Liga : le terrible début d'aventure de Robert Moreno avec Grenade

Par Matthieu Margueritte - Maxime Barbaud
4 min.
Robert Moreno en compagnie de Ronald Koeman @Maxppp

Arrivé à Grenade cet été pour succéder à l'emblématique Diego Martinez, Robert Moreno vit un début de saison absolument terrible entre mauvais résultats, frustration de buts encaissés dans les dernières minutes et déclarations maladroites...

On l'avait laissé à Monaco à l'été 2020, évincé en plein été à la surprise générale, alors que les dernières prestations asémistes du printemps prenaient plus de consistance. De retour aux affaires en juin dernier, Robert Moreno a pris la direction de Grenade. Pas vraiment un grand d'Espagne ni un nom ronflant mais le club andalou sortait de trois exercices très réussis avec Diego Martinez à sa tête. Ce dernier était parvenu à promouvoir les Rojiblancos dès sa première saison en Liga, à prendre la 7e place en 2019, qualifiant l'équipe en Ligue Europa où elle a atteint à la surprise générale les quarts de finale, éliminée par Manchester United en avril dernier.

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L'idylle a pris fin en mai, quand Martinez a laissé Grenade a une satisfaisante 9e place. Des bases solides pour un Robert Moreno dont les qualités d'architecte se sont entrevues durant son court passage de six mois à Monaco. Sauf que l'intersaison a changé pas mal de choses. Il y a eu pas mal de départs, notamment de joueurs-cadres comme le gardien Rui Silva, parti au Betis, Dimitri Foulquier, le latéral français qui a filé du côté de Valence, l'ailier brésilien Kenedy revenu à Chelsea après son prêt (il est de nouveau prêté cette saison à Flamengo), Jesus Vallejo retourné au Real Madrid ou encore le vétéran Roberto Soldado qui s'en est allé à Levante.

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L'héritage de Diego Martinez difficile à assumer

Si les fondations semblaient bien enracinées dans le sol, la structure en surface n'a elle pas trouvé sa stabilité. Les recrues Santiago Arias, Carlos Bacca, Luis Maximiano ou bien Luis Abram n'obtiennent pas encore le rendement espéré. Après six journées, Grenade n'a toujours pas remporté le moindre match (3 nuls et 3 revers) et occupe une très préoccupante 18e place de Liga. À cela s'ajoute la frustration, car si la lourde défaite contre le Rayo 4-0 a largement entamé le crédit de Robert Moreno, Grenade a surtout perdu l'équivalent de six points sur des buts encaissés dans les dernières minutes face à Valence (1-1), le Betis (1-2), le Barça (1-1) et la Real Sociedad ce jeudi soir (2-3).

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Le match comptant pour la 7e journée lundi sur la pelouse du Celta, actuel 17e, prend déjà des airs de soirée décisive pour la suite de la saison. Surtout pour le très discuté Robert Moreno dont l'avenir s'inscrit même en pointillés. Les supporters l'ont carrément sifflé jeudi, réclamant son départ, après, il faut bien le dire, une maladresse du technicien de 44 ans. Ce dernier avait affirmé plus tôt dans la semaine qu’il « irait à genou » si le Barça lui offrait le poste d’entraîneur. Pas forcément la meilleure idée du monde dans le contexte actuel, même s'il faut rappeler que Moreno est supporter culé et qu'il a déjà été adjoint du Barça B (2010/2011) puis de l'équipe première durant le mandat de Luis Enrique (2014/2017).

Une relation avec les supporters qui démarre très mal...

Forcément, après la nouvelle défaite face à la Real Sociedad, l'ancien sélectionneur intérimaire de l'Espagne s'est agacé du comportement des supporters. « Diego (Martinez) n’est plus là. Maintenant, c’est Robert Moreno et il faut essayer de me faire confiance. J’aimerais qu’ils dépensent leur énergie en soutenant les joueurs. Je ne peux pas contrôler ce que pensent les gens, je peux juste me concentrer sur mon travail. On ne s’en sortira qu’en étant tous ensemble. Diego Martinez n’est plus là, il a choisi de partir », déclarait-il en conférence de presse, défendant au passage son bilan tant bien que mal.

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«Nous venons de remporter la victoire au Camp Nou et de gagner pendant près de quatre-vingt-dix minutes (référence à l'ouverture du score de Duarte dès la 2e minute puis à l'égalisation d'Araujo à la 90e), quelque chose qui ne s'était jamais produit dans l'histoire de Grenade. Je ne peux pas contrôler les sifflets à cause de la défaite contre la Real Sociedad, l'une des meilleures équipes de première division, alors que nous avons mené. On encaisse le troisième but parce qu'on cherchait à le marquer aussi. » Même s'il «ne pense pas que cela pourrait être [son] dernier match» face au Celta lundi, il faut se rendre à l'évidence que tous les vents lui sont pour le moment contraires... Et l'aventure pourrait s'arrêter très vite !

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