OM - AS Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Alexis Sanchez avec l'OM contre Monaco @Maxppp

Au terme d’un match très intense, l’OM n’a pas réussi à s’imposer face à l’AS Monaco (1-1) pour prendre la deuxième place du classement. Alexis Sanchez a lui régalé le Vélodrome dans ce choc de la 20e journée de Ligue 1.

L’Olympique de Marseille recevait l’AS Monaco dans son antre de l’Orange Vélodrome dans le cadre de la 20e journée de Ligue 1. Les Phocéens pouvaient profiter des faux-pas du Stade Rennais (battu à Lorient) et du Racing Club de Lens (tenu en échec à Troyes) pour prendre un peu plus d’avance sur la deuxième place, occupée par les Sang et Or, qui n’avaient plus que trois unités d’avance sur le club olympien. L’AS Monaco, en cas de victoire, pouvait même chiper la dernière marche du podium à son adversaire du soir et ainsi continuer sa belle dynamique (3 victoires et 1 nul depuis la trêve internationale).

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Pour ce faire, Philippe Clement faisait confiance à son jeune attaquant Eliesse Ben Seghir pour accompagner Wissam Ben Yedder, tandis qu’Eliot Matazo était aux côtés de Youssouf Fofana au milieu de terrain. Côté OM, Ruben Blanco défendait les buts à la place de son compatriote Pau Lopez, blessé à l’adducteur gauche, et Ruslan Malinovskyi, arrivé cet hiver en provenance de l’Atalanta, enchaînait sa troisième titularisation sous le maillot marseillais. Les Monégasques mettaient la pression sur les hommes d’Igor Tudor dès le début de rencontre, les faisant parfois même reculer dans leur dernier tiers.

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Veretout malheureux

Ben Seghir allumait la première mèche de l’ASM mais Blanco s’imposait face à lui dans sa surface (3e), avant la reprise non cadrée de Vanderson (5e). Les locaux répliquaient dans la foulée par le biais de Malinovskyi, dont la frappe était captée en deux temps par Nübel (6e). L’ascendant des visiteurs était récompensé après le premier quart d’heure de jeu grâce au malheureux Jordan Veretout, qui trompait son propre gardien sur le coup franc d’Aleksandr Golovin (0-1, 17e). La maîtrise de jeu du club du Rocher se confirmait derrière avec les occasions de Diatta (28e) et Ben Yedder (29e), tous deux mis en échec par un Blanco décisif. A la pause, l’OM pouvait remercier son gardien de but espagnol, qui a su éviter plus d’une fois un gros score monégasque en première période.

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Au retour des vestiaires, l’Olympique de Marseille revenait avec de bien meilleures intentions offensives dans son jeu, ne semblant plus aussi dominé par les joueurs de Philippe Clement. Un changement de dynamique dû au réarrangement tactique de son entraîneur croate, plaçant Nuno Tavares sur le couloir droit et Cengiz Under à gauche d’Alexis Sanchez en attaque. Il avait fallu seulement deux minutes pour voir le Chilien ouvrir le score, profitant des mains pas assez rassurantes de Nübel sur la frappe du piston portugais pour trouver le chemin des filets vides (1-1, 47e). La rencontre semblait ensuite un peu plus hachée entre les deux formations, parfois très tendues, amenant des duels très engagés, si ce n’est trop. L’arbitre tentait de calmer cette tension avec des avertissements distribués à Diatta (54e) puis Veretout (66e).

Nübel fautif

Leonardo Balerdi apportait des frissons dans les tribunes du Vel avec sa barre transversale trouvée d’un coup de casque à la suite d’un corner, suivie derrière d’une frappe trop puissante de Kolasinac (73e). Les troisièmes de Ligue 1 n’hésitaient pas à provoquer des fautes de relances adverses pour opérer en contre, offrant quelques possibilités aux offensifs mais la justesse manquait dans le dernier geste, en témoignaient la frappe à ras de terre de Tavares, captée par le dernier rempart allemand (85e), et l’entrant Payet, auteur d’une superbe volée qui ne trouvait que le petit filet extérieur (88e). Malgré quatre minutes de temps additionnel, le score de parité ne changeait plus (1-1) : l’OM fait le même résultat que Lens et reste troisième du championnat, à deux points du RCL. Monaco ne bouge pas de sa quatrième place et n’arrive pas à réduire le retard de cinq points avec son adversaire de la soirée.

