Lorient - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Aouchiche (Lorient) face à Balerdi (OM) @Maxppp

Meilleure équipe de Ligue 1 à l’extérieur, l’OM a enchaîné un deuxième nul de suite ce dimanche, face à une solide équipe de Lorient (0-0), en Bretagne, en clôture de la 30e journée.

En fermeture de la 30ème journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille se déplaçait en Bretagne, pour affronter le FC Lorient sur la pelouse du stade de la Moustoir. Avec les victoires du PSG contre Nice et de Lens face à Strasbourg, les Phocéens se devaient de gagner contre les Merlus afin de s’accrocher au podium du championnat. L’OM peut nourrir des regrets, notamment dans le réalisme et l’efficacité offensifs, où les joueurs d’Igor Tudor ont pêché dans le dernier geste.

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En première période, l’OM est plutôt très bien rentré dans le match, en mettant très rapidement le pied sur le ballon, cherchant constamment une brèche. Après un bon décalage d’Alexis Sanchez, Cengiz Ünder a parfaitement contrôlé pour enchaîner avec une frappe puissante du pied droit, mais Vito Mannone a réalisé un arrêt réflexe pour repousser le danger (12e). Le Turc a une nouvelle fois été à l’origine de la deuxième plus grosse occasion marseillaise en interceptant la passe du gardien Mannone pour Darlin Yongwa, mais son tir enroulé du gauche n’a pas été cadré (36e). À la pause, le score était toujours vierge malgré une domination nette de l’OM, dans les stats comme dans le jeu, face à une solide défense lorientaise.

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Dans le second acte, Marseille n’a pas tardé pour remettre un coup d’accélérateur avec une frappe puissante de Leonardo Balerdi après une bonne fixation d’Ünder sur le côté (54e). La première vraie opportunité lorientaise est venue des pieds de Bamba Dieng, ancien de l’OM, qui a tenté de reprendre de volée une précédente frappe contrée de son coéquipier Darlin Yongwa (63e). Malgré des changements tardifs des deux côtés, le match s’est conclu sur un score vierge. Les Merlus se sont malgré tout réveillés dans les derniers instants avec notamment une frappe lointaine de Romain Faivre (88e) ou cette tentative de face-à-face d’Ibrahima Koné (89e). Finalement, le match s’est soldé sur un score vierge (0-0).

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Au classement, l’OM reste toujours en bonne position, avec la 3ème position du podium, derrière le Paris Saint-Germain et le RC Lens. Mais tout reste encore possible dans cette fin de saison. Quant aux Merlus, le moteur semble de moins en moins efficace, campant désormais le ventre mou du championnat français avec une 10ème place. Le weekend prochain, le FC Lorient se déplacera sur le Grand Rocher pour y affronter l’AS Monaco, tandis que l’OM accueillera l’ESTAC au Vélodrome, au cours d’une 31ème journée capitale pour les Phocéens.

L’homme du match : Meïté (7)

Un match très appliqué. Bon dans l’anticipation et dans les duels, le joueur de 21 ans, titulaire dans l’axe droit de la défense à trois centraux, s’est mué en héros en repoussant une frappe de Balerdi dans la surface (38e) et maîtrisant Tavares (67e). Personne n’a plus récupéré de ballons que lui dans ce match. Il a parfaitement contenu les (timides) offensives de l’OM qui sont passées par son côté (6 dégagements, 3 tirs bloqués, 2 interceptions, 2 tacles).

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FC Lorient

- Mannone (5) : l’ancien gardien d’Arsenal a lancé son match avec une énorme parade sur un tir d’Ünder (12e). Son erreur de relance au pied aurait pu coûter cher si le Turc avait été plus précis (36e). Il a bien été protégé par ses défenseurs. Mais l’Italien a aussi fait le job face à Tavares (80e). Honnête.

- Meïté (7) : notre homme du match, voir ci-dessus.

- Talbi (5) : concentré tout au long de cette belle affiche de Ligue 1, l’international tunisien est resté solide sur ses appuis et bien lu la trajectoire du ballon pour rassurer ses partenaires quand le besoin s’en faisait ressentir (7 dégagements, 2 interceptions).

