OM - Villarreal : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
L'OM sera bien handicapé face au PSG @Maxppp

Ce huitième de finale aller à l’Orange Vélodrome était très attendu. Face au Villarreal de Marcelino, les Phocéens voulaient réaliser un bon résultat et se venger du coach espagnol. C’est chose faite. L’OM a torpillé le sous-marin jaune (4-0).

Après le Paris Saint-Germain plus tôt dans la semaine, un autre club français reprenait du service sur la scène européenne. Dans le cadre de son 8e de finale aller de Ligue Europa, l’Olympique de Marseille recevait Villarreal, ce jeudi soir. Une affiche aussi palpitante qu’indécise tant les deux équipes affichaient une dynamique relativement similaire. Invaincu depuis la prise de fonction de Gasset, l’OM entendait étendre sa belle série face à une formation espagnole entraînée par Marcelino, passé par le club phocéen en début d’année, qui restait sur 7 matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Pour le retour de l’Ibère sur la Canebière, copieusement sifflé en marge du coup d’envoi, l’OM ne faisait aucun cadeau à son ancien coach.

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D’entrée, la formation olympienne tentait d’imposer son rythme d’entrée de jeu en pressant très haut son adversaire pour anticiper la relance. Sous pression, le Sous-marin jaune frôlait d’ailleurs la catastrophe. Sollicité premièrement par Harit, Reina manquait son contrôle avant de se reprendre in extremis sur sa ligne (11e). Tandis que Marseille continuait d’occuper la moitié de terrain espagnole, Villarreal éprouvait des difficultés à développer son football. Sur un fil, le club espagnol concédait de nombreuses occasions et finissait par plier. Décalé par Ndiaye, Clauss trouvait Veretout, esseulé dans la surface espagnole. À bout portant, le Marseillais plaçait une tête piquée imparable pour Reina (1-0, 23e). Galvanisé par cette ouverture du score, l’OM exploitait son temps fort à merveille pour assommer son adversaire. Poussé à la faute sur un centre tendu de Merlin, Mosquera marquait dans son propre but et permettait aux Marseillais de prendre le large (2-0, 28e).

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Passive, la formation espagnole subissait les vagues marseillaises sans trouver le moyen de répondre à son opposant. Intraitable depuis le coup d’envoi, Ndiaye armait une frappe à l’entrée de la surface et forçait Reina à la parade (35e). Avant la pause, Sarr permettait à Aubameyang, buteur sur penalty (3-0, 42e), de devenir le meilleur buteur de l’histoire de la C3. Passant totalement au travers de sa première période, Villarreal accusait logiquement un retard de deux buts à l’heure de regagner les vestiaires. Sur un nuage, l’OM se devait néanmoins de conforter son avance en seconde période. Malgré une légère frayeur au retour des vestiaires sur une faute de Balerdi à la limite de la surface de Lopez (47e), l’OM tenait bon face à une équipe qui se montrait plus agressive grâce à ses entrants.

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Progressivement, Marseille remettait le pied sur le ballon tout en repartant à l’assaut du but espagnol. Devenu le meilleur buteur de l’histoire de la C3 (Ligue Europa et Coupe UEFA confondues), Aubameyang surprenait son monde en lobant involontairement Reina sur un centre-tir, s’offrant un doublé au passage (4-0, 59e). Symbole du naufrage de son équipe au Vélodrome, Moreno écopait d’un second avertissement pour une intervention irrégulière sur Sarr (62e). En supériorité numérique, l’OM n’était plus inquiété jusqu’au coup de sifflet final. Ainsi, le club phocéen torpillait le Sous-marin jaune au Vélodrome et prenait une option sérieuse sur la qualification.

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Homme du match : Amine Harit (7) : après une tentative non cadrée en début de match (10e), il est impliqué sur le but du break, son centre étant dévié dans son propre but par Mosquera (28e). Très actif, il a été l’une des plaques tournantes du jeu marseillais. Passeur décisif pour Aubameyang (58e), il a été l’homme qui créait le danger à l’OM.

Olympique de Marseille

- Lopez (5) : la pauvreté offensive des Espagnols lui a permis de passer une première période tranquille durant laquelle il n’a eu aucun véritable arrêt à faire. Idem au retour des vestiaires.

- Clauss (6) : passeur décisif pour Veretout (23e), il a souvent été recherché pour écarter le bloc bas adverse. Très remuant, il a multiplié les centres même s’il n’a pas forcément eu la réussite espérée. Remplacé par Méité (60e).