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L’homme du match : Sanchez (7,5)

s’il n’a pas bénéficié de services étoilés en première mi-temps, où il a souvent dû décrocher pour participer au jeu, le Chilien s’est montré bien plus incisif dès le retour des vestiaires. Il a marqué son 7e but de la saison en Ligue 1, après avoir bien suivi la frappe de Tavares repoussée par Nübel (47e). À l’élaboration de chaque offensive, l’attaquant de 34 ans a fait étalage de sa qualité technique, à l’image de son contrôle orienté qui élimine Disasi et Fofana (56e) ou de son sombrero (71e). Un véritable masque à oxygène pour son équipe, même sur le plan défensif où il a été l’un des plus gros ratisseurs de ballons du match. Il ne fait pas son âge et se régale dans les matchs d’une telle intensité.

Olympique de Marseille

Blanco (7) : aligné en raison du forfait de Pau Lopez, blessé, l’ancien gardien du Celta de Vigo a livré une prestation plus que correcte. Vigilant sur la première frappe de Ben Seghir (4e), il ne peut en revanche rien faire sur le but contre son camp de Veretout (17e), qui le trompe. L’Espagnol a ensuite maintenu son équipe à flot sur les grosses situations de Diatta (28e), et devant Ben Yedder (29e). Au chômage technique en seconde période.

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Mbemba (6) : le solide défenseur congolais a, comme souvent cette saison, été le socle de la défense marseillaise. Intraitable défensivement, il n’a pas cessé de s’affranchir de son rôle de défenseur en multipliant les courses offensives. Moins en réussite dans le dernier tiers avec des centres qui ont rarement trouvé preneur en revanche. Mais par sa régularité, il a encore montré qu’il avait son rond de serviette à la table des meilleurs défenseurs du championnat.

Gigot (5) : le défenseur marseillais a traversé plusieurs trous d’air face à la qualité technique de Ben Seghir. Face au pressing monégasque, la fébrilité a également souvent rejailli sur ses passes en première mi-temps. Il est monté en régime à l’image de son équipe en seconde période, et est l’auteur d’un magnifique tacle (47e) et de plusieurs jaillissements (63e, 87e, 90e).

Kolasinac (5,5) : en première mi-temps, les offensives monégasques ont souvent penché de son côté, où il a souvent accusé un retard sur Diatta et Ben Seghir. Il réalise en revanche des retours précieux devant Ben Yedder (4e) et Martins (76e). Son repositionnement au poste de piston gauche en deuxième période lui a donné un bol d’air frais, où il a pu contribué aux multiples offensives marseillaises.

Ünder (3) : très en vue lors des derniers matchs, le Turc est complètement passé à l’as ce soir. Face à Caio Henrique, il a sans cesse repassé les plats en tentant de rentrer sur son pied gauche, mais en vain. Il a également été l’auteur de nombreuses imprécisions techniques sur ses centres (38e) et sur ses frappes (50e). Repositionné en dessous de Sanchez en deuxième mi-temps, l’ancien joueur de l’AS Roma a souvent manqué de réussite, encore, notamment sur les coups de pieds arrêtés. Un jour sans.

Rongier (4) : son tandem avec Veretout a nettement moins bien fonctionné que face à Troyes ou Lorient. En première période, l’ancien Nantais a terriblement souffert face à la qualité technique de Ben Seghir et de Golovin, à l’image de ce petit pont délicieux du Russe (42e). En seconde période, il aurait dû être averti après une faute inutile sur Ben Seghir (64e).

