Ligue 1

Nice : les deux coups de maître très remarqués d’INEOS

Les Aiglons viennent de chiper Jean-Claude Blanc au PSG, quelques semaines après avoir arraché Florent Ghisolfi au RC Lens. Deux énormes coups.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Jim Ratcliffe, Florent Ghisolfi et Jean-Claude Blanc @Maxppp

Racheté par INEOS en 2019, l’OGC Nice version Ratcliffe suscite énormément d’attentes. Le club azuréen ne dispose pas des mêmes moyens financiers illimités que le Paris Saint-Germain de QSI, mais le milliardaire Sir Jim Ratcliffe a les moyens de faire passer les Aiglons dans une autre dimension. Mais depuis trois ans et demi, le Gym ne fait pas spécialement rêver malgré ce changement. Cinquième en 2020, neuvième en 2021, Nice a bouclé la dernière saison à la cinquième place. Pas transcendant.

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À lire Florent Ghisolfi : « notre force aujourd’hui au RC Lens, c’est la qualité de l’organisation »

Côté recrues, il y a eu des renforts, mais là encore, une déception était palpable entre le potentiel financier d’INEOS et les coups réalisés. Ainsi, les coups notables réalisés (Kasper Dolberg, Adam Ounas, Morgan Schneiderlin, Amine Gouiri, Andy Delort, Mario Lemina, Calvin Stengs, Melvin Bard, Jean-Clair Todibo, Kasper Schmeichel, Aaron Ramsey, Gaëtan Laborde, Sofiane Diop) concernent surtout des joueurs désireux de relancer leur carrière ou de jeunes espoirs encore trop tendres. Un reproche qu’avait d’ailleurs formulé Christophe Galtier avant de quitter le navire niçois.

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Un crack du recrutement

Enfin, il y a eu les arrivées en prêt de Rony Lopes, Adam Ounas, William Saliba, Jordan Amavi, Jeff Reine-Adélaïde, Justin Kluivert ou encore de Nicolas Pépé. Là encore, le bilan global est loin des attentes. S’en est suivi le cas Lucien Favre. Arrivé pour succéder à Galtier, le Suisse a rapidement été menacé avant d’être finalement conservé. Aujourd’hui, Nice déçoit encore en termes de classement (8e), mais INEOS s’est fortement activé en coulisses pour redresser la barre. Des recrues dont l’effet ne se fera pas sentir dans l’immédiat, mais qui seront sans doute décisives sur le moyen terme. Le 5 octobre dernier, le gym officialisait la future arrivée de Florent Ghisolfi au poste de directeur sportif.

Un énorme coup puisque ce dernier est considéré comme l’un des meilleurs à son poste grâce à ses faits d’armes au RC Lens. C’est lui, par exemple qui a signé Jonathan Clauss, Christopher Wooh, Seko Fofana ou encore Loïs Openda. Moins de trois mois plus tard, nouveau coup de tonnerre. Cette fois, c’est au Paris Saint-Germain qu’INEOS est venu se servir en débauchant le directeur général des Rouge et bleu, Jean-Claude Blanc. « Dans son rôle, Jean-Claude Blanc supervisera l’ensemble du portefeuille sportif d’Ineos, qui couvre le football, la Formule 1, la voile, le cyclisme, le rugby et la course à pied. Dans ce cadre, il travaillera en étroite collaboration avec Dave Brailsford qui se concentrera sur la gestion de la performance de très haut niveau. La responsabilité de l’exécution et de la gestion dans les activités sportives reste du ressort de la direction de chaque équipe sportive. »

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Et un as du business

Pilier du PSG version QSI, le Français était l’une des dernières figures de proue du début de l’ère QSI (2011). Bien plus discret médiatiquement que Nasser Al-Khelaïfi, l’ancien patron de la Juventus sera remplacé en cours d’année prochaine selon le PSG, mais son départ est une vraie perte. Spécialiste de la finance, Blanc a joué un rôle prépondérant dans la construction du futur centre d’entraînement du PSG et dans l’agrandissement du Parc des Princes. Apprécié et reconnu, Blanc est l’un des rares dirigeants parisiens à faire l’unanimité auprès des employés rouge et bleu. En 2013, il affichait de très hautes ambitions économiques pour Paris. « L’ambition, c’est de rentrer rapidement dans le cercle fermé des cinq plus grands clubs européens. Nous voulons construire une marque mondiale de sport. ». En janvier 2014, il en remettait une couche. « Nous offrons un univers contrôlé par le club et nous créons un univers PSG. Nous voulons créer une franchise, comme peuvent l’être les Los Angeles Lakers ou les New York Giants ».

Courtisé par l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, Blanc avait vu ses patrons s’activer pour le retenir. Et pour cause. Huit ans après ses déclarations d’intention, le PSG ne fait certes pas partie du top 5, mais se classe tout de même à la septième place des clubs les plus valorisés du monde (3,2 milliards de dollars) selon Forbes, derrière le Real Madrid, le FC Barcelone, Manchester United, Liverpool, le Bayern Munich et Manchester City. Une transformation gigantesque permise par les moyens illimités des Qataris de QSI bien entendu, mais grâce aussi à son chef d’orchestre. À Nice, Jean-Claude Blanc n’aura pas uniquement la charge de la branche football, mais le recrutement d’un as du business pour la section sports d’INEOS est un coup de maître. En moins de trois mois, ces deux belles prises viennent en tout cas prouver aux plus sceptiques que Ratcliffe ne compte pas délaisser l’OGC Nice.

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