PSV Eindhoven - RC Lens : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Luuk de Jong sous les couleurs du PSV Eindhoven @Maxppp

Dans une soirée compliquée à Eindhoven pour le compte de la 4e journée de la Ligue des champions, le RC Lens s’incline sur la pelouse du PSV sur la plus petite des marges (1-0) et manque l’occasion de s’assurer une place en huitièmes de finale de la C1.

Après la nouvelle déconvenue du Paris Saint-Germain sur la scène européenne hier à Milan (1-2), le football français espérait reprendre des couleurs avec le RC Lens. Toujours invaincu en Ligue des Champions, malgré un groupe relevé (Arsenal, Séville, PSV), le club nordiste avait une très belle carte à jouer ce soir, alors qu’il était promis à l’enfer en début de compétition. Deuxième du classement du groupe B, à un point des Gunners, l’équipe de Franck Haise pouvait quasiment valider son billet pour les huitièmes de finale en cas de victoire en terres hollandaises. Une mission pour laquelle le coach artésien a aligné son onze type. Malgré la pression de l’enjeu, Lens a bien débuté la rencontre. Entreprenants, les hommes de Franck Haise se sont rapidement portés vers l’avant, avec de premières alertes signées Elye Wahi (4e) et Deiver Machado (11e). Mais ce PSV-là a vite réagi. Obligé d’obtenir un bon résultat pour espérer rester dans la course, le club de Peter Bosz s’est montré très efficace juste après l’occasion lensoise.

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Pas attaqué sur le côté droit, Johan Bakayoko a eu tout le temps pour envoyer une offrande du gauche à la tour de contrôle Luuk De Jong. Lâché au marquage par Kevin Danso, le Batave ne s’est pas fait prier pour ouvrir le score (1-0, 12e). Le début du temps fort pour le PSV. Hyper actifs, les partenaires de l’ancien du Barça ont étouffé les Nordistes par leur pressing tout terrain, avec une mention spéciale pour le trio du milieu du terrain, Schouten-Thil-Veerman. Dans ce décor de combat de tous les instants sous une pluie battante, les Sang-et-Or n’ont pas abdiqué pour autant, mais ils ont perdu trop de ballons (une vingtaine lors des 45 premières minutes) et se sont montrés incapables d’être efficaces les rares fois où les joueurs du PSV les ont laissés s’approcher de la cage de Walter Benitez. Le seul point positif de cette première période, c’est que le RCL n’avait qu’un petit but de retard.

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Une soirée noire pour les Sang-et-Or

Au retour des vestiaires, le calvaire s’est poursuivi. Lens n’arrivait pas à dépasser la ligne médiane et accumulait les fautes. Avant même l’heure de jeu, six Lensois, dont toute la défense, avaient écopé d’un carton jaune. Harcelés dans tous les secteurs de jeu, les partenaires d’Angelo Fulgini ont bien failli couler définitivement, mais Brice Samba veillait au grain (60e, 86e). Les Artésiens ont quand même quelques occasions pour sauver les meubles. Mais à chaque fois, un hic les contrariait comme une glissade de Machado alors qu’il était seul au second poteau sur un centre de Frankowski (60e) ou le bout des gants de Benitez sur un coup franc de Fulgini (68e).

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Dans ce match où les deux équipes n’ont pas économisé leurs efforts, le suspens était à son comble, Lens restant tout à fait capable de ramener un résultat malgré la domination hollandaise. Malheureusement pour le RCL, le PSV a tenu bon et Morgan Guilavogui a été malchanceux en trouvant le poteau en toute fin de match (88e). Le numéro 27 finira d’ailleurs expulsé après un deuxième jaune dans le temps additionnel. Un succès aux forceps, mais ô combien vital pour les Bataves. Au classement, les hommes de Bosz passent deuxièmes, tandis que Lens descend au troisième rang. Une victoire symbolique aussi pour le PSV puisque cela faisait huit ans qu’il ne s’était pas imposé en C1.