Veretout (4) : l’international tricolore n’a pas brillé ce soir. Malheureux sur le coup-franc de Golovin, où il trompe son propre gardien (19e), Veretout a livré une prestation plus que neutre, se contentant essentiellement de passes latérales, ou trop stéréotypées. Une grosse débauche d’énergie comme à son habitude, mais bien moins en réussite balle aux pieds. Averti à la 66e minute de jeu après une faute sur le remuant Ben Seghir. Remplacé par Gueye (86e), qui délivre un centre délicieux pour Payet (88e).

Tavares (4) : l’habituel dribleur effréné s’est étonnamment montré sur la retenue ce soir. En première mi-temps, il a été mis sous l’éteignoir par Vanderson lorsqu’il a tenté de le déborder. Des choix parfois hasardeux comme sur ce dégagement manqué alors qu’il a le temps de contrôler le ballon (34e). Repositionné au poste de piston droit en deuxième mi-temps, l’ancien joueur du Sporting Portugal s’est montré bien plus remuant, mais sans trop de réussite pour autant. S’il est l’auteur de la première frappe qui mène au but de Sanchez (47e), il a tenté de nombreuses frappes, non-cadrées (54e, 58e, 69e), oubliant même parfois ses partenaires.

Malinovskyi (3,5) : si la qualité de son pied gauche n’est un secret pour personne, l’Ukrainien manque encore clairement de repères dans le système de jeu édicté par Tudor. Il a souvent manqué de fluidité, et a perdu de nombreux ballons (34e, 40e, 85e). En deuxième période, on a pu observer par bribes sa touche de créativité, comme sur ce caviar déposé sur le pied gauche de Tavares (68e). Mais dans l’ensemble, l’ancien joueur de l’Atalanta Bergame a été bien trop discret. Remplacé par Payet (86e), qui n’est pas loin de marquer une magnifique reprise de volée sur son premier ballon.

Guendouzi (3) : l’ancien joueur d’Arsenal s’est éclipsé dans cette position de meneur de jeu qui ne lui colle décidément pas à la peau. En manque de rythme, il a souvent ralenti les possibilités de contres marseillais (37e). Guendouzi n’a pas la propension a créer et diriger le jeu de son équipe, et pourtant son nouveau poste le demande. Sur le côté, il a également été la victime d’un joli petit de Vanderson (33e). Remplacé par Balerdi (46e), qui a vu sa tête heurter la barre transversale de Nübel (73e).

Sánchez (7,5) : notre homme du match, voir ci-dessus.

AS Monaco

Nübel (3) : le gardien prêté par le Bayern a connu de plus belles soirées. Après s’être chauffé les gants en deux temps (6e), l’Allemand s’est montré plutôt propre (10e, 30e, 36e). Avant de commettre une faute de main, juste après la pause, sur une frappe de Tavares, qui coute cher aux siens puisqu’elle a permis à Sanchez d’égaliser (47e) et de prendre un point dans ce choc.

Vanderson (5) : une rencontre correcte. Plutôt appliqué défensivement (2 dégagements, 2 interceptions, 4 tacles), avec quelques retours bien inspirés, le latéral brésilien n’a néanmoins pas assez proposé offensivement (1 seul centre), du moins pendant 80 minutes. Au bout de son effort, il a quand même manqué le cadre à bout portant (5e), comme sur cette reprise en déséquilibre (82e), avant de buter sur Blanco (83e). Remplacé par Aguilar (90e+2).

Maripan (6) : solide. Le géant chilien a multiplié les interventions dans sa surface (9e, 45e+1, 46e, 50e) pour protéger Nübel et son équipe. S’il a clairement été mis en difficulté par la vitesse de Sanchez, aussi bien dans son dos que devant avec la fougue de son compatriote, il a clairement compensé par son envie, son flair et son bon positionnement.

