UEFA Europa League

Juventus - Benfica : les notes du match

Au terme d'un match âprement disputé, Benfica valide son billet pour la finale de l'Europa League aux dépens de la Juventus (0-0) et à la faveur de leur victoire du match aller.

Par La Rédaction FM
10 min.
Juventus FC Ânderson Luís da Silva @Maxppp

Après l'épilogue fou des demi-finales de Ligue des Champions, place désormais aux dernières affiches des demi-finales de l'Europa League avec notamment un bouillant Juventus TurinBenfica. Battus au match aller (2-1), les Bianconeri d'Antonio Conte n'ont pas le droit à l'erreur ce soir et doivent s'imposer pour valider leur billet pour la finale de la compétition qui se disputera... au Juventus Stadium. Pour ce rendez-vous, Conte a aligné son équipe type, Pogba ayant été préféré à Marchisio dans l'entrejeu, aux côtés de Pirlo et Vidal. Devant, la paire Llorente/Tevez sera chargée de l'animation offensive. Mais en face, Benfica a des arguments à faire valoir et ambitionne également de se hisser en finale. Le match commence ainsi sur un rythme très soutenu, et c'est bien Benfica qui donne le tempo dans les premières minutes.

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Les Bianconeri sont trop attentistes en ce début de partie et les Portugais ont mis le pied sur le ballon. Enzo Pérez s'offre une première incursion pour inquiéter la défense adverse mais bute sur Buffon, vigilant (2e). Les duels sont à l'avantage du Benfica mais les Turinois reprennent peu à peu du terrain. Pirlo tente sa chance de loin et pousse Oblak à une intervention de grande classe pour détourner en corner (8e). La pression de la Juve augmente petit à petit et les bonnes situations se succèdent. Pirlo combine avec Vidal aux abords de la surface mais le Chilien manque sa reprise (20e). C'est ensuite au tour de Tevez de manquer le cadre après une belle séquence collective (25e). Les hommes d'Antonio Conte sont montés d'un cran et ne laisse désormais plus aucun espace à leur adversaire du soir. Toutefois, ni Pogba (28e), ni Lichtsteiner (29e) ou encore Vidal (36e) ne trouvent le cadre. Avant la mi-temps, Bonucci manque lui aussi la balle de but (43e) avant que Luisao ne sauve les siens sur une tête smashée de Vidal repoussée sur la ligne (45+1e). Pour l'instant, Benfica tient.

La deuxième période reprend sur le même rythme mais c'est Benfica qui s'offre une première occasion. Lancé en profondeur, Rodrigo se présente face à Buffon mais envoie sa tentative dans les tribunes (51e). Rodrigo bute ensuite sur Buffon après un nouveau contre (56e) et les Italiens peuvent se relancer. Benfica parvient cependant à mieux conserver le ballon mais doit faire face à un coup dur : l'expulsion d'Enzo Perez (67e) qui laisse son équipe en infériorité numérique pour la fin du match. La tension est palpable alors que les minutes défilent : la Juventus a besoin d'un but pour se qualifier mais les Portugais tiennent bon. Osvaldo, tout juste entré en jeu et magnifiquement servi par Pogba, croit alors donner l'avantage aux siens mais le Français est signalé en position de hors jeu. Les Bianconeri poussent fort pour inscrire ce fameux but mais les Aigles résistent encore et toujours. La fin du match est débridée, Vucinic et Markovic sont expulsés sur le banc de touche (90e). 0-0 score final, Benfica s'offre une finale d'Europa League pour la deuxième année de suite après un match difficile.

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L'homme du match : Luisao (8) : le capitaine de Benfica a été énorme ce soir. Exemplaire une nouvelle fois, il a été impérial sur les duels (60e), et que dire de son jeu de tête, il a été le véritable maître des airs (18e, 31e, 41e , 52e). Ses dégagements (30e), et son sauvetage décisif sur sa ligne après tête de Vidal (45e +1), viennent confirmer une prestation de haut vol.

Juventus Turin :

  • Buffon (6) : hormis une excellente sortie au sol au retour des vestiaires pour anihiler une action, le légendaire gardien italien n'a pas vraiment eu à s'employer ce soir. Appliqué dans la relance, il n'a pris aucun risque.

  • Caceres (4,5) : comme au match aller, le défenseur turinois a eu du mal à contenir les assauts des joueurs du Benfica. Pas toujours bien placé, il a également fait preuve de déchet dans la relance et n'aura pas dégagé une grande sérénité dans ses interventions défensives.