L’homme du match : De Jong (7,5) : les défenseurs lensois s’en rappelleront. Par son expérience, son jeu en pivot et ses coups de casque, l’attaquant de 33 ans a pesé sur la rencontre. C’est d’ailleurs lui qui a ouvert le score, de la tête, à la 13e minute de jeu (1-0), en prenant le meilleur sur Danso et en trouvant la barre rentrante. Derrière, il s’est démultiplié pour aider les siens à l’aide de ses remises et a fait parler son vice pour frustrer l’Autrichien de Lens, averti (43e). Encore très utile en seconde période, sa taille et ses déviations ont poussé à la faute les défenseurs adverses, obligés de faire faute. Il sort, acclamé, remplacé par Pepi (90e).

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PSV Eindhoven

- Benitez (5) : le portier passé par Nice n’a rien eu à faire ou presque en première période. Benitez a en effet bénéficié d’une grande performance collective de son équipe, qui a repoussé les Lensois jusqu’à leur propre moitié de terrain. Il a capté une frappe sans danger de Machado (11e) et a été serein sur ses sorties aériennes. Une belle claquette sur le coup-franc de Fulgini, plein axe (69e), avant de se tenir les jambes suite à son intervention, comme affaibli physiquement. Une soirée relativement très tranquille, pour son plus grand bonheur sans doute. Il est tout de même sauvé par son poteau à la 88e sur la tentative de Fulgini.

- Dest (5) : sûrement l’un des joueurs les moins entreprenants de la soirée. Il a laissé trop d’espace à Frankowski sur son côté, mais ce dernier n’a pas été très inspiré dans ses centres, heureusement. Dest n’a étrangement pas apporté le surnombre en phase de possession, même si Lozano n’en a pas eu besoin pour se créer des occasions. Il s’est fait reprendre sur son accélération par Abdul Samed (73e) et monte à nouveau à la 81e minute de jeu, enfin. Une rencontre correcte, sans plus.

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- Boscagli (6) : impérial à l’aller, l’ancien niçois a mené la vie dure à Wahi. Il a résisté à la vitesse de l’attaquant français (39e) et a bien couvert la profondeur. Un pied précis pour relancer le jeu du PSV. Son duo avec Ramalho a marché à merveille cette saison et ça s’est vu, ce soir, en terre batave. Intelligent dans ses interventions, Boscagli a contré un ballon dangereux de la tête sur la frappe d’Abdul Samed (61e). Propre.

- Ramalho (5,5) : une grosse faute sur Wahi à la 21e minute, puis, le défenseur central est rentré dans son match. Capable de jouer vers l’avant avec le ballon, il sait aussi rendre fous ses adversaires. En démontre son vice avant la pause (45e) pour énerver Sotoca. Une très bonne intervention, pleine de courage sur Mendy (32e). Une deuxième période maîtrisée, pleine de sérénité.

- Teze (5,5) : solide à l’aller, le latéral droit l’a également été ce soir. Il n’a pas laissé grand-chose à Machado et s’est projeté à plusieurs reprises pour apporter de l’aide à Bakayoko. À l’aise sous la pression, il n’a pas été mis en danger par le pressing du club nordiste. Une petite altercation avec le latéral gauche colombien pour venir transmettre un message (28e). Vrai joueur.

- Veerman (6) : si Schouten était là pour ratisser, c’est bel et bien Veerman qui s’est - une nouvelle fois - mué en dépositaire du jeu. À la baguette de beaucoup d’actions, il a forcément eu plus de déchet que les autres, mais son culot a servi aux siens. Il a cassé de nombreuses lignes en première mi-temps pour mettre la pression aux Lensois. Il sort, remplacé par Saibari à la 65e. Ce dernier est coupable d’une faute dangereuse dans la foulée sur Abdul Samed, qui aurait pu coûter cher au PSV, avant de terroriser les Lensois à la 79e par ses dribbles audacieux.

- Schouten (6,5) : une performance aboutie, de bout en bout. Le numéro 22 a fait mal au RC Lens grâce à son sens du placement et sa capacité à gratter des ballons, comme à la 37e minute où sa récupération décisive sera conclue par une frappe de Lozano. Un abattage impressionnant. Il a rassuré sa charnière tout en allant presser dans le camp adverse.

