Sunderland poursuit sa terrible descente aux enfers

Par Maxime Barbaud
3 min.
Sunderland AFC Simon Grayson @Maxppp

Relégué en Championship cet été, Sunderland vit un début de saison calamiteux et voit déjà sa situation menacée sportivement. L’heure est grave et la sauce ne prend pas avant de disputer une rencontre capitale ce mardi soir face à un autre malade, Bolton.

Un géant anglais en péril. C’est un peu le résumé de la situation de Sunderland en ce moment. Club historique de l’avant guerre avec 6 titres de champion, il oscille depuis plusieurs décennies maintenant entre les divisions inférieures et la Premier League. La saison passée, après 10 ans dans l’élite à se battre pour le maintien, Sunderland est retombé en Championship malgré un effectif intéressant (Januzaj, Pickford, Khazri, Borini, Denayer, Defoe, Manquillo, Lens…) et un coach réputé (David Moyes). Les Black Cats ont terminé bons derniers à 16 points (!) du premier non relégable avec seulement 6 petites victoires.

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Retour en seconde division donc avec un effectif remanié (arrivées de Grabban, Vaughan, McGeady, McManaman, Steele notamment, présence de Lamine Koné et Didier Ndong) et un nouvel entraîneur (Simon Grayson) qui a obtenu des résultats dans les divisions inférieures à Leeds et Preston Nort End mais le début d’exercice se passe très mal. Après 14 journées, Sunderland est 23e sur 24 équipes et ne compte qu’une seule victoire (à Norwich le 13 août dernier, ndlr). Si l’équipe du nord de l’Angleterre parvient à marquer (17 buts), elle encaisse surtout beaucoup trop de buts, 27, soit une moyenne de deux par match. L’heure est déjà grave et Grayson est menacé.

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Grayson s’agace face à la presse

«Est-ce que je pense encore être l’homme de la situation? Bien sur que oui, s’est défendu le coach de 47 ans face à la presse après la nouvelle défaite à domicile contre Bristol. *Je suis expérimenté, j’ai traversé des bons et des mauvais moments durant ma carrière de manager. Je ne pense pas que beaucoup de personnes dans le milieu du football pourraient faire mieux que moi en ce moment. J’ai eu un travail confortable à Preston mais j’ai eu les coui*** de venir ici et de montrer mes capacités dans un bon club à nouveau. Je sais que je dois améliorer des choses et je travaille toutes les heures pour le faire. Mais en fin de compte, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain.»

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En effet, Grayson peine encore à trouver la bonne formule. Il a déjà testé quatre systèmes de jeu différents (4-3-3, 4-4-2, 4-2-3-1, 4-4-1-1) pour des résultats toujours aussi mauvais. «C’est difficile de cerner le problème. Quand nous regardons et analysons nos matches, nous jouons bien mais nous commettons des erreurs. Samedi (contre Bristol, ndlr), il n’y avait pas de grandes différences entre les équipes. Nous avons probablement eu les meilleures opportunités mais nous avons fait une erreur. Le problème devient sans fin.» Et pour ajouter de la pression à une situation déjà difficilement tenable, le club pourrait égaler un triste record personnel s’il ne bat pas Bolton ce mardi soir au Stadium of Light.

Un triste record dans le viseur

Dans ce duel de la peur face à des Wanderers derniers du championnat et également en pleine crise de résultat, Sunderland pourrait aligner un 17e match de suite tous championnats confondus (Premier League, Championship) sans victoire à domicile, la dernière remontant au 17 décembre dernier face à Watford. Une série peu glorieuse qui illustre les difficultés du club depuis un an. En 2017, l’équipe du Tyne and Wear est celle qui a glané le moins de points en championnats parmi l’ensemble des formations des quatre premières divisions en Angleterre. Plus que jamais, la pression sera les épaules des Black Cats face à Bolton. Autre chose qu’une victoire pourrait bien amener de nouveaux changements radicaux au club.

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