  • Bonucci (5,5) : dur sur l'homme dans les duels, il a bien bloqué les attaques adverses même s'il a parfois apparu emprunté et lent dans ses courses. Offensivement aussi il aura apporté, obtenant même une occasion en or de marquer juste avant la mi-temps (43e). En revanche, il a beaucoup manqué de réussite dans ses longues ouvertures depuis la défense. Dommage. Remplacé par Giovinco (73e).

  • Chiellini (6) : comme à son habitude, l'international italien a été intraitable défensivement. Toujours bien placé, il a bien coupé les lignes de passes et a fait preuve d'une belle agressivité dans les duels, s'offrant même plusieurs retours défensifs salvateurs dans les pieds portugais. Néanmoins, il aura beaucoup joué des coudes, étant parfois à la limite du licite.

  • Lichtsteiner (6,5) : quelle activité de l'international suisse. Au four et au moulin en défense, mais aussi en attaque, il n'aura cessé de presser l'adversaire et d'offrir des solutions intéressantes à ses partenaires. Auteur de bons centres pour ses attaquants, il n'a pas ménagé ses efforts ce soir et aura fait preuve d'une précision redoutable dans ses transmissions. Un match plein pour l'ancien Lillois qui a légèrement baissé en seconde mi-temps cependant.

  • Vidal (7) : pièce maîtresse de l'effectif d'Antonio Conte, l'international chilien a encore une fois livré un match de très haut niveau ce soir. Fort d'un sens de l'anticipation tout bonnement impressionnant, le milieu de terrain a gratté énormément de ballon et aura proposé un pressing de tous les instants. Grâce à une bonne visoin du jeu, il a également servi de superbes ballons à ses partenaires de l'attaque et aurait pu être le héros du match sans l’intervention miraculeuse de Luisao en fin de première période (45+1e). Une propension agaçante à exagérer les contacts ternit un peu sa prestation. Remplacé par Marchisio (79e).

  • Pirlo (7) : dangereux à chacune de ses prises de balles, le vieux briscard de la Juventus a une nouvelle fois réalisé une prestation de haut vol lui aussi. Passé maître dans la conservation du ballon, l'Italien a abreuvé les siens de ballons donnés au millimètre et n'aura pas hésité à prendre sa chance face au but (8e, 40e), sans réussite. D'une précision chirurgicale, il a beaucoup pesé dans l'entrejeu et sans perdre aucun ballon. Magique.

  • Pogba (8) : l'homme du match coté turinois, c'est incontestablement lui. D'une facilité déconcertante balle au pied, il a littéralement plané sur la rencontre, proposant d'excellents mouvements dans les espaces et faisant admiré sa technique de balle parfaite. Serein techniquement donc, il a surtout brillé par une qualité de passe incroyable, trouvant ses partenaires de l'attaque dans des angles impossibles grâce à sa vision de jeu hors pair. Monstrueux, il ne sera pas parvenu à forcer la décision cependant.

  • Asamoah (6) : après une première période de très bonne facture, le latéral a quelque peu disparu de la circulation. Dommage d'autant plus que c'est lui qui avait dynamité les attaques de la Juve avant la mi-temps, proposant beaucoup de mouvement sur son couloir ainsi que de bons centres. Appliqué dans le repli défensif, il a bien travaillé à la récupération et n'aura laissé que peu d'espace à ses vis-à-vis.

  • Llorente (5,5) : aligné aux côtés de l'Apache à la pointe de l'attaque, le buteur espagnol a montré une grande complémentarité avec l'Argentin. S'il a brillé dans son jeu en pivot, dos au but, grâce notamment à des déviations très intéressantes, l'ancien joueur de l'Athletic Bilbao n'aura eu que peu de bons ballons à se mettre sous la dent et n'aura pas pesé outre mesure sur la défense du Benfica. Par ailleurs, il a connu un déchet technique assez important dans la zone de vérité. Un match frustrant. Remplacé par Osvaldo (78e).

  • Tevez (6,5) : sous les yeux de Diego Maradona, l'ancien attaquant de Manchester City avait à cœur à faire un grand match. Très en jambes, l'international argentin n'aura pas compté ses efforts et s'est beaucoup déplacé sur le front de l'attaque. Très puissant dans ses percussions, il a d'ailleurs fait vivre un calvaire aux défenseurs portugais mais aura manqué de réussite face à Obvlak (23e, 32e, 70e, 90+3e) manquant de conviction dans ses frappes.

