Ligue 1

OL : tout le monde veut la peau de John Textor

Au surlendemain de la rétrogradation de l’OL en Ligue 2, la tension reste évidemment palpable dans la capitale des Gaules. Tout le monde veut la peau de John Textor.

Par Jordan Pardon
2 min.
John Textor président de l'OL @Maxppp

John Textor n’est pas encore paria dans les mêmes proportions que Gérard Lopez à Bordeaux ou Rani Assaf à Nîmes, mais l’Américain ne se berce sans doute pas d’illusions. Au regard de la situation catastrophique dans laquelle il a attiré l’OL, rétrogradé administrativement en Ligue 2 ce mardi (le club peut encore faire appel), il sait le désamour que lui voue désormais toute une ville. Hier, les Bad Gones avaient investi les rues lyonnaises pour exprimer leur indignation suite à toutes ces fausses promesses de l’Américain.

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«Textor dehors», pouvait-on lire sur des banderoles déployées un peu partout, des abords du Groupama Stadium, à la Rocade Est, en passant par les abords de la basilique de Fourvière et les ponts qui enjambent le Rhône et la Saône. Ils avaient également fustigé le patron du club au travers d’un communiqué cinglant : «ce supporter de Botafogo doit maintenant disparaitre du paysage lyonnais », pouvait-on lire, quand des légendes du club, à l’image de Sidney Govou, prenaient tour à tour la parole : «encore une fois, John Textor nous a enfumés. Cela ne passe pas. C’est un beau parleur, toujours de belles paroles mais, à l’arrivée, les actes ne suivent pas», avait déclaré l’ancien international français.

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Textor se fait déchirer

Deux nuits sont passées, mais même un sommeil éternel ne pansera pas les plaies du côté de Lyon. Les propos recueillis par L’Équipe auprès d’anciennes gloires du club, et même de supporters, disent beaucoup sur la fracture béante. «J’ai été très surpris que le cow-boy Textor ne soit pas parvenu à apporter les garanties nécessaires. M. Aulas a mis des années à reconstruire ce club et à lui faire atteindre un super niveau européen, et là, d’un seul coup, un investisseur étranger casse tout ce qui a été construit depuis si longtemps», déclare par exemple l’ancien joueur du club Jean-Marc Chanelet, champion de France en 2002 et 2003.

«Ils ont tué le centre de formation, ils ont vendu le foot féminin, ils ont vendu la salle à côté. Tout ce qui était rentable, ils ont découpé ça en rondelles…», ajoute Raymond Domenech, qui avait oeuvré à la naissance du grand OL dans les années 80. «Si Textor passait ici, je ne sais pas ce que je lui arracherais, mais il ne repartirait pas d’ici entier», déclare aussi un supporter interrogé par L’Équipe, tandis qu’un autre réclame que Textor «parte de lui-même». Hier, à l’occasion des funérailles de Bernard Lacombe, Jean-Michel Aulas s’était également fendu d’un discours émouvant, et fort de messages : «toi, Bernard, tu n’as jamais joué un rôle, tu as incarné des valeurs, et ces valeurs, aujourd’hui, on en a besoin à l’OL, on en a besoin dans le football français aussi. À l’OL, on a besoin de figures qui rassemblent, de voix sincères, d’engagements solides, pas de division.»

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