- Til (5) : celui qui a remplacé Tillman au coup d’envoi de la rencontre a fait son match, sans plus. Dans l’ombre de ses compères dans l’entrejeu - Schouten et Veerman -, il a tenu son rang, étant souvent bien placé pour gêner les relances adverses. Un volume de jeu à souligner, mais un rendement offensif encore un peu limité. Tillman l’a remplacé à la 65e, très sobre sur son entrée, même s’il a sauvé un but sur sa ligne à la dernière minute.

- Lozano (6) : très en jambes à l’aller, l’ancien joueur du Napoli l’était aussi ce soir. Mais il a manqué de précision dans ses frappes, et ce à plusieurs reprises (37e, 41e). Son centre de l’extérieur du pied à la 26e est bien pensé. Il s’est énervé et a pris jaune après une poussette inutile sur Danso (38e). Une première période sans réussite, mais il a forcé le respect des défenseurs adverses, qui ne sont pas parvenus pas à contenir ses courses. Au retour des vestiaires, Lozano n’a pas toujours trouvé pas le cadre (51e, 55e), et bute sur Samba (60e). Le Mexicain a gâché trop d’opportunités. Il l’a joué tout seul - aux dépens de Bakayaoko - à la 87e et a poussé le portier sang et or à l’exploit. Difficile à cerner tant il aura raté et donné le tournis à ses adversaires. Il sort, remplacé par Vertessen (90e).

- De Jong (7,5) : voir ci-dessus.

- Bakayoko (7) : buteur à Bollaert sans avoir été flamboyant, la pépite belge a été plus en vue ce soir. Machado s’en serait bien passé. Bakayoko a été beaucoup plus juste dans ses dribbles et a fait le bon choix, souvent, alternant les appels dans la profondeur et les duels en un-contre-un. Il a délivré un excellent centre, converti par Luuk de Jong (13e, 1-0). Passeur décisif donc, mais pas seulement. Il a éliminé aisément Machado à la 41e minute avant de servir Lozano. Un joli numéro à la 70e jusqu’à la surface adverse, une frappe qui est passée au-dessus du cadre à la 74e.

RC Lens

- Samba (4,5) : le dernier rempart lensois n’a pas été vraiment irréprochable sur la tête de De Jong en déviant insuffisamment le ballon de la main gauche (13e). L’international tricolore a su glaner un peu de confiance ensuite en captant un ballon glissant face à Veerman (30e), Dest (37e) ou encore Lozano (41e). Bousculé par De Jong au retour de la pause, l’ex-joueur de l’OM a su bien lire les ballons dans sa surface (54e, 60e). Sa relance hasardeuse a ensuite failli offrir le but du break à Bakayoko (74e), mais il a su garder les siens dans le match sur l’enroulée de Lozano (86e).

- Gradit (4,5) : l’ex-Caennais a rapidement mis de l’intensité dans ses duels, souvent trop (2e), avant d’être parfois trop mou sur les suivants, notamment face à De Jong, toujours impérial dans les airs. Rentrant un peu plus dans son match au fil de sa première période, il a retrouvé parfois de la nervosité, provoquant même un jaune de la part de l’arbitre pour une semelle sur De Jong (51e). Une copie trop juste pour le produit du Haillan, qui aura eu beaucoup à faire entre le gabarit de LdJ et la vivacité de Lozano sur son côté.

- Danso (5) : l’international autrichien a bien été présent, de la tête ou du pied, pour éloigner le danger sur les tentatives de centres adverses (9e, 12e). Mais dans la foulée, il a lâché De Jong au marquage, l’ancien du Barça faisant mouche d’un coup de casque (13e). Plus agressif dans ses interventions défensives pour éviter de perdre le numéro 9 de vue, il a finalement été averti (43e). Dangereux de la tête dans l’autre surface, il a d’abord sollicité un Benitez tranquille (62e), avant de voir Veerman sortir le ballon devant sa ligne sur un joli coup de tête (90+1e).

- Medina (5,5) : souvent haut pour décourager les offensifs adverses, le défenseur argentin a manqué de justesse dans ses premières relances, qu’elles soient courtes ou longues. Mais il l’a retrouvé sur un centre intéressant pour un Thomasson trop court (34e), avant de montrer plus de présence défensive au fil du match. Averti pour contestation après une faute sur Samba (53e).

