PSG : Luis Fernandez cartonne Leonardo

Par Maxime Barbaud
3 min.
Luis Fernandez ici sur la pelouse du Parc des Princes @Maxppp

Très agacé par les propos de Leonardo ce matin sur l'histoire du PSG et de Paris qu'il ne qualifie pas de ville de football, Luis Fernandez a répondu au directeur sportif brésilien.

«Les autres clubs qui ont gagné dans les années 1970, comme l'Inter ou l'Ajax, ont été fondés dans les années 1890. Il y a une culture dans la ville à construire. Paris, ça n'a jamais été exactement la ville du foot. C'est toujours Marseille. À Paris, il y a encore beaucoup de choses qu'on doit faire.» La petite phrase lâchée par Leonardo a vite fait du bruit. Au cours d'un entretien accordé au média du club ce mardi, le directeur sportif du PSG a sans doute malgré lui lancé une petite polémique. Il insinue ici que le club n'a pas encore l'ancienneté et l'histoire de ses rivaux français et européens, citant en exemple Marseille.

La suite après cette publicité

Aïe. Il n'en fallait pas plus pour énerver des anciens du PSG, comme par exemple Luis Fernandez. Aujourd'hui consultant pour beIN Sports, celui qui a endossé à peu près tous les rôles au PSG (joueur, entraîneur, directeur du centre de formation) est furieux contre le Brésilien qu'il accuse de ne pas respecter l'histoire bleu et rouge. «Quand j'entends ça, ça me révolte, je ne suis pas d'accord. Je ne partage pas du tout son opinion. Je ne souhaite qu'une seule chose, c'est que Nasser lui remette les idées en place » démarre-t-il dans les colonnes du Parisien ce mardi soir, tout en s'agaçant de voir le dirigeant s'accaparer l'histoire d'un club dont il a porté les couleurs pendant un an seulement.

À lire DNCG : le PSG et l’OL font exploser le déficit de la Ligue 1

Fernandez s'en prend à Leonardo

«C'est vrai que quand il est passé par le PSG, il est resté dix ans. C'est bien ça, non ? Rai, lui, il a aimé le club. Même Ricardo, même Valdo. Eux, ils ne sont pas venus au club pour faire une année, flamber et partir ailleurs. Eux, ils ont aimé le PSG. Et ça on ne peut pas le leur enlever à ces Brésiliens-là. Lui, il est parti au bout d'un an. Alors quand on parle de culture, il faut savoir ce qu'on dit » rapporte Fernandez, qui rappelle aussi que deux entraîneurs avant Tuchel ont mené le club de la capitale en finale d'une coupe d'Europe, lui-même et Ricardo en 1996 et 1997. Pour le consultant, Leonardo est en situation d'échec, alors il tente une pirouette médiatique.

La suite après cette publicité

« Sa culture, c'est la culture italienne. Il aurait pu rester à Paris pour essayer de le faire grandir en tant que joueur. Son choix ça a été quoi ? Partir. Le problème c'est qu'en Italie il n'a pas réussi. Il n'a pas eu la gloire qu'il aurait aimé avoir, lâche un Luis Fernandez cinglant. Là, il est dans un club où il a une difficulté avec un entraîneur qui ne se laisse pas faire. Mais il n'a pas à s'immiscer sur le passé. C'est pour ça que ses propos n'ont pas de sens. Ils sont déplacés et j'espère qu'on aura l'occasion de lui faire savoir. » Il faut dire que malgré les énormes moyens à la disposition du PSG, les résultats ne sont pas aussi réguliers que durant les années 90 sur la scène européenne.

C'est ce que tente de rappeler l'ancien entraîneur, aujourd'hui âgé de 61 ans et qui faisait partie des anciennes gloires célébrées pour les 50 ans du club cette année. «Oui il y a quelque chose qui a rapport au football à Paris. (...) Je pense à Thierry Bacconnier, Luc Borelli, Michel N'Gom. Pareil vis-à-vis des dirigeants. Et puis, vis-à-vis des supporters, je n'aime pas non plus entendre ça de sa bouche. (...) Il faut avoir une pensée pour ces gens-là, qui ont aimé ce maillot avec fierté et le défendent. Il y a une culture du supporter au PSG. Il y a des tribunes qui ont été pleines bien avant qu'il arrive. Quand il était joueur il l'a vu non? Mais ça ne l'intéressait pas à cette époque-là parce qu'il n'avait pas d'intérêt pour le Paris Saint-Germain. Dans sa tête il n'avait qu'une seule chose : partir jouer à l'AC Milan… » C'est ce qui s'appelle en prendre pour son grande.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité