Maxppp

Humilié (0-6) au Parc des Princes lors de la deuxième journée de Ligue 1, le Montpellier HSC, dépassés dans tous les domaines, a vécu un véritable enfer face au collectif huilé du PSG. Après un nul poussif contre Strasbourg et un mercato plus que jamais discret, le club héraultais suscite déjà les premières inquiétudes…

Le début d’un interminable cauchemar pour les hommes de Michel Der Zakarian ? Posée après seulement deux journées de Ligue 1 et 180 petites minutes de jeu, la question semble, malgré tout, légitime. Président du club, Laurent Nicollin, au coeur de la polémique après sa sortie lunaire sur les prix du diffuseur DAZN, a certainement dû s’interroger à ce sujet. Englué dans un contexte économique ô combien instable - le budget du MHSC dépend à peu près à 40% des droits TV - et totalement inactif sur le marché des transferts, le Montpellier HSC ne s’est toujours pas renforcé, alors que le mercato estival s’apprête lui à refermer ses portes. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Maxime Estève a ainsi rejoint Burnley contre 12M€ alors que Léo Leroy a lui été cédé à Bâle pour environ 500 000 euros mais le premier renfort se fait toujours attendre. Le premier succès aussi…

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L’addition est déjà salée pour le MHSC…

Tenu en échec (1-1) par Strasbourg le week-end dernier, le MHSC a cette fois-ci vécu un enfer en terres parisiennes. Contre la bande de Luis Enrique, la formation montpelliéraine a, en effet, explosé en plein vol (0-6) et ne pouvait que rendre les armes face au génie de Bradley Barcola, à la grinta de Joao Neves et plus globalement au collectif parfaitement huilé du PSG. «Montpellier a été bien organisé, a bien défendu, mais quand vous rencontrez une équipe dans un tel état… Ils ont eu la malchance de nous croiser sous notre meilleur jour», avouait, à ce titre, le technicien parisien, conscient de l’écart de niveau entre les deux formations. Inexistant tout au long de cette rencontre, hormis quelques rares tentatives trop timides et une belle parade réflexe de Gianluigi Donnarumma, le MHSC était tout simplement impuissant (3 tirs cadrés, 31% de possession).

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«Ils ont été bien plus forts que nous, du début à la fin. Ça allait trop vite pour nous, dans tous les domaines. Il y a une adversité en face qui est autre que Strasbourg. Il y a de la vitesse, de la technique, de la puissance… On a été submergés. On a été en incapacité de gagner les duels, de les faire courir. Eux nous ont fait courir, tout le temps en retard. Techniquement, ils étaient plus forts que nous, tactiquement et physiquement aussi. Vous pouvez mettre tous les systèmes que vous voulez, si vous ne gagnez pas les duels, vous ne pouvez gagner les ballons. Et il faut bien l’utiliser, il faut bouger, se faire des bonnes passes. Mais ça allait trop vite pour nous, quand ils nous pressaient, on était dans l’incapacité de garder le ballon. C’est le foot, il y a un monde aujourd’hui entre Paris et Montpellier», reconnaissait Michel Der Zakarian en conférence de presse.

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Une lutte pour le maintien à prévoir ?

Un constat fataliste pour celui qui vient de subir sa 13e défaite en autant de rencontres dans l’enceinte parisienne mais implacable au regard de la performance inquiétante proposée par son équipe. Trop tendre dans les duels, pris tactiquement et incapable de répondre à l’intensité proposée par les Rouge et Bleu, Montpellier voyait logiquement sa soirée tourner au calvaire. «C’est très difficile, on a pris des buts trop facilement. En deuxième mi-temps, on n’a pas su mettre l’agressivité qu’il fallait. Ils sont arrivés trop facilement dans nos 16 mètres et ça il faut mieux faire. Je pense que c’est l’agressivité. On n’a pas su être agressif. On a laissé les attaques en adverse se balader ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. Ça c’est pas normal à ce niveau», regrettait, de son côté, le défenseur suisse, Becir Omeragic (22 ans). Une frustration également présente dans les propos tenus par Téji Savanier.

Classement live

«On se fait un peu remonter les bretelles. On a fait un match raté aujourd’hui. Un match va rapidement venir la semaine prochaine. C’est dur à jouer contre une équipe comme ça, on prend des buts trop rapidement. Paris aime jouer en contre. C’est énervant de perdre 6-0 ce match. C’est le deuxième match, on a joué Paris, c’est passé. Maintenant, on va se concentrer sur les prochains matchs». Têtes basses et déjà KO debout lors de leur passage en zone mixte, les Montpelliérains, qui ont également fait preuve d’une certaine agressivité sur le terrain (4 cartons jaunes), se devront désormais de réagir face au FC Nantes, le week-end prochain. En attendant, il va falloir digérer cette première grosse claque reçue et espérer une fin de mercato plus ambitieuse, au risque de vivre une saison 2024-2025 assez angoissante.

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