Juventus : les terribles conséquences de l’affaire «Plusvalenze Case»

Par Maxime Barbaud
3 min.
Adrien Rabiot avec ses coéquipiers Angel Di Maria et Dusan Vlahovic @Maxppp

Amputée de 15 points en Serie A, la Juventus a rétrogradé au classement, voyant la Ligue des Champions et ses dotations s’éloigner pour de bon. Elle risque de devoir sacrifier une bonne partie de son effectif.

La nouvelle a fait l’effet d’une véritable bombe hier en Italie. Acquittée une première fois en avril 2022, la Juventus avait vu le procureur fédéral, Giuseppe Chinè, saisir la cour d’appel de la Fédération Italienne de Football afin de relancer l’affaire dite Prisma. Le Tribunal de la Fédération Italienne de Football (FIGC) a donc décidé de pénaliser le club de 15 points de pénalité en championnat, au lieu des 9 requis par le parquet. Ce matin, la Vieille Dame n’est plus 3e de Serie A, mais 11e.

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Un déclassement qui fait très mal au club. Alors qu’elle venait d’enchaîner une magnifique série de 8 victoires consécutives avant la gifle reçue à Naples (5-1) la semaine dernière, se relançant complètement dans la course au podium et à une qualification en Ligue des Champions en fin de saison, la Juve doit, sauf miracle, dire adieu à ce ticket gagnant. Même si les Bianconeri ont réagi et ont 30 jours pour contester cette décision, le coup sportif et financier est très rude.

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Sans les moyens de la Ligue des Champions

Comme l’indique la Gazzetta dello Sport dans son édition du jour, il va falloir tout repenser, de l’organigramme, au staff technique, en passant par l’effectif bien entendu. Si Agnelli et Nedved ont démissionné en novembre dernier, deux jours avant d’être inculpés par le parquet de Turin, Federico Cherubini est toujours accroché à son poste de directeur sportif. Problème, il ne peut plus exercer puisqu’il a écopé de 16 mois de suspension hier. Des noms ont été évoqués pour le remplacer comme Cristiano Giuntoli (Naples) et Ricky Massara (AC Milan) mais pour quel intérêt sportif ?

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Sans les revenus de la Ligue des Champions, il faudra également prendre une décision rapidement concernant l’avenir de Max Allegri. Sous contrat jusqu’en 2025, le technicien avait été sauvé en début de saison par son énorme contrat (7,5 M€ en plus de bonus jusqu’en 2025), trop important pour la direction pour être cassé. Une réévaluation de ce cas s’impose, mais trouver un nouvel entraîneur coûte cher ici aussi. Surtout que les tifosi rêvent d’un retour d’Antonio Conte, trois fois champion de Serie A en 2012, 2013 et 2014.

Une Juve moins attractive et qui doit se débarrasser des gros salaires

Et avec quel effectif ? Si la Juventus n’est pas qualifiée en C1, elle attire moins, en plus d’avoir des moyens limités. Il est déjà acquis qu’Adrien Rabiot et Angel Di Maria, tous les deux en fin de contrat, ne seront pas prolongés. Dusan Vlahovic devra être vendu, à un club de Premier League dans le meilleur des cas. Et quid de Paul Pogba dont le contrat court jusqu’en 2026 avec un salaire de quasiment 10 M€ annuels (avec bonus) ? La Juve ne sera plus en mesure de lui offrir de tels émoluments dans les mois à venir.

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L’avenir s’assombrit également pour Arkadiusz Milik et Leandro Paredes, prêtés avec option d’achat par l’OM et le PSG. Pour le Polonais, il était même décidé qu’il serait conservé. Même le cas Danilo, dont la prolongation allait être actée, est remis en cause. La Gazzetta se veut particulièrement alarmiste mais n’offre pas beaucoup d’échappatoires. Il faudra repartir avec des jeunes, seul moyen pour alléger les dépenses, surtout que l’instance de contrôle financier de l’UEFA scrute avec méfiance les livres de comptes du club.

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