Benfica :

  • Oblak (7) : le portier slovène n’a pas eu à réaliser d’exploits, mais a fait le travail, répondant présent lorsqu’il a été mis à contribution. Impeccable devant Pirlo à deux reprises, sur une frappe lointaine (9e), puis un coup franc (62e). Il a eu quelques arrêts à faire (29e, 70e, 90e +4), et accomplir une sortie décisive dans les pieds de Lichsteiner (44e).

  • Maxi Pereira (4.5) : relativement décevant ce soir, l’arrière droit avait pourtant bien débuté, en défendant très bien devant Paul Pogba (7e), avant de tenter sa chance de loin sans succès (22e). Il a sinon été dépassé par les évènements sur son côté droit (45e +1), et n’a pas été une garantie pour les Lisboètes.

  • Luisao (8) : voir ci-dessus.

  • Garay (7) : à l’instar de son capitaine, l’ex-joueur du Real Madrid a rendu une solide copie. Ses jaillissements dans les pieds adverses (32e), et la propreté de ses relances ont été vitales à son équipe. Ses excellentes interventions (5e) et son jeu de têtes ont eux aussi permis à Benfica de tenir les nombreux assauts des Turinois et valider ainsi leur ticket pour la finale.

  • Siqueira (5,5) : le latéral gauche s’est surtout illustré d’un point de vue offensif. Ses quelques montées aux avant-postes et sa bonne entente avec Gaitàn, aurait tout de même mérité d’être plus fréquentes. En défense, le bilan est plus mitigé, battu dans les airs face à Vidal (37e) et coupable de largesses défensives qui auraient pu coûter chers (80e, 82e).

  • Pérez (2,5) : le milieu de terrain argentin, chargé de servir de première rampe de lancement et mener son équipe n’a naturellement pas pu s’exprimer aux vues difficultés de son équipe à obtenir le ballon. Il n’a d’autant plus, pas rempli sa tâche défensive, laissant beaucoup de liberté à la Juve de construire ses offensives. Frustré, il s’est illustré d’une bien mauvaise façon en se rendant coupable d’une grossière faute sur Pogba (24e), avant d’être exclu après avoir écopé de deux cartons jaunes (67e).

  • Ruben Amorim (6) : à l’inverse de Pérez, Amorim a été omniprésent à la récupération (3e), répétant les bons gestes défensifs (17e). Il s’est beaucoup investi pour apporter son aide à la défense, à l’image de cet énorme tacle pour sauver les siens (42e). Ses qualités athlétiques ont bien souvent fait la différence pendant que son équipe était à l’agonie.

  • Markovic (4,5) : le Serbe a vécu un match délicat ce soir sous la pluie turinoise, fréquemment repris par la patrouille turinoise sur son côté droit en première mi-temps, il a su réagir au retour des vestiaires. Il s’est entre autres montré en offrant un excellent ballon dans la profondeur pour Rodrigo qui n’est pas parvenu à conclure (56e), et par un bon débordement (58e), avant d’à nouveau baisser de rythme. Remplacé par Sulejmani (86e).

  • Gaitàn (6) : si Benfica n’a eu que peu de phases offensives, les principaux ballons intéressants sont passés par le milieu de terrain argentin. En véritable feu follet qu’il est, il a été intenable sur chaque ballon touché, faisant sans cesse la différence sur son côté gauche, en témoigne ses très bons débordements (32e), et chevauchées (73e). Il a été le seul joueur offensif à être à son niveau. Remplacé par Salvio (77e).

  • Rodrigo (4) : l’attaquant, lui aussi ancien pensionnaire du Real Madrid n’a clairement pas su exprimer son meilleur niveau. S’il a réalisé un très bel enchainement en début de match (12e), il a sinon essayé de décrocher sans réellement pouvoir toucher le cuir tant la Juventus dominait la rencontre. L’Espagnol a par la suite manqué complètement une énorme occasion de but en envoyant dans les travées une demi-volée du gauche (51e), avant de mal gérer une superbe passe de Markovic (56e). Remplacé par Almeida (69e) après l’exclusion de Pérez.

  • Lima (3) : fantomatique sur l’ensemble de la rencontre, l’avant-centre brésilien de 30 ans n’a jamais pu se présenter devant la cage de Buffon. L’incapacité de son équipe de mettre le pied sur le ballon en est la principale raison, l’obligeant de ce fait à courir après le ballon et effectuer un pressing inefficace.

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