Ligue 2 : Angers est en train de perdre pied

Par Maxime Barbaud
3 min.
Himad Abdelli, le milieu de terrain d'Angers  @Maxppp

Leader de Ligue 2 à la trêve, Angers traverse une mauvaise passe qui dure depuis le début de l’année 2024 au point de mettre en doute une promotion qui lui tendait les bras il y a encore quelques semaines.

Mais que se passe-t-il à Angers ? Encore considéré il y a trois semaines comme le grand favori à la promotion en fin de saison, le club emmené par Alexandre Dujeux (48 ans) est entré dans une spirale négative. Il vient d’enchaîner trois défaites consécutives face à des concurrents directs, Auxerre (1-0) et Saint-Etienne (3-0) ou en passe de le devenir (Caen, 2-0). Forcément, cela a été immédiatement sanctionné au classement. Le SCO est encore 2e et donc virtuellement promu en Ligue 1 mais cette période risque de laisser des traces en vue du sprint final.

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L’AJA est désormais seule leader avec 5 points d’avance, là où Angers possédait deux unités d’avance à la trêve. Il faut dézoomer et ne pas s’arrêter à cette série actuelle de 3 défaites. Depuis la pause hivernale, soit 7 matchs de championnats disputés, les Angevins n’ont pris que 6 points (5 revers et 2 victoires)… Une moyenne de 0,85/match digne d’une équipe qui se bat pour son maintien, et qui ne l’obtient pas d’ailleurs. «Il ne faut pas se mentir, on est dans une période difficile», constatait Zinedine Ferhat lundi soir à Caen.

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Un effectif qui tire la langue

«On n’a pas de chance, on ne fait pas assez, on n’est pas d’habitude, il n’y a pas de danger devant, on prend des buts faciles», énumérait le milieu offensif. A en croire l’ancien Nîmois, rien ne va plus, ce qui serait exagéré le trait bien sûr. Pas mal de petits soucis se sont accumulés depuis la phase aller. L’effectif assez réduit du SCO commence à se ressentir. Entre les pépins physiques des uns (Abdelli, Diony, Hountondji, Ould Khaled, Lopy), les suspensions des autres et la CAN (Valery et Fofana ont participé), Dujeux a dû compter sur les mêmes hommes, désormais en manque de jus.

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«Pourtant, physiquement on est prêt, on a bien bossé la semaine dernière. Il faut se taire et travailler, ne pas lâcher», rétorquait Ferhat, tout en donnant quelques arguments physiques à cette mauvaise passe. «Notre point fort sur la phase aller, c’était de presser ensemble, d’aller récupérer des ballons hauts, on n’était pas loin entre nous. Ça, je pense qu’on l’a perdu.» Le constat est global car dans tous les secteurs de jeu, les Scoïstes sont défaillants. Ils ne marquent plus et prennent beaucoup de buts. Ils sont sous la menace de Laval, en embuscade deux points derrière.

La défaite à Caen comme nouveau signal d’alarme

Illustration de cette inefficacité avec Loïs Diony et Himad Abdelli, les deux protagonistes principaux du secteur offensif. Le premier, absent trois matchs entre la fin janvier et début février, reste bloqué à 10 buts depuis le 23 janvier. Le second, le vrai chef d’orchestre de cette équipe, n’a plus été décisif depuis ce match contre QRM. À l’image du collectif, il est dans le dur. «C’est peut-être à nous de mieux faire les choses et retrouver ce petit grain de magie qui nous manque en mélangeant les exploits individuels et collectifs», concédait Diony avant le déplacement à Malherbe.

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Un rappel à l’ordre sans effet. Cette dernière défaite à Caen a de quoi inquiéter tant les Angevins ils ont raté leur match. «Dans l’entame, c’était intéressant, abondait Alexandre Dujeux en conférence de presse. En ce moment, on manque de punch dans les trente derniers mètres. (…) Il reste douze matchs de championnat, on est dans le coup mais c’est vrai que si on garde la dynamique sur laquelle on est en ce moment, ça ne sera pas suffisant. On le sait. Il faut remarquer des buts, retrouver de la solidité.» La réception d’Ajaccio ce lundi, puis un calendrier plus favorable conditionnera la suite mais il y a urgence.

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