- Le Goff (6) : positionné dans l’axe gauche de la défense à trois centraux mise en place par Régis Le Bris, l’expérimenté défenseur de 33 ans a rendu une belle copie contre l’OM. Précieux et costaud défensivement (3 dégagements, 2 interceptions, 6/8 au duel), le capitaine lorientais n’a pas hésité à apporter du soutien aux avant-postes (1 passe clé), aussi bien en prenant le couloir qu’en remontant le terrain balle au pied.

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- Cathline (5) : évoluant dans un rôle de piston droit face à l’OM, l’ailier international U20 français a bien rempli son rôle défensif (4/6 duels remportés, 4 dégagements, 1 tir bloqué, 3 tacles). En revanche, offensivement, il a moins pesé que son pendant côté gauche, Yongwa.

- Aouchiche (4) : pour sa première titularisation, le joueur formé au PSG, prêté par l’ASSE cette saison à Lorient, a alterné le bon et le moins bon (aucun duel remporté). Sa technique a permis de créer des espaces et d’apporter du danger sur coups de pied arrêtés. Mais il a manqué de puissance (14e) et de précision (51e) dans le dernier geste. Remplacé par Diarra (75e).

- Makengo (6) : l’ancien milieu de terrain de l’Udinese a fait parler sa puissance au Moustoir contre Marseille, gênant notamment beaucoup l’OM dans les duels avec pas mal d’impact (6/7 duels remportés). Il s’est avéré bien utile devant sa défense, à l’image de ce sacrifice pour envoyer une tentative de Tavares en corner (65e). Sa grosse activité dans l’entrejeu n’est pas passée inaperçue et a posé des problèmes aux Olympiens.

- Ponceau (4) : les Lorientais peuvent rester sur leur faim. Le milieu offensif français de 22 ans, passé par Nîmes la saison passée, n’a profité que par séquence de sa belle qualité technique pour déséquilibrer le bloc de l’OM. Dans les transitions, il aurait pu mieux utiliser le ballon.

- Yongwa (5) : le jeune international camerounais a apporté de la percussion et des solutions offensivement. Le piston du soir côté lorientais a aussi pas mal combiné avec Aouchiche dans son couloir gauche, tout en assurant ses arrières et en étant propre d’un point de vue défensif. Un bon match du Merlu face à un gros poisson de la L1.

- Faivre (3,5) : le joueur prêté par l’OL a certes été l’un des éléments les plus dangereux dans les rangs des Merlus, à leur échelle ce soir. Mais il a aussi et surtout manqué de tranchant face au but (6e, 21e, 88e), alors qu’il aurait pu faire la différence pour son équipe. Un aspect où l’ancien du SB29 est aussi attendu.

- Dieng (5) : l’ancien attaquant de l’OM n’a pas à rougir face à son ancien club. Malgré des efforts défensifs à souligner et une belle combativité au service de ses partenaires (51e), l’international sénégalais n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Mais il a quand même réussi à se distinguer, à l’instar de ce tir opportuniste repoussé par Lopez (63e), enquiquinant aussi pas mal la charnière de l’OM (4 fautes subies). Remplacé par Koné (83e), auteur d’une entrée remarquée.

Olympique de Marseille

- López (6) : il ne s’est pas endormi devant la platitude du spectacle. Au chômage technique en première période, le portier espagnol n’a rien eu d’autre à faire que de se chauffer les gants sur deux tentatives de Faivre (5e, 21e). Il réalise en revanche un superbe arrêt sur une frappe instinctive de Dieng (63e), et reste vigilant devant Koné (90+3e). Au pied, il s’est montré rassurant, comme souvent cette saison.

- Clauss (4) : mais où est passé le Jonathan Clauss du début de saison ? Si la générosité de l’international français n’est plus à prouver, il est actuellement abandonné par la réussite qui l’a longtemps accompagnée. Dans son couloir qu’il a souvent arpenté, il n’a jamais réglé la mire sur ses centres (5e, 32e, 50e, 62e). Cela fait maintenant plus de deux mois qu’il n’a plus été décisif en Ligue 1, de quoi éveiller un sentiment d’inquiétude.