Disasi (6) : l’international français a répondu présent dans ce duel ô combien important pour la Ligue des Champions à Marseille. Balle au pied, il a fait parler sa qualité de relance et sa vision du jeu, se payant même le luxe d’une percée intéressante. Tout en restant concentré et décisif dans sa surface (32e, 38e, 45e+1, 76e, 89e), récupérant le brassard de capitaine autour du bras en seconde période.

Caio Henrique (5) : des projections offensives intéressantes, des bonnes prises de balle, une attention particulière à bien remplir son rôle défensivement, le tout avec quelques interventions bien senties, comme dans sa surface face à Tavares (60e), et vous obtenez un bon match du latéral brésilien de 25 ans contre l’OM. On pourrait lui reprocher quelques errements, comme sur cette reprise de Payet (87e).

Diatta (5) : plein de bonnes intentions, l’international sénégalais n’est pas passé inaperçu lors de ce OM-ASM. Son superbe ballon pour Vanderson aurait dû être décisif (5e), alors qu’il bute sur Blanco au terme d’un contre éclair (28e) et qu’il manque le cadre avant la pause (43e). Averti pour une semelle sur Balerdi (54e), l’attaquant de 23 ans a baissé le pied au fil du match, comme son équipe. Remplacé par Jakobs (68e).

Fofana (6) : le milieu de terrain international français n’a pas grand-chose à se reprocher. Auteur d’une belle ouverture pour Ben Yedder qui a failli être décisive (15e) comme preuve de sa vision intéressante (3 passes clés), il n’a pas hésité à se projeter vers l’avant pour amener le surnombre côté droit. L’extrême vigilance du Français de 24 ans devant la défense (3 dégagements, 5 tacles) a aussi rassuré les siens, lui qui a remporté 6 de ses 8 duels disputés.

Matazo (4) : d’abord très en vue au cours de la première partie des 45 premières minutes du match, le milieu belge a levé pied petit à petit au Vélodrome, laissant la lumière à Fofana dans l’entrejeu. Sa présence s’est moins fait sentir au milieu, où il a eu du mal à exister dans les duels (2/9 remportés seulement).

Golovin (6) : s’il a d’abord eu un peu de mal face au physique de Mbemba, le russe est monté en puissance pour réaliser un bon match à Marseille. Sa qualité technique lui a permis de gagner des duels (9/14), mais aussi du terrain et de créer décalages. Son coup franc lointain bien botté est même à l’origine du but contre son camp de Veretout (17e), insuffisant toutefois pour ramener les trois points sur le Rocher. Le n°17 de l’ASM n’a également pas rechigné à effectuer les efforts défensifs importants, notamment quand son équipe était en souffrance. Averti pour une faute d’anti-jeu sur Sanchez (90e+3).

Ben Yedder (4) : une partie frustrante pour le capitaine monégasque, qui aurait pu mieux faire dans ce choc de Ligue 1. S’il n’a eu que 45 minutes pour s’exprimer au Vélodrome, distillant de bons ballons et décrochant bien, il a surtout manqué de justesse face au but à plusieurs reprises (15e, 29e). Remplacé à la mi-temps par Embolo (3). L’attaquant suisse a eu du mal à se mettre en évidence avec pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il n’a toutefois pas autant pesé qu’espéré sur la défense marseillaise. Ses décalages pour Martins (77e) et Jakobs (81e) sont à relever.

Ben Seghir (6) : la jeune pépite de l’ASM a rapidement forcé Blanco à vite se coucher au sol pour la première occasion de la partie (3e). Comme pour prouver qu’il n’était pas impressionné par la ferveur marseillaise. Il s’est contenté de jouer simple, amenant de la vitesse et de la fluidité dans le jeu de Monaco, notamment avec son gros volume de jeu. Il n’a également pas hésité à aller au mastic face aux défenseurs de l’OM, avant de s’éteindre peu à peu avant de quitter la pelouse. Remplacé par Gelson Martins (68e), dont la vitesse n’a pas apporté grand-chose.

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