PSG : une équipe en totale déliquescence !

Par Josué Cassé
5 min.
Lionel Messi en action face au FC Lorient. @Maxppp

Humilié par le FC Lorient (1-3) au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain a rendu une nouvelle copie désastreuse à l’occasion de la 33e journée de Ligue 1. Des performances individuelles insuffisantes, un état d’esprit affligeant, un collectif apathique et un titre de champion de France remis en cause…

Le néant. Opposé au FC Lorient, dixième de Ligue 1 et sans véritable objectif pour la fin de saison, le Paris Saint-Germain a touché le fond, ce dimanche à l’occasion de la 33e journée. Loin du statut de leader du championnat, le club de la capitale a brillé par sa fragilité défensive, ses lacunes offensives et son état d’esprit plus que discutable. Nerveux, amorphes et incapables de réagir, les Parisiens se sont finalement écroulés, assez logiquement, face aux Merlus (1-3). De quoi questionner le projet d’une institution et remettre en question un titre que beaucoup voyaient comme assuré.

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Une prestation collective indigne !

«Aucun joueur ne peut se satisfaire de son match aujourd’hui. Après une telle prestation, je pense pas qu’il y’ait un joueur qui puisse dire "moi j’ai fait mon match". On doit faire plus quand on a l’ambition d’être champion», reconnaissait d’ailleurs Christophe Galtier en conférence de presse. Et pour cause. Si les choix du technicien français ne sont certainement pas étrangers à la prestation collective proposée par les Rouge et Bleu, la faiblesse technique, les erreurs individuelles et le manque de réaction des Parisiens suscitent de nombreuses interrogations. Comment un club d’un tel standing peut-il montrer autant de difficultés dans le jeu ? Comment un projet financé par l’Orient peut-il sombrer, à ce point, contre Lorient ? Les réponses sont nombreuses.

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Si les choix effectués sur le marché des transferts au cours des derniers mois sont souvent pointés du doigt, le onze parisien aligné face aux Merlus reste d’une toute autre qualité que ceux des équipes présentes sur la scène nationale. Porté par Kylian Mbappé, Léo Messi, Marco Verratti ou encore Sergio Ramos, le PSG n’est pourtant que l’ombre de lui-même. Une piètre équipe de football. Amorphe. Sans idée. Sans saveur. « C’est à la fois de la déception évidemment, non pas de la colère mais il faut analyser la situation avec justesse. C’est une défaite supplémentaire qui n’arrive vraiment pas au bon moment mais quand on fait l’entame de match que l’on fait, on ne peut pas avoir un autre résultat. On a eu 20-25 minutes où on était complètement absents, beaucoup de déchets techniques dans les relances, on défend très mal sur les buts qu’on a pris à 11 contre 11 et à 10 contre 11. On ne peut pas se retrouver à dix contre onze quand on est mené», constatait, à ce titre, l’ancien coach des Aiglons.

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Des performances individuelles insuffisantes, un état d’esprit inquiétant !

À l’image de Carlos Soler, une nouvelle fois totalement dépassé par les événements et remplacé par Fabian Ruiz à la pause, le PSG tourne dans le vide. Dépassés sur les deux premiers buts lorientais, Marco Verratti et Juan Bernat ont également rendu une prestation indigne. Et que dire d’Achraf Hakimi. En souffrance sur les premières percées de Darline Zidane Yongwa Ngameni (10e), le Marocain abandonnait finalement ses partenaires peu après le quart d’heure de jeu… La faute à deux cartons jaunes reçus après des interventions grossières et non maîtrisées. Symbole d’une équipe nerveuse, absolument pas maître de son sujet, le PSG prenait une nouvelle fois l’eau en fin de rencontre. Si Bamba Dieng voyait son premier but refusé pour une position de hors-jeu, l’ancien Marseillais profitait malgré tout des largesses défensives parisiennes pour s’offrir le break et parachever le succès mérité des siens.

Sifflés par le Parc, les Parisiens - mains sur les hanches et têtes basses - rejoignaient finalement les vestiaires. Le dénouement d’une après-midi cauchemardesque où l’ensemble du groupe - à l’exception d’un Kylian Mbappé buteur et plus remuant que sa bande - se sera distingué par une nonchalance coupable, voire une certaine suffisance. «Je le redis mais de manière individuelle, on a trop de joueurs qui sont en deçà de leur niveau. Dans l’ensemble c’est une grande déception et il faut vite réagir. Notre deuxième partie de saison est très très moyenne, il faut qu’il y ait une prise de conscience collective mais aussi individuelle», soulignait, dans cette optique, Galtier. «Aujourd’hui c’est difficile de parler. Dans le vestiaire nous étions très énervés. Nous allons travailler demain. À chaud, je ne veux pas dire quelque chose que je vais regretter nous allons parler demain c’est difficile aujourd’hui», ajoutait, de son côté, Gianluigi Donnarumma en zone mixte.

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Christophe Galtier brille par son immobilisme !

Plus que la nouvelle déconvenue et le match cataclysmique proposé par les Parisiens, c’est bien l’attitude qui questionne ce dimanche soir. KO debout, le train piloté par Christophe Galtier déraille et aucun passager ne semble réceptif au discours de son chef de bord. «Je suis persuadé que mes joueurs ont lâché mentalement», reconnaissait d’ailleurs l’ancien coach des Aiglons en conférence de presse. Et pour cause. La fracture semble réelle. La réaction demandée, week-end après week-end, se fait attendre et les choix, eux, restent discutés. Difficile, en effet, de ne jeter la pierre que sur les joueurs tant Galtier paraît friable dans ce contexte. Il suffit d’ailleurs de regarder la composition d’équipe alignée face aux Merlus pour comprendre que la réaction demandée à ses joueurs n’est pas réellement appliquée de son côté.

Déçu par la performance des siens à Angers malgré la victoire étriquée (1-2) lors de la 32e journée de Ligue 1, le natif de Marseille n’a (presque) pas changé ses plans. Excepté le retour de Marco Verratti dans la peau d’un titulaire, Galtier a décidé de faire confiance aux mêmes joueurs présents face aux Angevins. Bernat, Soler, Vitinha, tous étaient bien là pour débuter contre les Merlus. Et le résultat ne peut que lui donner tord… Pourquoi ne pas donner une chance à Warren Zaïre-Emery à l’heure où un Carlos Soler nage en plein cauchemar ? Préserver Nuno Mendes, rare réelle satisfaction parisienne des dernières semaines, dans un contexte de crise, est-ce judicieux ? À quoi servent Hugo Ekitike et Ismaël Gharbi dans l’esprit du coach parisien ? Autant de questions qui ne cessent d’alimenter les débats et qui lassent, peu à peu, les supporters. Des interrogations nécessaires, toutefois, si le PSG ne veut pas s’effondrer dans la dernière ligne droite. Oui Monsieur Galtier l’a dit, la remise en question doit être individuelle et concerne tout le monde. Au risque de tout perdre.

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Classement live

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 PSG PSG 85 38 49 27 4 7 89 40
10 Lorient Lorient 55 38 -1 15 10 13 52 53
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