- Gigot (5) : un match plutôt solide. D’entrée, le natif d’Avignon a fait comprendre à Bamba Dieng qu’il lui livrerait un duel de tous les instants. Rarement battu dans les duels, hormis sur un contrôle du Sénégalais qui le laisse sur le carreau (50e), il a aussi réalisé plusieurs interventions précieuses grâce à un placement intelligent (31e, 35e, 72e). Remplacé par Mbemba (82e).

- Balerdi (3) : loin d’incarner l’assurance tous risques. Auteur d’un vilain et hasardeux dégagement qui aurait pu offrir un but à Faivre très tôt (6e), l’Argentin a également multiplié les erreurs de relance en première mi-temps (12e, 41e, 44e). Il a souvent semblé à la limite sur ses interventions, comme sur Koné, où il est averti et expose son équipe à un coup-franc dangereux (87e).

- Kolašinac (5) : positionné à gauche de la défense à 3 de l’OM, le défenseur bosniaque n’a jamais cédé à l’affolement. Serein, il a été l’auteur de plusieurs interventions souveraines dans sa zone (12e, 14e, 63e, 86e). Il n’a pas hésité à donner de la voix et a sonné la révolte par des montées menaçantes. Le meilleur défenseur marseillais de la soirée. Remplacé par Bailly (90+1e).

- Tavares (4) : à l’instar de Clauss de l’autre côté, l’international espoir portugais s’est montré volontaire, s’époumonant dans les courses à haute intensité, mais rarement accompagné par la réussite avec le ballon. Trop brouillon (14e, 26e), il s’est également montré apathique par moment, comme sur sa perte de balle dangereuse qui aurait pu coûter un but à son équipe (31e). Il n’a pas baissé en régime en seconde période, étant constamment force de proposition, mais a encore une fois fait preuve d’imprécisions techniques dans le dernier geste.

- Rongier (4) : en termes de créativité, sa doublette avec Veretout a encore une fois affiché ses limites. Souvent transpercé sur les transitions lorientaises, il a commis des fautes parfois évitables (33e, 85e) et a manqué d’influence dans le jeu de son équipe. Capable par moment de trouver des ouvertures lumineuses, on le sent tout de même en terrain hostile lorsqu’il s’agit de combiner dans le dernier tiers.

- Veretout (5) : à l’image de Rongier, il a peiné à exister offensivement. Avec le ballon, l’international français a servi du réchauffé et s’est souvent attelé à trouver des passes "neutres". On peut aussi lui reprocher son manque de prise d’initiatives lorsque l’on connaît sa qualité de frappe. Sur le plan défensif, il s’est tout de même montré plus rassurant que son capitaine avec plusieurs retours précieux dans les pieds lorientais (57e, 70e, 78e).

- Ünder (5) : l’offensif marseillais le plus menaçant même s’il n’a pas toujours fait les bons choix. Très remuant d’entrée à l’image de ses centres dangereux (7e, 12e) et de sa belle frappe qui pousse Mannone à s’employer (13e), il a en revanche parfois forcé et dénaturé le jeu (22e, 24e, 40e). Sur l’erreur de relance de Mannone, il doit être plus tranchant et réactif (35e). Il a tenté d’électriser la rencontre par quelques percées en solitaire mais a souvent fait preuve d’approximations (63e, 67e).

- Guendouzi (3) : dans un match au parfum particulier face à son club formateur, l’international français n’a pas vraiment existé. Titularisé en soutien de Sanchez, il a donné la sensation de se chercher dans les circuits de passe marseillais. On ne le sent pas à l’aise dans ce poste qui ne lui colle décidément pas à la peau. Il a d’ailleurs souvent évolué comme un milieu défensif et n’a pas pu faire office de relais fiable à Sanchez. Remplacé par Malinovskyi (81e).

- Sánchez (4) : souvent obligé de décrocher jusqu’à la ligne médiane pour participer au jeu marseillais, le Chilien a également fourni beaucoup d’efforts dans son pressing. Auteur de quelques belles inspirations, à l’image de son numéro de soliste et de son décalage pour Ünder (13e), il a néanmoins manqué de relais offensifs et a rarement pu combiner dans le dernier tiers. Peu en vue après le retour des vestiaires, il a été remplacé par Vitinha (82e).

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