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- Mbemba (6) : solide, il n’a laissé aucune chance à Guedes et s’est montré très vif pour venir épauler Balerdi sur les lancements en profondeur espagnols.

- Balerdi (6) : à l’instar de Mbemba, il n’a pas été mis en difficulté. Excellent dans l’impact et tranquille dans ses relances, il s’est permis quelques montées intéressantes. Il a été à deux doigts de provoquer un penalty au retour des vestiaires (45e).

- Merlin (6) : rapidement et sévèrement averti (13e), l’ancien Nantais était très offensif. Cependant, il a manqué d’application sur ses centres. Mais son apport a permis aux Marseillais de mettre en difficulté une défense ayant souvent pris l’eau par les côtés. Remplacé par Soglo (85e).

- Veretout (6,5) : titularisé pour la deuxième fois consécutive depuis son retour à la compétition, le milieu olympien a été précieux sur les seconds ballons. Auteur de l’ouverture du score de la tête (23e), il a abattu un gros travail physique. Remplacé par L. Henrique (73e).

- Kondogbia (6,5) : le retour au meilleur niveau du Centrafricain se confirme. Avec Veretout, il a fait un gros travail d’essuie-glace et de compensation. C’est d’ailleurs lui qui intercepte le ballon à l’origine du 4-0.

- Harit (7) : voir ci-dessus.

- Sarr (6,5) : très présent sur son aile droite, il s’est montré parfois brouillon au moment de faire la dernière passe lorsqu’il faisait la différence. Il a quand même obtenu le penalty du 3-0 sur une faute de Mosquera après intervention de la VAR (42e). Très fort dans ses duels, il a été déroutant pour la défense de Villarreal avec ses permutations incessantes. A fait des dégâts avec ses débordements et a provoqué le carton rouge de Moreno (62e).

- Ndiaye (7) : plus libéré depuis son retour à l’OM, il a affiché une grande mobilité face au bloc bas adverse. Impliqué dans l’ouverture du score (23e), il est clairement meilleur dans ce rôle plus axial en attaque. Intenable et omniprésent dans son pressing et sur les seconds ballons, il a manqué la balle du 3-0 (34e) et du 4-0 (53e). Remplacé par Ounahi (60e).

- Aubameyang (7) : serré de près par le duo Bailly-Mandi, le Gabonais semble apprécier ce nouveau positionnement plus libre. Souvent excentré sur le côté gauche, il n’a pas été aussi omniprésent que Ndiaye, mais il a su faire mouche quand il fallait. Buteur sur penalty (42e), il est devenu le meilleur buteur de l’histoire de la C3 (Ligue Europa + l’ancienne Coupe UEFA) avant de planter le but du 4-0 (58e) sur un centre-tir qui a fini dans la lucarne de Reina. Remplacé par Moumbagna (85e).

Villarreal

- Reina (4,5) : le gardien très expérimenté (41 ans) n’a d’abord pas été à l’aise dans son jeu au pied, se faisant peur sur certaines relances (11e). Battu sur les deux premiers buts, il a ensuite réalisé un magnifique arrêt décisif sur une frappe enroulée d’Iliman Ndiaye. Il a repoussé l’échéance d’un troisième but olympien inévitable. Le portier de Villarreal était parti du bon côté sur le pénalty de Pierre-Emerick Aubameyang (42e), sans pouvoir le repousser. Le Gabonais a été une nouvelle fois son bourreau en deuxième mi-temps. Pepe Reina, trop avancé, s’est fait lober (59e). Fort sur sa ligne, il a réalisé un double arrêt impressionnant, rappelant une gloire d’antan (73e).

- Mosquera (1,5) : le défenseur droit a vécu un calvaire ce soir et a fait couler le Sous-marin jaune. Dans une défense désorganisée, il a laissé seul Jordan Veretout qui a ajusté sa tête pour ouvrir le score (23e). Quelques minutes après, le Colombien a offert le deuxième but de l’OM en déviant un centre dans son propre but (28e). En fin de première mi-temps, il a été à l’origine du pénalty inscrit par Pierre-Emerick Aubameyang (42e). Sur le quatrième but, il n’a pas été exempt de tout reproche non plus. Il a laissé Pierre-Emerick Aubameyang seul en voulant intervenir sur le porteur du ballon alors que son coéquipier était déjà sur le joueur marseillais. Une partie cauchemardesque à oublier.