- Frankowski (3) : toujours bien trouvé dans son couloir droit, le latéral polonais a su amener le danger dans le dernier tiers batave par ses nombreux appels pour inquiéter Dest. Néanmoins, ses transmissions n’ont pas été des plus précises, de quoi priver ses offensifs de bons ballons pour revenir au score. Défensivement, il n’a pas pu mettre en échec Lozano, remuant sur son couloir (50e). S’il a enfin été précis au centre au retour des vestiaires, il a vu son coéquipier glisser juste avant sa réception. Remplacé par Guilavogui (78e), qui a heurté le poteau droit de Benitez (88e) avant de laisser les siens à 10 après deux jaunes (82e, 90+2e).

- Abdul Samed (4) : sous le coup d’une suspension, l’international ghanéen n’a pas vraiment su gérer la pression mise par les milieux néerlandais, souvent pris de vitesse dos au but. Balle au pied, la prestation de l’ancien du Clermont Foot n’est pas rassurant non plus, ratant parfois des passes assez simples. Il s’est illustré un peu plus offensivement avec son centre au second poteau pour Machado ou sa frappe déviée devant le gardien adverse (61e).

- Mendy (5,5) : le Lion du Sénégal n’a pas eu beaucoup de travail en début de match, avant de devoir participer au pressing collectif des siens pour remporter la bataille de l’entrejeu. Souvent présent dans les pieds adverses pour chiper le ballon, il n’a pas multiplié les touches de balles pour fluidifier la circulation du ballon. Parfois bousculé par l’incessante activité des milieux adverses, il a quelque peu baissé de rythme après la mi-temps. Remplacé par El Aynaoui (65e).

- Machado (5) : tout comme son pendant droit, le Colombien a eu plusieurs occasions de faire monter son bloc balle au pied, n’étant pas attaqué. La première frappe cadrée, contrée et captée par Benitez en deux temps, est d’ailleurs venue de son pied gauche (11e). Souvent sollicité au duel par Teze et Bakayoko, l’ex-Violet a été un peu pris par l’engagement physique, lui valant même un jaune (42e). Devant le but, il a glissé sur sa frappe, partant bien au-dessus des buts adverses (43e). Remplacé par Haïdara (78e).

- Sotoca (5) : le taulier des Sang-et-Or a été à l’initiative des premiers bons coups des siens, par sa vision de jeu vers Wahi ou Frankowski, un peu moins après le premier quart d’heure. Il s’est enfin ouvert une fenêtre de tir d’une frappe puissante, mais fuyant le cadre du PSV (23e). Averti pour avoir tenté de relever Ramalho, à terre (45+1e). Plus bas sur le rectangle vert en seconde période, l’impact offensif du joueur de 33 ans s’est réduit, souvent obligé à couvrir son flanc droit pour soutenir Frankowski.

- Thommasson (4,5) : préféré à Fulgini à la gauche de l’attaque, le Franco-Croate n’a pas hésité à mettre la pression sur les premiers relanceurs. Cantonné à un travail sans ballon pour aller chercher le cuir dans le camp adverse, il a pu créer quelques espaces grâce à ses intentions, notamment le ballon pour Abdul Samed avant la pause. Peu intéressant dans le jeu offensif lensois, il a été remplacé poste pour poste par Fulgini (65e), déjà plus dangereux avec un coup franc cadré et repoussé par Benitez en corner (69e).

- Wahi (3,5) : déjà auteur de deux réalisations en C1, l’ancien Montpelliérain a failli rapidement surprendre l’antre d’Eindhoven, mais son crochet - de trop - lui faisait perdre la maîtrise du ballon (4e). Beaucoup moins en vue dans ce premier acte, il n’a pas réussi à bonifier le peu d’opportunités, notamment un tir raté dans la surface (45+3e). Averti pour un coup de coude dans le ventre de Ramalho dans un duel (45+1e). Sans se montrer décisif, il sort en fin de match, remplacé par Said (82e), actif à droite, mais manquant d’efficacité dans le dernier geste.

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