- Mandi (4) : l’ancien Rémois a semblé perdu sur le terrain. D’abord sur le côté droit, il a repris l’axe pour peu de succès. Le défenseur franco-algérien est sorti à la mi-temps pour la rentrée d’Alberto Moreno (46e, non noté). Il a commencé sa partie par une vilaine faute sur un ballon mal contrôlé (52e). À l’heure de jeu, il s’est fait exclure pour une faute sur Ismaila Sarr et sera absent pour le match retour la semaine prochaine. Le défenseur gauche espagnol n’aura joué que 16 minutes.

- Bailly (3) : pour son retour au Vélodrome (Bailly était un joueur de l’OM la saison dernière) l’Ivoirien a été complètement dépassé par les attaques marseillaises. Défenseur central de la troisième pire défense de Liga, il n’a pas su stopper les déboulés d’Ismaila Sarr. L’électron libre Iliman Ndiaye lui a également posé de nombreux soucis, ne savant pas s’il devait le suivre loin de ses bases. Avec son défenseur droit, ils ont accumulé les erreurs tactiques, manquant de communication comme sur le quatrième but de l’OM.

- Cuenca (3) : l’habituel défenseur central était titulaire sur le côté gauche de la défense contre l’OM, préféré à Alberto Moreno laissé sur le banc. Il a été fautif sur le premier but de la rencontre en laissant des largesses à Jonathan Clauss qui a été à la passe décisive (23e). Replacé dans l’axe après la sortie d’Aïssa Mandi, il a encore dû se confronter à un Ismaila Sarr des grands soirs (72e).

- Akhomach (5) : le joueur formé au Barça a dynamisé le début de match. Intéressant sur côté droit, il a été le meilleur joueur offensif de Villarreal. Akhomach, très à l’aise techniquement, a servi Coquelin sur un coup franc joué rapidement, sa frappe a été contrée (6e). Quentin Merlin a eu du mal à défendre sur lui, l’ailier droit provoquant même un carton jaune du Français. Après vingt bonnes minutes, le Marocain s’est éteint, à l’image de son équipe.

- Comesana (3,5) : en manque de rythme pendant tout le match, le milieu relayeur de Villarreal n’a pas réalisé la partition qu’il souhaitait. Il a dû céder sa place Dani Parejo (46e, 4). L’international espagnol (4 sélections) était entré pour stabiliser le milieu de terrain par sa qualité de passe. Celui qui a réalisé un triplé de passes décisives ce week-end contre Grenada n’a, lui non plus, pas été à la hauteur de l’événement en laissant le milieu de terrain olympien prendre le dessus aux duels.

- Coquelin (4) : l’ancien joueur d’Arsenal a commencé son match avec une belle complémentarité avec Ilias Akhomach. Il a tenté une frappe (6e), servi par le Marocain. Il s’est ensuite mué en passeur pour lui, sans que cela n’ait donné grand-chose (14e). La suite de son match a été bien plus ardue entre pertes de balles et passivité défensive. Il est remplacé par un autre français Etienne Capoue (69e). L’ancien Toulousain était plus en jambe que ses partenaires.

- Baena (4) : il a été le tireur de corners précieux, qui ont créé quelques rares frayeurs côté marseillais comme avec le coup de tête de Francis Coquelin (38e). Dans le jeu, il a été absent des débats. Il n’a pas non plus aidé son défenseur, pourtant submergé sur son côté. Il a cédé sa place à Alexander Sorloth (46e, 5). Le géant norvégien, triple buteur ce week-end en Liga, a davantage montré que ses coéquipiers d’attaque. Mais sevré de ballons, il n’a pas eu d’influence dans le jeu de l’équipe espagnole.

- Moreno (4) : habitué à l’Europa League (4e participation), l’expérimenté buteur espagnol n’a pas existé ce soir. Il n’a tiré qu’une seule fois sans danger. À sa sortie, l’attaquant n’avait touché seulement que 19 ballons. Kiko (65e) l’a remplacé dans une partie dont l’issue été déjà scellée.

- Guedes (3,5) : l’ancien Parisien découvrait le Vélodrome ce soir (il n’avait pas joué lors de sa saison parisienne en 2017). Le Portugais n’a pas deviné le filet du but de l’OM. Aucune frappe, aucune situation pour lui pendant plus d’une heure de jeu. Il a eu une belle situation avec un ballon arrivé dans la surface de réparation. L’attaquant a fait le crochet de trop pour avoir une bonne situation de frappe (71e).

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